Analyser un sujet est crucial, inutile de le souligner longuement. Mais avant de l’analyser, il faut le comprendre. Et cette phase implique de s’arrêter sur chaque mot.

  • Tout d’abord, attention à la formulation du sujet. Il faut éviter de partir trop rapidement dans une analyse parce que l’on voit des notions connues et que l’on se sent en confiance. On risque de les mettre en lien d’une manière sans doute pertinente, mais qui n’est peut-être pas le sujet ici. Les hors-sujets viennent aussi de ce type de précipitation. Il faut d’abord définir chaque mot, chaque concept. Comprendre chaque verbe et chaque préposition – « ou » est différent de « et » par exemple.
    • Un sujet sur “la vague des printemps arabes” par exemple pose la question de mouvement de vague justement. Etait-ce réellement une vague ? Quelles réelles interactions ont eu les mouvements de révolte entre eux ? Le sujet parle aussi “des” printemps arabes au pluriel, on peut donc questionner les différences et les corrélations entre ces événements.
  • Note à chaque fois les idées, théories, mots-clés, événements qui te viennent à l’esprit avec chaque concept. Ils serviront à étayer tes propos.
  • Une fois que l’on a posé une définition sur les éléments, comment sont articulées ces notions dans le sujet ? Quel est le lien entre elles qui est mis en exergue ? En prenant le temps de comprendre le sujet de cette manière, il sera beaucoup plus évident de constater les questionnements qui en ressortent, les enjeux en présence. Et cela t’amènera à formuler une problématique pertinente.
    • Pour le sujet sur la vague des printemps arabes, on parle à la fois d’un même mouvement (“la” vague) et d’événements différenciés (“des” printemps arabes). Le sujet nous amène donc clairement à questionner non pas les causes de ces révoltes (ce sur quoi tu peux facilement te ruer en voyant le mot printemps arabe !) mais plutôt leur mode d’enchaînement et le lien qu’elles ont eu entre elles.
  • Cette problématique doit également être balisée : dans l’espace, dans le temps. Mais si tu as correctement analysé votre sujet, ces limites devraient ressortir assez facilement.

Pour résumer, il faut donc définir chaque élément, puis étudier la façon dont ils sont en lien. Les enjeux puis la problématique sont donc ainsi plus aisés à définir et on évite le hors-sujet. À partir de là, il faut élaborer le plan qui découle de la problématique.

  • Une fois que ceci sera fait, faites le cheminement inverse : reconsidère ton plan, ta problématique et confronte-les à nouveau au sujet. Les relations entre les concepts sont-ils respectés ? Ai-je couvert la totalité du sujet ? L’erreur de ne couvrir qu’une partie du sujet peut notamment se faire lorsque des relations entre pays sont évoquées : les États-Unis et l’Asie par exemple, sauf clairement explicité, évoquent les États-Unis en Asie mais aussi l’Asie aux États-Unis. Encore une fois, attention à ne pas directement partir sur ce que l’on connaît le mieux.

Cette étape d’analyse du sujet sécurise la cohérence de votre dissertation, et conditionne bien sûr sa pertinence. Vous balisez votre travail par vos définitions et les relations établies entre les concepts en présence. De plus à chaque doute, vous pourrez revenir vers cette analyse et directement réaliser si vous vous êtes égaré ou non dans votre développement.

Écrit par Titouan Chopin (MP) et Jessy Périé (YDM)

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