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Tu n’as qu’une hâte, intégrer ton école dans quelques mois ? Si tu pouvais faire un fast-forward pour te retrouver en septembre 2022 ce ne serait pas de refus… Mais tu sais aussi que tu vis en CPGE une expérience intense, enrichissante intellectuellement et humainement et que tu n’oublieras pas la prépa en un claquement de doigts ! Comment te préparer à la transition ? On a posé la question à un étudiant et à la directrice du PGE d’Institut Mines-Télécom Business School. Voici ce qu’on retient pour t’éviter un potentiel « blues de la prépa » !

D’abord, une Grande École, ce n’est pas l’inconnu complet. Tu vas certes quitter la prépa, mais tu continueras à te former au sein d’un système scolaire comportant les mêmes repères. Pour faire simple, tu vas continuer à avoir des cours dans différentes disciplines sur lesquelles tu seras évalué. « Les notes dites intermédiaires mesurent la progression et la note finale valide les connaissances sur l’ensemble de la discipline », résume Sophie Sapranides qui pilote le programme Grande École d’IMT-BS.

Les notes ne signifient pas la même chose en prépa et en école

Parlons des notes, justement, car on sait à quel point elles sont centrales en prépa ! Toutes celles que tu obtiens en CPGE ont une signification particulière dans le cadre de ta préparation aux concours. En école en revanche, « la note indique simplement si un étudiant a le niveau ou pas dans telle ou telle matière, relativise Sophie Sapranidès. Il n’y a pas de concours au bout, il n’est pas nécessaire de décrocher une meilleure moyenne que celle de son voisin pour avoir une meilleure place à la fin ! »

Dit autrement, cela signifie qu’une fois ton école intégrée, tu peux penser à toi, et oublier le concours… « Pendant la pandémie, certains étudiants s’inquiétaient de ne pas connaître les notes de leurs camarades de promo. Ils avaient besoin de se situer. Je leur ai répondu : vous avez validé ce cours, c’est OK, passez à autre chose maintenant ! »

Développer des compétences pour l’entreprise

« Je ne m’attendais pas à autant de travaux de groupe en école », admet Gwendal qui a intégré IMT-BS en septembre dernier après 2 années de CPGE à Orléans (lis son témoignage en bas de l’article). Eh oui, profite pendant la prépa des heures passées en solitaire à plancher sur les DM et en DS, car une fois en école, les travaux de groupe sont rois ! Tu vas jongler entre différents projets au sein de différents groupes et l’un de tes premiers challenges sera d’analyser les dynamiques et de comprendre quelle place te convient le mieux pour faire avancer ces travaux en équipe.

Ça peut être déstabilisant au début, mais c’est ainsi que l’école remplit sa mission que Sophie Sapranidès résume ainsi : « Nous devons doter nos futurs diplômés de compétences utiles et actionnables dans un environnement professionnel. Savoir s’organiser et coopérer, c’est ce que demandent les entreprises. » Si tu as besoin de te rassurer, dis-toi que tu pars avec beaucoup d’atouts pour réussir au sein d’un groupe grâce à la discipline individuelle à laquelle tu t’es astreint en prépa : tu as la méthode de travail, les connaissances en culture générale, une grande capacité d’argumentation, une fluidité et une pertinence de l’écriture !

Une place nouvelle pour l’engagement associatif

Autre grande différence entre la prépa et l’école dont tu as nécessairement entendu parler : la vie associative. Elle est beaucoup plus dense et variée en école, avec des temps dédiés pour que les étudiants puissent s’y investir autant que souhaité. « Certains peuvent s’y perdre un peu, prévient Sophie Sapranidès. Ils sentent un tel vent de liberté par rapport à la prépa qu’ils sur-investissent la vie associative, d’autant plus qu’elle est très développée en école. Il faut trouver un juste équilibre. »

À IMT-BS, elle est conjointe avec celles des élèves ingénieurs de Télécom Sudparis. « C’est une des grandes richesses de la vie de campus, confirme Gwendal qui a repéré cette caractéristique au moment de ses oraux. Bien sûr, ça peut dérouter ceux qui ont un profil très académique de travailler au sein d’associations. Le cadre change et ce n’est pas la même émulation intellectuelle, mais on est quand même libérés d’une grande pression sur la quantité de travail et on peut choisir ses associations et les projets qu’elles portent. J’ai eu parfois l’impression de subir mon cursus scolaire en prépa. J’aimais beaucoup certaines matières mais j’ai dû m’accrocher ! Là, je suis content de pouvoir choisir mes projets. »

Sur le campus, le passage à la vie d’adulte

Tu vivais peut-être jusqu’à ton intégration en école chez tes parents qui ont pris soin de toi pendant tes années de prépa et là, ça sera le grand saut ! Premier appart, première colocation, la vie étudiante commence pour de vrai. Et avec elle, les contraintes de la vie d’adulte : gestion d’un budget, des courses, des repas, d’un espace de vie à soi…

Ce sera à toi de gérer cette transition personnelle en prenant progressivement la main sur ces nouvelles responsabilités. Rassure-toi, tu ne seras jamais complètement seul : dans les écoles, des pôles santé/bien-être prennent en charge ces questions. C’est le cas à IMT-BS, qui a aussi pour particularité de proposer 900 logements étudiants sur son campus, à 30 km de Paris. Ça rapproche ! Et pour tout l’aspect pratique, tu pourras compter sur un environnement idéal. « À Evry, nous avons beaucoup de choses à disposition qui nous facilitent la vie, décrit Gwendal : banque, supermarché, infrastructures sportives… Et pour seulement 30 euros, on peut accéder à toutes les infrastructures sportives du campus durant nos 3 ans de PGE ! »

Témoignage de Gwendal Piriou « Je n’ai pas été nostalgique de la prépa » 

« J’attendais beaucoup de ma rentrée en école. Je n’ai pas été nostalgique de ma prépa*, en plus, on a eu la chance d’avoir des chefs d’entreprises qui sont venus nous parler de la vie en école et après. Mais je n’avais aucune idée du métier qui pourrait m’intéresser. D’autant plus que mon profil était assez atypique : j’ai été joueur professionnel de jeu vidéo. Avant de rentrer en prépa, j’ai participé aux championnats du monde de ce jeu de cartes en ligne. Je me suis rendu en Corée-du-Sud avec un manager dédié au pilotage de mon activité, aux échanges avec les sponsors, etc. Sur place, j’ai compris que je ne voulais pas fonder ma carrière sur ce jeu car cela restait trop aléatoire. En revanche, le travail de management autour de ce business m’a intéressé. Être à IMT-BS, c’est m’ouvrir plein d’opportunités professionnelles grâce aux stages notamment. Lors du dernier forum entreprises de l’école, TF1, Orange, Dassault, Ubisoft étaient là pour échanger avec nous. Beaucoup de portes sont ouvertes pour la suite ! »

* ECE au lycée Voltaire d’Orléans (45)

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