la prospérité du vice

La prospérité du vice est un ouvrage d’économie incontournable écrit par Daniel Cohen en 2009. Tout bon préparationnaire se doit de maîtriser : Voici le résumé de celui-ci !

Quelques mots sur Daniel Cohen, l’auteur de la prospérité du vice

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Daniel Cohen est un économiste français, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieur de la rue d’Ulm. Il est professeur d’économie à l’ENS et membre du Conseil d’analyse économique auprès du premier ministre. Il est l’un des économistes français les plus influents, il travaille également en tant que conseiller pour des banques d’affaire et pour la Banque mondiale. Il a reçu plusieurs distinctions pour ses ouvrages d’économie, traduits dans de nombreuses langues.

Résumé éditeur de la prospérité du vice

La prospérité du vice est un livre étonnant, un voyage qui montre comment l’économie façonne la société. Une immense fresque aussi, qui fait passer de l’empire romain à celui d’Hollywood, de la crise des années 30 à celle des subprimes, de l’Allemagne du Kaiser à la Chine contemporaine. Un voyage inquiet, hanté par une question : comment l’Occident, qui a arraché l’humanité au règne de la faim et de la misère, a-t-il pu finir sa course dans le suicide collectif des deux guerres mondiales ? La question n’est pas seulement rétrospective. Le monde s’occidentalise aujourd’hui à vice allure : les tragédies européennes pourraient-elles se répéter, en Asie ou ailleurs ? La planète pourra-t-elle éviter un nouveau suicide collectif, écologique cette fois ? Comme la crise financière l’a brutalement rappelé, une incertitude d’ordre systémique plane sur le capitalisme : sait-il où il va, où il entraîne le monde ? Telles sont les questions graves dont dépend le XXIe siècle. Ce qui est frappant ici, c’est l’extraordinaire clarté de Daniel Cohen : jamais on n’avait retracé l’histoire de l’humanité et les incertitudes qui pèsent sur son avenir avec une telle concision, un tel sens des formules et une érudition, délivrée avec tant de sobriété

Ce qu’il faut retenir de la prospérité du vice

Introduction

La société industrielle remplace la société rurale. Un des risques majeurs du XXIème siècle relève moins d’un conflit entre cultures ou religions qu’à une répétition au niveau planétaire de l’histoire de l’Occident : la révolution industrielle n’est pas allée sans difficultés. C’est dans un climat de prospérité qu’a éclatée la Première Guerre Mondiale ; contrairement à ce que disaient Condorcet et Montesquieu : « l’éducation et le commerce adoucissent les mœurs et les cœurs ».

La loi de Malthus explique la richesse des peuples : Tout ce qui contribue à accroitre la mortalité (mauvaise hygiène, infanticides…) se révèle être une bonne chose puisqu’elle réduit la compétition pour les terres disponibles. Ainsi c’est le règne de la prospérité du vice.

L’homme capitaliste actuel est « un marcheur qui n’atteint jamais l’horizon ». La consommation est devenue comme une drogue, car le plaisir qu’elle procure est éphémère. On est heureux lorsque l’on possède plus que son voisin ou lorsque la croissance est présente. Ainsi c’est cette croissance de notre richesse qui fait le bonheur ; et le moindre ralentissement de la croissance est accompagné d’une désillusion générale de la population.

La mondialisation immatérielle ne fait que commencer.

Objectif : Saisir la manière dont l’économie façonne l’histoire humaine, comprendre comment celle-ci transforme à son tour les lois réputées inflexibles de l’économie.

Pourquoi l’occident ?

I. Genèse

  • Naissance de l’occident : Avec invention de l’agriculture il y a 10 000 ans, la population mondiale se met à augmenter rapidement. A mesure que le niveau de vie s’améliore apparait partout une classe oisive : les rois, les prêtres, les guerriers se détachent des paysans ce qui va permettre un bon technologique et la fin du néolithique.
  • Le destin brisé de l’occident : Sous l’empire Gréco-Romain, il y a eu un net ralentissement technologique. De plus, l’esclavage brise la petite propriété agricole, et confine l’espace de la production à une marginalité ce qui empêche totalement le développement de cette société.

II. Naissance du monde moderne

  • Le miracle européen : L’Europe Carolingienne était entièrement rurale. A partir du XIIème siècle, c’est le renouveau médiéval dont le signe majeur est l’augmentation de la productivité agricole. Arrivent bientôt les humanistes pour qui le travail est devenu un moyen de salut et perdre son temps un péché grave. Les grandes innovations qui s’en suivent ont été principalement guidées par la curiosité des inventeurs plutôt que par la recherche du profit.
  • L’équilibre des puissances : En Europe, les frontières naturelles peuvent expliquer pourquoi certains Etats sont devenus puissants, protégés par des barrières naturelles. Le système féodal s’effondre : les guerres féodales disparaissent peu à peu du fait des nouvelles armes et de la monnaie, et les paysans deviennent pour la plus part libre, notamment du fait de la forte chute de population après la peste noire. Cette émancipation de la paysannerie marque une rupture avec l’Europe de l’Est. Entre 1550 et 1650 l’Europe est extrêmement désorganisée, de nombreuses guerres ont lieu, et les Etats vont chercher à pacifier leurs citoyens : C’est la naissance de la civilisation des mœurs. Lorsque la propriété privée devient garantie au XVIIIème, la bourgeoisie se met à dominer le monde.
  • Conclusion : L’Europe a inventé un nouveau modèle politique : l’Etat Nation, à mi-chemin entre la cité et l’empire. La tension entre pays sera un moteur de la dynamique européenne, et lui fournira la supériorité militaire mondiale.

III. La loi de Malthus

  • Le verrou agricole : La famine, la peste et la guerre sont les trois fléaux de la fin du moyen âge. Selon Thomas Malthus, quel que soit le niveau de croissance d’un pays, le revenu par habitants ne peut pas progresser, car lorsque la richesse augmente la population le fait plus vite encore. De plus arrivé à un certain moment il n’y a plus de terres pour nourrir tout le monde, et de ce fait la population finie par diminuer.
  • La science sinistre : Dans le monde préindustriel, une mortalité forte est une bonne chose, puisque cela empêche la surpopulation. De plus, les inégalités seraient une bonne chose : elles ne changent rien au niveau de vie des classes populaires et soustraient à la misère celles qui les exploitent. Malthus est finalement le fondateur de la science économique moderne, ses théories seront reprises par Marx ou même Darwin, avec l’idée que l’homme subit une loi qui s’impose à lui mais qu’il ne comprend pas. La France est le premier pays malthusien d’Europe (notamment à cause du code civil qui contribue à limiter les naissances).

IV. Prométhée libéré

  • La révolution industrielle : La loi de Malthus prend fin avec la révolution industrielle. La course à la croissance que cette dernière engendre permet une croissance générale et d’ensemble. La régularité des progrès scientifiques qui s’en suivent après 1750 va permettre de perpétuer cette croissance. C’est justement parce que l’Angleterre n’a pas su faire évoluer ces techniques scientifiques qu’elle perdra un peu l’ascendant lors de la seconde révolution au profit de la France et l’Allemagne.

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  • Le charbon, le blé et les esclaves : Entre 1700 et 1800, la population anglaise a doublé et le revenu par habitant augmenté de 10% : c’est la preuve que la loi de Malthus ne s’applique plus, et que le problème alimentaire est résolu. Cela s’explique par une stratégie de croissance entièrement fondée sur l’exportation de produits industriels et l’importation de matières premières.

V. La croissance perpétuelle

  • Smith, Marx et les humanoïdes : Vers 1750 des économistes vont imaginer un monde entièrement régis par les marchés avant même que ce soit véritablement le cas. Smith dit que grâce au marché chacun peut se spécialiser, et tout le monde y trouve son intérêt. Pour lui la cupidité fait partie des passions bénéfiques puisqu’elle peut contribuer au bien public : les intérêts individuels contribuent à l’intérêt général. Pour Marx, le marché n’est pas un facteur d’enrichissement universel mais d’exploitation des uns par les autres, il ne génère du profit qu’à condition de maintenir le prolétariat dans la misère. De plus, les machines qui ont pu sembler être des concurrentes de l’homme peuvent lui être complémentaires. Grâce à elles, la démographie n’est plus un problème dans l’industrie puisque on peut s’en cesse augmenter le nombre de machines. Ainsi aux facteurs de productions que sont le capital et le travail, s’ajoute le progrès technique, qui permet d’augmenter le revenu au même rythme que lui-même augmente.
  • Mozart et Schumpeter : Plus il y a d’humains, plus ils ont d’idées, plus on invente des techniques nouvelles. Ensuite ce sera la taille des marchés qui fera la dynamique du progrès scientifique. Le marché a pour principe de base la libre concurrence, cependant il sous-entend également que les grosses firmes ont un avantage sur les petites, par conséquent on va assister à un regroupement de plus en plus important de la production pour aboutir à des monopôles qui sont aux antipodes de la concurrence ! Il semble que tant que la croissance est assez forte pour réparer les dégâts qu’elle créer dans le corps social, alors l’équilibre se maintient.

La prospérité et la dépression

I. Les conséquences économiques de la guerre

  • Les conséquences économiques de la paix : Après la première GM, Clémenceau veut une fois pour toute briser le dynamisme allemand, l’Allemagne ayant décidée qu’elle devait à présent devenir la grande puissance mondiale.
  • La république se meurt : L’échec de la république de Weimar s’explique par les conditions de sa naissance. Alors que le pays achève sa reconstruction industrielle en 1922, l’hyperinflation de 1923 vient à ruiner le pays entier. Ce sont les classes moyennes protestantes, déçues par le libéralisme et le conservatisme, qui votent pour le parti nazi, et non pas les chômeurs. Et il semble que la nomination d’Hitler n’avait rien d’inéluctable.

II. La grande crise et ses leçons

  • 1929 : La crise de 1929 est la plus grave jamais atteinte par le capitalisme mondial. Juste avant le krach, l’économie Américaine était déjà entrée en crise. Le jeudi 24 octobre 1929, 13 millions de titres sont vendus, soit 3.5 fois plus que la normale. La production industrielle chute de moitié entre 1929 et 1932 et le chômage atteint 25%, de 1930 à 1933 la moitié des banques américaines disparaissent, et la crise bancaire ne permet plus d’emprunter. Le commerce mondial est divisé par 3 entre 1929 et 1933, les droits de douane augmentent de 40%. Cela s’accompagne d’une crise des matières premières, du système monétaire international. L’Allemagne qui vivait grâce aux crédits internationaux est touchée de plein fouet. Les états sont très retissant à abandonner l’orthodoxie monétaire à cause des souvenirs de l’inflation d’après-guerre, mais quand un pays se décide finalement à abandonner l’étalon-or, son économie repart !dollar
  • La théorie générale de Keynes : Au début aucun gouvernement ne comprend la nature de la crise et ils optent pour une politique de rigueur afin de garantir la convertibilité or, ce faisant, ils aggravent la dépression. Pour Keynes, le problème vient que les hommes ne consomment pas assez, et qu’il faut absolument relancer la demande. Cette théorie qui juge que le capitalisme peut et doit être régulé par une politique habile va enthousiasmer les gouvernements.

III. L’âge d’or et sa crise

  • Les trente glorieuses : en 30 ans la productivité agricole est multipliée par 12 ! En 30 ans la France est passée de l’agriculture à l’industrie, de l’industrie aux services : le travail se déverse dans les activités les moins propices à la mécanisation. Cette tertiarisation favorise les emplois intensifs en technologies et ceux qui ne le sont pas du tout !
  • Trente ans après : On a eu tendance à croire que cette très forte croissance pouvait durer éternellement. Mais elle prend fin du fait du rattrapage américain.

IV. La fin des solidarités

  • Le siècle des Etats providences : Inventé sous Bismarck vers 1883 : avec les premières lois sociales, puis se généralise avec le rapport Beveridge, 1942. Le rôle de l’Etat s’accroit massivement. Mais les dépenses engendrées par les mesures sociales sont subies par les gouvernements, qui dès le début du système se retrouvent en crise. Mais en réalité l’Etat fait plus souvent office de gendarme que d’incitateur à la consommation.
  • Le dilemme des générations : Le système de retraite par répartition où les actifs reçoivent les cotisations des actifs est particulièrement attractif dans une économie en croissance. En fait, l’Etat providence crée une chaine financière qui se substitue à la famille ! Il semble aujourd’hui que c’est la croissance qui a permis les dépenses et pas l’inverse.
  • La quête impossible du bonheur : la société moderne est accro à la croissance : Le bonheur des modernes n’est pas proportionnel au niveau de richesse, il dépend de son accroissement, quel que soit le point de départ de celle-ci. De plus, l’envie joue aussi son rôle dans le bonheur des gens, on est satisfait de se voir mieux loti que d’autres. De plus, tous les jeunes enfants ont les mêmes rêves, c’est ensuite les riches qui peuvent les réaliser, alors que les pauvres sont frustrés. (*voir le développement plus loin)

V. La guerre et la paix

  • Les cycles de Kondratiev : les guerres sont-elles engendrées par l’ennui ou le malheur, par les crises ou la prospérité ? La première GM vient dans un climat de prospérité, la seconde après la crise de 1929. Kondratiev observe que les guerres sont plus fréquentes lors des périodes prospères. Avec les ruées vers l’or de 1848 beaucoup d’agitation, avec grande dépression de 1873 vague de paix. Mais pourquoi cette corrélation ? et pourquoi la seconde GM est-elle différente ?
  • Economie et politique : Les dépenses militaires créent des débouchés nouveaux pour les entreprises. Mais les guerres semblent naître de la croissance et non l’inverse. Il existe des guerres économiques qui interviennent dans les phases de récession. Il semble aussi que le bonheur collectif est désiré par les individus en période de croissance ; mais lorsque la situation devient plus précaire, il devient plus difficile de maintenir la cohésion sociale, justement au moment où on en a le plus besoin. Ainsi, la croissance donne aux Etats et aux peuples les moyens de réaliser leurs ambitions.

La prospérité du vice à l’heure de la mondialisation

I. Le retour de L’Inde et de la Chine

  • La grande divergence : Pourquoi la Chine n’a pas vu se développer la révolution industrielle, et pourquoi la science moderne s’est développée en Occident plutôt qu’ici ? Ce sont les Mongols qui poussent la Chine, jusque-là en légère avance sur l’Europe, à se regrouper derrière ses frontières et à adopter une politique d’immobilité en abolissant le commerce extérieur. La Chine n’a pas bénéficié du stimulus qu’a représenté en Europe la rivalité entre les puissances. Elle a choisi la stabilité et se referme sur elle-même, à l’opposé de l’Europe.
  • Le retour de la Chine : La Chine est passée d’une économie coupée du monde à l’une des plus ouverte extrêmement rapidement. C’est avec Deng Xiaoping que le pays se lance dans l’économie de marché. Sa stratégie est fondée sur une monnaie constamment sous-évaluée pour faciliter les exportations, une éducation intensive, et une épargne très élevée. En effet toute économie en forte croissance tend à générer une épargne élevée car il faut un temps d’adaptation aux gens pour changer leur mode de consommation. En Chine il y a presque 130 millions de travailleurs migrants qui représentent « l’armée de réserve industrielle » de Marx. Les provinces Chinoises disposent aujourd’hui d’une autonomie nouvelle et se font concurrence, tels les Etats-nations européens du XVIème. La démocratisation ne vient pas tant de la prospérité que de l’ouverture au monde, aux images et aux idées.

II. La fin de l’histoire et l’Occident

  • La tragédie des nations faibles : Les pays ayant adopté le socialisme d’Etat ont progressivement changés de stratégie. Pour concilier démocratie et économie de marché, un des facteurs essentiels est pour le pays de former une nation ! Là où une minorité détient la majeure partie de l’économie, la démocratie déclenche des rébellions et des révoltes du côté de la majorité qui elle possède le pouvoir démocratique. Une nation est idéalement une communauté politique qui abolit les différences entre ses membres en leur conférant des droits et devoirs égaux. De plus pour produire des richesses il faut : du capital, du capital humain, et des institutions efficaces (ce que le Japon a très bien réussi à rassembler). Ce sont justement ces trois facteurs qui sont absents dans les pays en marge. Il y a un lien entre la santé de l’économie et la puissance politique d’un Etat, et qui va dans les deux sens.
  • La critique de l’occident : Dès le XIXème siècle, le déclin de l’occident devient un thème majeur de la littérature occidentale (fin de l’aristocratie et dégout devant la médiocrité qui vient avec la domination de la bourgeoisie). En Turquie et Iran a lieu une modernisation à marche forcée qui est grandement responsable de la résurgence de l’islam politique qui suivra. Au Japon et en Allemagne il y a un fort ressentiment face à l’intrusion du monde moderne.

III. Le Krach écologique

  • La planète encombrée : Aujourd’hui une menace nouvelle vient peser sur le bien commun de tous les hommes, la Terre. Problème du réchauffement climatique, CO2, disparition des ressources halieutiques, pollution, désertification, assèchement des fleuves, défi de nourrir tout le monde.

Pollution atmospherique de l'air liee au charbon dans la ville de Lifen

  • Que faire ? : l’économie du jetable dans laquelle nous sommes ne semble plus pouvoir être en accord avec les limites géologiques de la planète. 1% du PIB mondial suffirait à arrêter le réchauffement climatique anthropique. Beaucoup d’exemples de civilisations disparus car n’ayant pas su faire face aux risques écologiques.

IV. Le Krach financier

  • Le nouveau capitalisme financier : Le capitalisme est devenu un bien immatériel, c’est le marketing, la R&D, et la finance. Avec le choc pétrolier apparait la crise du Keynésianisme, puisque apparait à la fois le chômage et l’inflation. De la vont arriver sur le devant de la scène les néolibéraux et monétariste tel Milton Friedman de l’école de Chicago, d’où va venir la révolution libérale des années 1980. C’est la fin du capitalisme managérial et le début du capitalisme d’actionnaires. Externalisation des taches et spécialisation des firmes pour plus de rendements, et ensuite délocalisation. Les banques utilisent de plus en plus le leveraging et titrisent les emprunts des particuliers.
  • Greed : La crise des subprimes est l’expression du comportement pathologique de notre société qui a décidé d’oublier le principe de réalité pour vivre dans un monde virtuel des plus-values. Cela fonctionne quand les prix immobiliers montent perpétuellement.
  • L’effondrement : Alan Greenspan lègue à Ben Bernanke une situation explosive à la tête de la FED, après 20 d’une politique d’argent facile. Les Etats vont devoir aider massivement les banques, et également certaines entreprises. Pour les libéraux il faut laisser faire, l’intervention de l’Etat est facteur d’instabilité. Pour les Keynésiens c’est exactement l’inverse. L’Etat retrouve sa place majeure.

V. Le capitalisme immatériel

  • La nouvelle économie : l’information coute beaucoup plus chère à concevoir que le contenu physique qui l’abrite. Maintenant le travail n’est plus dans la production du bien mais dans sa conception. Du fait des rendements croissants, les entreprises déjà importantes tendent à devenir des géants irrattrapables. L’Europe est à la traine par rapport aux USA en termes de R&D. L’Europe est la seule région où ce sont déroulés tous les processus qu’a repris le reste de la planète.
  • Dans le cybermonde : L’information étant extrêmement abondante, le mimétisme est un moyen de sélectionner celles qui sont pertinentes. Le monde culturel actuel fonctionne sur le principe du star-système : Il y a très peu de star très bien payées et beaucoup d’artiste qui galèrent ; et ce système est parfaitement accepté car ces artistes aspirent à devenir eux aussi une star. Vers 2050 l’ONU prévoit que l’ensemble des femmes du monde auront environ 1.85 enfants. Partout dans les pays en développement, les comportements démographiques sont en avance sur la réalité matérielle, du fait du monde des images, qui véhicule les canons occidentaux.

Conclusion sur la prospérité du vice

Le nombre d’homme ne cesse de croitre, ce qui pose des problèmes (par exemple alimentaire), mais cela permet aussi de multiplier les découvertes, de repousser les frontières du savoir, d’augmenter la densité et la complexité des relations sociales. La prospérité matérielle apaise la société, mais seulement jusqu’à ce qu’elle revoit ses ambitions à la hausse. L’homme doit maintenant prendre conscience des limites de la planète. Si depuis les Lumières il considérait l’univers comme infini, il lui faut faire le raisonnement inverse et passée à l’idée d’un monde clos.

Points positifs

  • Un ouvrage essentiel qui aborde toutes les bases du programme d’économie et de géopolitique.
  • Surement le livre idéal pour s’initier à la géoéconomie et l’histoire économique.
  • Une écriture fluide qui rend la lecture facile et agréable.
  • Des thématiques à connaitre sur le bout des doigts pour tout préparationnaire digne de ce nom.

Points négatifs

  • Quasiment aucuns, si ce n’est que les 300 pages du livre forcent l’auteur à résumer à l’extrême certains points, qui mériteraient plus amples développement.

A conseiller pour

La prospérité du vice est sûrement LE livre que doit lire un étudiant en classe prépa HEC ou toute personne souhaitant connaitre les bases de l’économie et de la géoéconomie. Ce livre clair, concis et passionnant est donc particulièrement recommandé aux premières années ou aux étudiants s’apprêtant à entrer en prépa.