Ce matin se tenait sur le campus parisien de KEDGE Business School une conférence de presse liée à l’annonce réalisée hier soir de l’intégration de Rennes School of Business et de l’EM Strasbourg au sein de la banque Ecricome, qui fête ses 30 ans.

Étaient réunis les directeurs généraux des quatre écoles qui seront membres dès 2020 au sein du concours commun : Herbert Castéran pour l’EM Strasbourg, Thomas Froehlicher pour Rennes School of Business, José Milano pour KEDGE Business School et Delphine Manceau pour NEOMA Business School.

Les deux nouvelles écoles arrivantes n’attendent pas leur intégration effective pour commencer à travailler avec les « anciens » membres. Sur le digital, Ecricome disposait d’ores et déjà d’une longueur d’avance sur la BCE dans la mesure où elle dispose de ressources de préparation des concours en ligne. Les quatre écoles entendent aller plus loin dans la digitalisation des outils de préparation.

Au niveau de l’international, l’EM Strasbourg, KEDGE, NEOMA et Rennes SB, qui en fait son ADN, entendent également collaborer pour aller plus loin dans le recrutement de leurs effectifs mais aussi « partager leurs ambitions aussi bien en France qu’à l’international » souligne Herbert Castéran.

Pour Thomas Froehlicher, diplômé de l’EM Strasbourg et ancien DG de KEDGE, c’est un retour aux sources ! Il dirigeait par ailleurs le concours Ecricome jusque 2017 et entendait poursuivre le développement de la banque d’épreuves avant de prendre la tête de Rennes SB. Pour lui, comme pour son homologue Herbert Castéran, des logiques de sélectivité entrent en jeu, avec une potentielle hausse de la barre d’admissibilité.

La structure de gouvernance de l’association demeure similaire : la présidence tournante continue.

Alain Joyeux, président de l’APHEC a salué l’agrandissement d’Ecricome, lui qui reportait des craintes autour de la pérennité de la banque d’épreuves avec seulement deux écoles : « Il s’agit d’un concours avec une identité forte à laquelle nous tenons fortement. » En 2020, le concours Ecricome proposera donc près d’un quart des places ouvertes au SIGEM (environ 2000 places).

Les nouveautés du concours Ecricome

L’oral de langues Ecricome ne se fera plus au format audio, mais vidéo, en phase avec les usages courants. Pour le professeur Philippe Kohler, membre du bureau de l’APHEC et concepteur de l’épreuve, il était nécessaire de permettre de nouvelles modalités d’évaluation pédagogiques : « il s’agit d’une transposition et d’une modernisation de ce que nous connaissions en classe préparatoire aujourd’hui. Ce n’est pas une révolution mais une évolution. […] Nos collègues trouvaient que les épreuves ne correspondaient pas aux attentes et aux aspirations des élèves d’aujourd’hui. »  Par ailleurs, Ecricome annonce la mise à disposition de l’ensemble des sujets vidéos dès le mois de septembre suivant les concours.

Last but not least, le concours se dote d’une nouvelle identité visuelle :

Quid des autres concours ?

Rennes SB et l’EM Strasbourg entérinent « très clairement » leur sortie de la banque Passerelle pour 2020. Elles faisaient partie des deux écoles qui assuraient les meilleurs recrutements du concours commun. Toutes deux rejoignent Tremplin 1 et Tremplin 2 et y apportent un ancrage régional supplémentaire.

En revanche, rien de nouveau du côté post-bac. L’EM Strasbourg entend « rester dans le cadre d’Atout+3 » tandis que Rennes SB, le fait de voir le bachelor rejoindre le concours Ecricome Bachelor « est un sujet, il n’y a pas de décision prise à ce stade. tout est possible. »

Et le Challenge dans tout ça ?

Avec l’arrivée de deux nouvelles écoles, ce sont désormais six campus qui concourraient au sein du Challenge Ecricome. Questionné sur la possible fusion des équipes de Reims et Rouen ainsi que celles de Bordeaux et Marseille, José Milano affrime « [qu’]une décision sera prise très rapidement ». Delphine Manceau rétorque quant à elle « avoir un avis tranché sur la question. » Attendons donc encore quelques semaines afin d’être fixés !