Le sujet est à retrouver ici : Culture générale EDHEC-ESSEC 2018 

Les statistiques

Le rapport de jury

Attentes du jury

Commençons comme en 2017 et dans les mêmes termes par énoncer quelques sujets de satisfaction soulignés par la plupart des correcteurs : globalement, les candidats maîtrisent l’expression écrite (syntaxe, propriété des termes et orthographe – même si, cette année encore sur ce dernier point quelques correcteurs font état d’une relative dégradation – ; pour la plupart d’entre eux, les candidats connaissent les schémas de base de la dissertation; tous les candidats ou presque ont, dans certaines limites, traité le sujet qui était abordé dans chaque phase du développement, même lorsque le candidat se contentait de réciter des fragments de cours plus ou moins bien digérés. Cette qualité, dans l’ensemble, du niveau rhétorique et dialectique a donné, cette année encore, l’impression que l’épreuve est prise au sérieux et qu’elle est bien préparée. Il n’y a que très peu de copies ineptes et la forme littéraire « dissertation » est dans l’ensemble assez bien dominée.

Un ensemble, pour résumer, assez satisfaisant, malgré encore de grandes inégalités, avec un nombre satisfaisant de copies plutôt longues, à la réflexion développée et nourrie de références précises, de bonne tenue sur le plan de l’expression et de l’orthographe. Le sujet, dans son ouverture, semble avoir été stimulant et a donné lieu à des perspectives variées.

Reste, toujours pour reprendre les rapports de l’an dernier, que tout n’est pas encore parfait, et qu’il faut redire aux candidats qu’ils passent un concours : autrement dit, ils doivent, d’une part, exposer leurs qualités, se distinguer en évitant en particulier de voir en quelques lieux communs l’alpha et l’oméga de la pensée, et surtout -malgré la regrettable répétition de cette année- affronter le sujet dans sa particularité ; et d’autre part, se plier aux exigences propres à l’épreuve de dissertation, exigences qui découlent de sa définition, que nous nous permettons de rappeler une fois de plus: « La dissertation de culture générale est un exercice, écrit dans une langue maîtrisée et choisie, au cours duquel, à propos d’un sujet faisant explicitement référence au thème de l’année, le candidat manifeste une aptitude tout d’abord à effectuer l’analyse et la problématisation du libellé proposé, ensuite à organiser et mener une discussion construite, sans préjugé, ouverte, conséquente et cultivée ; il y mobilise librement ce qu’il connaît des littératures française et étrangère, des différents arts (cinéma, peinture, photographie, théâtre…), de la tradition philosophique, des sciences exactes et des sciences de l’homme, des grandes religions et des principaux courants idéologiques contemporains ; il y démontre enfin en quoi cet enrichissement culturel permet de mieux comprendre le monde dans lequel il vit ».

3 – Remarques de correction

Que les candidats, cette année encore, examinent avec soin cette définition et ils verront :

– Tout d’abord, qu’elle préside à l’élaboration et à l’élection du sujet qui leur sera proposé : il se doit d’être ouvert, formulé simplement, lié mais non limité au thème de l’année; une fois encore il faut réaffirmer qu’il est nécessaire de mobiliser les acquis de la première année (enseignement de culture générale) pour traiter effectivement le sujet du concours et que le thème de la seconde année est l’occasion d’une réflexion conduisant à la confection d’une dissertation de culture générale, susceptible de prendre en compte la diversité des directions et des domaines qui font d’un terme (« Le corps » en cette année 2018 ) un programme ; le traitement du sujet exige donc de mener des analyses portant sur la réalité sous tous ses aspects.

– Ensuite, qu’elle organise le travail des correcteurs en ce qu’elle fixe les principes généraux de l’évaluation des copies: importance primordiale de la problématisation (il nous faut donc sanctionner toute copie dont l’introduction n’est qu’une formalité, qui évite ou dénature le sujet et se contente d’annoncer un programme là où on attend l’énoncé d’un problème); importance de l’aptitude à approfondir longuement, avec soin et minutie, une perspective, pertinente évidemment (il nous faut donc sanctionner toute copie qui se contente d’évoquer allusivement un grand nombre de directions possibles de réflexion et au contraire valoriser toute copie qui pense longuement et précisément en compagnie et à l’aide d’une référence, quelle qu’elle soit) ; importance des exemples que, là encore, on doit choisir et exposer avec attention et scrupule (il nous faut donc sanctionner et les copies sans exemple et celles qui, pratiquant la livraison en vrac d’exemples à peine évoqués, la plupart du temps confondent références littéraires, philosophiques et historiques et exemples ). On redira enfin que «citation n’est pas raison» et qu’il faut donc garder en mémoire le point suivant : une citation n’a de valeur que par le commentaire qui l’explique et l’exploite.

Plusieurs défauts demeurent donc, et largement répandus :

– Une absence de problématisation, qui fait que le sujet – brièvement rappelé en introduction, retraduit à la va-vite d’une manière trop simple et trop vague, et finalement perdu de vue – devient un prétexte à la récitation de connaissances certes louablement acquises, mais insuffisantes pour témoigner de la pertinence d’une réflexion et d’une culture générale assez maîtrisée pour enrichir et non paralyser l’analyse ou la recouvrir ou l’occulter, comme si celleci était au fond un obstacle à la satisfaction de montrer que l’on a travaillé, que l’on a appris, plus ou moins bien d’ailleurs, le cours dispensé durant l’année de préparation. Rappelons aussi que ce n’est pas seulement dans l’introduction, mais tout au long du développement que le sujet doit être envisagé, attaqué pour ainsi dire sous différents points de vue, que les interrogations qu’il suscite doivent être explicitement renouvelées, que l’effort de définition et de détermination des concepts doit être repris.

– Une trame de réflexion simpliste, reposant sur des balancements exagérés et des oppositions traitées sans nuance. Les candidats ont certainement lu qu’il faut faire l’introduction une fois le devoir terminé ; ce qui fait que les introductions sont le plus souvent composées de trois phrases qui résument le contenu des trois parties, mais sans lien logique, sans unité problématique, sans qu’un enjeu clair apparaisse. Ces introductions sont souvent très fermement structurées et en même temps – par absence de liens – incompréhensibles, donc inutiles. Trop de copies, au motif d’annoncer le plan du devoir, proposent un résumé des analyses à suivre, pour se contenter ensuite de délayer plus ou moins habilement ce qui est présumé acquis.

– Si l’expression est en général correcte, on peut regretter une certaine approximation dans le vocabulaire, même courant, une absence de souci et de recherche du mot juste et, plus largement, la méconnaissance du fait que la réflexion progresse, se nuance et se construit par un effort permanent de précision et de rigueur. L’expression reste souvent lourde et maladroite, encombrée de clichés « contemporains ». On ne terminera pas cette rubrique sans formuler une remarque banale mais qui ne semble pas avoir été prise en compte par tous les candidats : la tenue de langue est un critère important de sélection. La langue française est de façon surprenante souvent maltraitée et seuls quelques-uns se distinguent par leur qualité d’écriture et la recherche d’un style. On évitera cependant également la rhétorique creuse qui pense pouvoir substituer l’éloquence à la pensée. L’idéal serait bien sûr, comme toujours, l’alliance subtile du fond et de la forme !

Concernant les références, on peut noter, comme les années précédentes, qu’elles ne sont la plupart du temps ni suffisamment maîtrisées (elles sont de seconde main, approximatives, extraordinairement identiques d’une copie à l’autre), ni bien exploitées. Elles servent le plus souvent de simple caution au propos et, en fait, d’argument d’autorité. C’est vrai des références littéraires, utilisées à des fins purement ornementales ; c’est également vrai pour la philosophie : la référence, pas ou peu commentée, pas ou peu expliquée ne sert qu’à obliger le correcteur à considérer que le propos du candidat aurait du poids.

Ainsi les candidats confondent donc trop souvent culture générale et culture en général, et force est de rappeler la nécessaire articulation de la réflexion et de la culture pour cette épreuve .Trop de copies oublient que disserter c’est prendre le risque du questionnement, le risque de thèses défendues et argumentées. Les copies que nous avons valorisées sont donc celles où le candidat s’installe et séjourne dans les références et non celles présentant une juxtaposition de doctrines ou de points de vue sans analyses ni transitions. Répétons-le: l’effort d’apprentissage, s’il se ressent dans de nombreuses copies, reste souvent trop superficiel ; et à force de se répéter, certaines références ne discriminent plus à elles seules les devoirs.

Conseils aux futurs candidats

Le choix du jury s’est porté cette année sur un sujet ouvert, classique (trop classique ?) qui, nous l’avons dit plus haut, a donné lieu à des perspectives variées. Il subsiste néanmoins dans de nombreux cas de grandes maladresses dans la démarche, mal construite ou non maîtrisée jusqu’au bout.

Nous avons en effet choisi un sujet qui imposait d’emblée aux candidats de spécifier et de problématiser le thème de travail de l’année (« le corps »), en s’appuyant sur leur culture personnelle mais aussi sur leur propre expérience de « sujets pensants », capables de s’interroger sur les événements qui les touchent ou sur l’existence en général, et initiés, depuis de longues années déjà, au cours d’un parcours scolaire conséquent, aux efforts et aux joies éventuelles de la réflexion appliquée. Il vaut la peine d’insister sur ce point, car, comme on a pu déjà le remarquer au cours des sessions précédentes, beaucoup de sujets de culture générale, et c’était bien le cas de celui-ci, ne peuvent être traités de façon vraiment satisfaisante que si l’on sent dans le devoir un engagement – toujours servi par une écriture précise, élégante, dynamique – qui lui procure un élan et une cohésion que ne lui donneront jamais un simple empilement de citations d’auteurs et de résumés de cours.

Plus généralement, mais toujours à propos du sujet de cette année 2018, on voudrait rappeler aux candidats que la lecture des rapports des années précédentes est un exercice qui ne peut que se révéler profitable ; ainsi bien des remarques formulées par nous-mêmes les années précédentes auraient pu être reprises et retravaillées pour traiter le sujet de la session 2018.

Le sujet ne posait certes pas de difficultés particulières. Il était ouvert et sans piège. Dès lors le premier défaut, constaté dans une très large majorité des copies, a été de se laisser porter par ce caractère ouvert sans procéder à un travail de précision conceptuelle.

Rappelons également qu’une question (« Qu’est-ce qui fait qu’un corps est humain ? ») n’est pas une problématique. La problématisation met en tension des éléments du sujet que l’on a commencé par disposer. Plus précisément encore: c’est souvent de la minutie que naît la dialectique.

Les sujets de culture générale, comme cela est énoncé dans la définition de l’épreuve (voir plus haut), ont la plupart du temps un rapport avec des situations concrètes de l’existence et il est dommage que les candidats se sentent obligés de les traiter de manière purement livresque, sans jamais abandonner un seul instant le prisme de références culturelles étudiées en classe et dont on sent bien souvent, au reste, qu’elles ne sont que de seconde main.

Beaucoup de candidats se sentent tenus de citer le plus d’auteurs possibles et d’insérer systématiquement dans chaque paragraphe un topo sur une ou plusieurs œuvres. Peut-être faudrait-il les encourager davantage à retrouver les auteurs en partant du concret. Il importe donc de rappeler que l’épreuve de culture générale n’est pas une simple accumulation de connaissances, mais doit développer chez les candidats une capacité autonome de pensée et d’expression.

Que l’on donne dans le cadre de ce rapport la parole à un des correcteurs -« L’appréciation générale est que le sujet n’a pas déconcerté, beaucoup de copies sont longues, voire très longues (excédant les 12 pages), nourries de nombreux exemples et références pertinentes, avec une tendance toutefois à la récitation de cours. Les candidats semblent s’être préparés, la qualité de l’expression est souvent convenable, à l’exception de l’orthographe et avec de grandes inégalités selon les paquets. Il n’est pas acceptable que les noms des auteurs travaillés et des titres d’œuvres, notamment, ne soient pas retranscrits correctement. Enfin certaines copies très mauvaises sont très courtes et à l’expression indigente. On regrette souvent le contraste entre la qualité des analyses, qui est réelle, et la pauvreté de l’argumentation d’ensemble sur le sujet. Malgré l’effort notable pour en analyser les termes, beaucoup d’introductions ne parviennent pas à formuler clairement, par exemple sous forme d’une question claire et unifiée, la problématique de leur réflexion. Ils aboutissent soit à une succession désordonnée de petites questions dispersées, soit, ce qui est plus grave, à la simple reprise du sujet sous forme interrogative. Leur plan se révèle alors souvent une coquille vide, sans ligne démonstrative, et leur conclusion un simple résumé de la copie. C’est une certaine fermeté dans l’approche du sujet, une attention à sa spécificité, qui fait la différence et qu’on peut attendre des meilleures copies de concours.

Beaucoup de copies ont simplement traité du corps humain, sans faire suffisamment attention à la formulation de la question : « qu’est ce qui fait… ? » Le point de vue le plus souvent abordé par celles qui l’ont envisagée était le point de vue externe, examinant les critères de l’humanité du corps de l’homme, par rapport à l’animal, aux monstres, aux dieux. On déplore dans cette approche qu’un certain nombre de candidats postule d’emblée, sans transition ni argument précis, que ce critère est l’âme, sans même s’interroger sur les manifestations ou les signes physiques de cette présence de l’âme dans le corps de l’homme. Un peu moins souvent des copies ont compris la question du sujet comme étant de savoir comment le corps devient humain, par quel processus de formation, ce qui pouvait donner lieu à des analyses intéressantes sur l’éducation, l’apprentissage du langage, la place de la culture (Rabelais, Mauss). Mais là aussi l’argumentation opposait parfois de façon abrupte nature et culture, sans prendre en compte le devenir. On a été sensible également aux candidats qui abordaient la polysémie de l’adjectif « humain », évidemment très intéressante pour ce sujet.

Enfin l’article indéfini dans « un corps » n’a pas toujours été remarqué, le candidat comprenant « mon corps » et procédant à des développements maladroits sur le corps propre, sans justification suffisante. Finalement ont été le mieux appréciées les copies qui parvenaient à organiser de façon précise une progression de l’argumentation empruntant l’une ou l’autre des approches, voire en combinant plusieurs de manière convaincante, sans pour autant viser une espèce de fausse exhaustivité sous forme de catalogue. Il fallait un effort de démonstration personnelle.

Sur le plan des exemples on sent la présence de cours nourris concernant l’approche philosophique, scientifique, anthropologique. Des copies brillantes, bien écrites, font preuve de culture et de sensibilité notamment dans le domaine artistique (Valéry et la danse). Cependant on déplore une fois de plus chez beaucoup de candidats la pauvreté de l’usage qui est fait des références littéraires et cinématographiques. Les exemples souvent cités de L’Enfant sauvage de François Truffaut, d’Elephant man de David Lynch et de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo ne donnent lieu, à de rares et remarquables exceptions près, qu’à une vague allusion ou à un simple résumé de l’intrigue. Il pouvait cependant être utile de développer une réflexion précise sur la progression du film de David Lynch, sur la manière dont la façon de filmer inverse peu à peu le regard du spectateur sur le personnage principal, faisant peu à peu accéder son corps, d’abord caché puis exhibé comme monstre de foire ou curiosité médicale, au statut d’être humain parlant et sensible, au contact du médecin devenu son ami, tandis que les autres personnages apparaissent au contraire de plus en plus monstrueux dans le regard qu’ils portent sur lui. De même s’appuyer sur des passages particuliers du roman de Victor Hugo pouvait permettre de réfléchir sur l’accès du corps grotesque de Quasimodo aux sentiments humains, grâce au geste de pitié d’Esméralda lors de son exposition au pilori, mais aussi aux limites que la laideur du corps et la répulsion qu’elle entraîne introduit dans leur relation. » – ou bien à une correctrice – « Le verbe « faire » a souvent été oublié ou compris au strict sens de  » fabriquer », ce qui a conduit à des copies portant exclusivement sur le transhumanisme ou la question se voulant contemporaine des robots.

Les meilleures copies sont celles qui ont abordé la question dans une perspective phénoménologique, et a fortiori si elles étaient bien informées et travaillées. Ce sont celles -ci qui ont obtenu 19 ou 20. Il était appréciable, en outre, de voir interroger d’emblée dès l’introduction la notion de processus de reconnaissance du corps humain, ses mythologies (qu’elles soient contemporaines ou pas), une possible émancipation ; trop peu de candidats – peut -être ceux qui y ont pensé sont des candidates, je l’ignore- ont évoqué la question de la fabrique du masculin et du féminin, pratique exclusivement humaine ! Les meilleurs devoirs ont posé cette question, en convoquant Simone de Beauvoir ou Virginia Woolf. L’aliénation des corps-et leur possible libération-définissant ainsi une part de l’humain. Bien évidemment, l’histoire de la philosophie ne renvoie que très récemment à cette donnée fondamentale. Ceux qui se sont contentés de mémoriser un cours n’y ont pas songé! »- il apparaît que c’est bien l’attention à la lettre du sujet qui en conditionne le traitement effectif.

Insistons : L’expression « qu’est-ce qui fait que… ? » totalement survolée la plupart du temps était la base d’un développement pertinent, à condition de faire apparaître au moins deux aspects, deux points de vue dans cette expression : un point de vue interne, génétique, ayant trait à la production de l’humanité d’un corps, et un point de vue externe, critique, ayant trait à la reconnaissance de l’humanité d’un corps. Certes, ces deux aspects, nombre de candidats les ont pressentis, mais pressentir ne suffit pas : il faut nommer les choses, faire émerger l’implicite, tracer des voies ; il est essentiel de savoir formuler, dans la lecture attentive d’un sujet, de telles ambiguïtés qui constituent d’excellents points d’appui pour construire une dissertation de culture générale.

Pour finir sur ce point, un extrait du rapport d’un correcteur :« bien peu de candidats se sont montrés sensibles au devoir d’analyser le sujet , et de s’interroger notamment sur ce que signifie « ce qui fait que » un corps est humain, à savoir ce qui est, en amont, cause de son humanité ou ce qui, au cours d’un processus, le rend humain, et ce qui permet en aval de l’identifier et de le reconnaître comme tel. »

Rappelons enfin qu’il est toujours utile et fécond, du point de vue de la méthode, quand un sujet se présente sous forme de question, de se demander pourquoi la question se pose et quels en sont les enjeux – quelles sont les conséquences des réponses qu’on va lui apporter. Ici, la question peut se poser ou bien parce que le fait d’avoir un corps est commun à l’humanité et à tout ce qui se distingue d’elle, ou bien encore parce que l’apparence humaine ne signifie pas que les êtres qui la revêtent sont humains (cas des dieux dans la mythologie grecque, des robots androïdes dans la science-fiction). Qu’elle puisse aussi se poser pour la paléoanthropologie a été en général totalement ignoré. Les caractéristiques d’un corps humain sont-elles strictement organiques ? Qu’est-ce qui fait qu’un corps qui ressemble à un corps humain ne l’est pourtant pas ? Ces questionnements autour du sujet ont souvent été pressentis, là encore, mais rarement formulés.