Les rapports de jury, je ne cesserai de le répéter, constituent une véritable mine d’or, à exploiter sans modération ! Si la lecture des rapports de jury HEC peut s’avérer fastidieuse par manque de connaissance sur les thèmes traités par les générations précédentes, cela est néanmoins très utile pour tirer des enseignements généraux à appliquer pour votre thème. Typiquement, à HEC ou à l’ESSEC, on vous répétera inlassablement d’être vigilant vis-à-vis des fautes d’orthographe, d’être rigoureux et précis avec l’usage de vos références, etc.

Mais il faut avouer, ce qui est chouette, c’est de savoir quelles sont les erreurs à ne pas commettre concernant votre thème. Et là, rien de mieux que de fouiner dans les rapports de jury d’autres concours, dont le niveau exigé pour cette épreuve est quasiment équivalent au vôtre. C’est ce que j’ai fait pour vous, je suis remontée jusqu’à 2003 dans les deux filières de prépa lettres, en AL et en BL. Certes, les exigences sont plus élevées que pour notre concours, et le format de l’épreuve n’est pas tout à fait le même (leur épreuve dure six heures pour eux), toutefois, il vaut mieux viser plus haut pour espérer avoir une très bonne note au concours.

J’avais effectué cette recherche l’an passé pour mon propre thème, et cela m’a été extrêmement utile pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, cela permet de se confronter à un sujet “inattendu”, ou en tout cas, à un sujet auquel on n’aurait pas forcément pensé, et c’est donc un très bon moyen pour s’entraîner. Donc, avant de lire le rapport de jury, ce serait intéressant que vous vous exerciez sur ces sujets : réfléchir à une problématique, aux notions, à un plan, etc. Ensuite, dans chacun des rapports de jury, il y a une reprise effectuée par les jurys des références classiques utilisées par les étudiants : les professeurs indiquent les erreurs à ne pas commettre lorsque l’on mobilise tel ou tel auteur. De plus, cela permet de compléter ses fiches sur ces auteurs, puisqu’ils offrent parfois carrément des analyses inattendus de ces derniers (en lien avec le sujet). D’autre part, vous découvrez aussi des pistes de réflexion auxquelles vous n’auriez pas pensé, et qui pourront vous permettre de vous distinguer le jour du concours. Bref, c’est que du positif, ça ne vous prend pas beaucoup de temps, et c’est toujours ça de bon à prendre. Il vous suffit de cliquer sur l’énoncé du sujet pour obtenir le rapport de jury. Bon travail et bonne lecture !

  1. ENS Ulm 2006 en BL : Faire ce que l’on dit (Geste/Parole)

A partir de la troisième page, les professeurs analysent le sujet en lui-même, et font une reprise de ce qu’on produit les étudiants sur ce sujet.

     2. ENS Ulm 2007 en AL Peut on tout dire ?

Là, je me fais ma propre pub, ce type de sujet nécessite absolument une connaissance précise de la pensée de Wittgenstein sur l’indicible, je vous renvoie donc à mon article à ce sujet.

Il y a également un très bon rappel de la méthodologie dans ce rapport de jury, précis et clair !

     3. ENS Ulm 2002 en AL : Comment dire la vérité ? (Parole/verité)

Ils élaborent une distinction fondamentale pour votre thème, un très bon rapport de jury qui permet de réfléchir au lien entre parole et vérité !