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    Economie

    Le chômage structurel français

    Edouard Martin Par Edouard Martin7 novembre 2020Dernière modification :6 novembre 2020Aucun commentaireLecture 5 mins
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    Chômage
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    La crise du coronavirus a mis un terme à toute espérance de baisse du taux de chômage en dessous de la barre des 7 %, seuil qui n’a pas été franchi depuis la crise des subprimes. En 2008, au moment où se font sentir les premiers effets de la crise des subprimes en France, le taux de chômage s’établit à 6,8 % en métropole. Soit 1,5 point de moins que le taux de chômage à 8,3 % de la population active mesuré par l’Insee à la fin de l’année 2019, après quatre années de baisses consécutives. Les retombées de la crise sanitaire et économique s’annoncent massives sur le marché de l’emploi en France. Le taux de chômage devrait s’établir autour de 9,5 % de la population active fin 2020, contre 7,1 % à la fin du premier semestre. Outre la crise actuelle que nous traversons, la possibilité future d’un chômage frictionnel semble utopiste.

     

    La domination du chômage structurel en France

    Selon les estimations des économistes de l’OCDE, la France connaît depuis 2008 un accroissement significatif de la part structurelle du chômage, estimée en 2014 à 9 points sur les 10 % de chômage. Certains des effets transitoires de la grande crise de 2008 se seraient ainsi « consolidés » dans le taux de chômage de long terme de la France : c’est l’effet d’hystérèse mis en évidence par O. Blanchard et L. Summers à propos du chômage européen des années 1990. L’effet d’hystérèse correspond à une situation dans laquelle le taux de chômage d’équilibre augmente durablement, alors que sa cause a disparu. Ainsi, après un choc, le chômage d’équilibre tend à augmenter avec le chômage effectif. Dès lors, un chômage conjoncturel peut se transformer en chômage de nature structurelle.

     

    Un chômage de qualification

    Les cadres ont un taux de chômage proche de 3,3 % en 2019, un niveau quasi frictionnel. Les professions intermédiaires connaissent une situation semblable, bien que légèrement moins favorable sur le plan de l’emploi : leur taux de chômage en métropole s’établit à 4,7 %. On peut ainsi parler de plein emploi pour ces deux catégories. Ce n’est pas le cas du personnel le moins qualifié : les ouvriers non qualifiés par exemple sont particulièrement touchés par le chômage, qui s’établit autour de 18 %. Le chômage français est donc un chômage de qualification : les moins qualifiés présentent un risque de chômage pouvant être six fois plus élevé que les cadres. Le chômage est ainsi essentiellement un chômage de qualification et est lié à des évolutions longues du système productif français : la dynamique de l’emploi en France favorise les métiers très qualifiés d’une part et les métiers peu qualifiés de services difficilement remplaçables par les machines d’autre part. De plus, l’hypothèse du progrès technique biaisé développée par P. Krugman et prolongée par S. Rosen avec sa théorie de « l’effet superstar », qui favorise les plus qualifiés des salariés, permet également d’expliquer l’accroissement de leur part dans l’emploi français. Enfin, le paradoxe d’Andersen, qui symbolise la hausse du seuil de qualification requis pour exercer une activité professionnelle, participe à ces évolutions de long terme de la structure des emplois.

     

    Un chômage d’âge

    En  2019, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans, en France, était plus de deux fois supérieur à son niveau national. Ce taux de chômage élevé s’explique en grande partie par les disparités de qualification au sein de ce groupe. Les jeunes très qualifiés ont un niveau de chômage sensiblement équivalent au reste de la population et les jeunes sortant de formation initiale sans diplôme sont les plus touchés. Or, la France est l’un des pays de l’OCDE avec le plus haut taux de décrochage scolaire. Dès lors, des mesures conjoncturelles ne pourront pas résorber durablement le chômage des jeunes sans qualification.

     

    Un chômage de rigidités institutionnelles

    Cette thèse est défendue par des économistes libéraux : le chômage classique involontaire est celui des rigidités institutionnelles, lié à l’existence d’un Code du travail trop complexe, ou encore de règles ralentissant le flux d’embauches et de licenciements. Jean Tirole affirme la responsabilité des institutions dans la création et le maintien du travail précaire : en protégeant plus les personnes qui sont en emploi avec un CDI par rapport à celles qui sont en emploi avec un CDD, c’est-à-dire en favorisant l’emploi stable et la fixité géographique, les institutions défavorisent les groupes qui s’insèrent difficilement sur le marché du travail, comme les jeunes ou les moins qualifiés.

     

    La composante structurelle du chômage français s’est accrue depuis 2008 : les recettes keynésiennes de la lutte contre le chômage conjoncturel ne présentent plus la même efficacité. Sur le court terme, il est vain d’attendre une décrue spectaculaire du taux de chômage, et le seuil des 8,3 % en 2019 semble bien être indépassable sur un horizon de temps court. On peut toutefois envisager une diminution progressive du taux de chômage sur le long terme, au prix de politiques structurelles coûteuses sur le plan électoral, et qui, de ce fait, ont peu de chance d’être mises en place : transformation du système de formation initiale et continue, flexibilité accrue des règles encadrant l’emploi sur le marché du travail et modifications des modalités de prise en charge des chômeurs, incitations au changement de comportement de la part des employeurs vers des contrats de travail moins précaires, etc. L’ensemble se rajoutant au millefeuille des politiques de l’emploi déjà en place, dont l’efficacité est contestée.

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    Edouard Martin

      Etudiant à HEC Paris après 2 ans de prepa ECE à Danielou puis une troisième année à Franklin.

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