L’équipe de Major-Prépa est là pour t’aider et publie ici un ensemble de notions définies en ESH, qui s’ajouteront petit à petit à un grand lexique, ressource de base pour bien réussir vos dissertations et vos colles.

1. SES et graphiques


Bien Giffen : un bien de Giffen est un bien inférieur. Quand le revenu baisse, la consommation de ce bien augmente par effet de substitution même si le prix de ce bien augmente. On considère généralement le cas des pommes de terre en Irlande lors d’une famine au XIXème siècle.

Effet Veblen : phénomène par lequel la demande d’un bien augmente en même temps que son prix (élasticité prix positive). Il s’explique par le signe social que constitue l’achat d’un bien au prix élevé, cela s’applique en général aux produits de luxe.

Effet d’Akerlof : cet effet est une exception à la loi de la demande. Il met en évidence le fait que les consommateurs achètent parfois des biens ou services dont le prix est supérieur au prix moyen alors que ceux-ci sont parfaitement substituables, car ils pensent que ces biens sont de meilleure qualité que les autres (« effet de marque »).

Prix de réserve : c’est une notion tirée de l’économie classique. Le prix de réserve est fixé préalablement par le vendeur et c’est un prix en-dessous duquel le bien ou le service ne sera pas vendu. Le principe est le même pour le salaire de réservation sur le marché du travail.

Théorie du Signal : en 1977, Ross montre que l’endettement peut être considéré comme un signal émis à destination des actionnaires et des créanciers en situation d’asymétrie d’information. L’endettement serait un signal positif sur la qualité de l’entreprise car seules les entreprises “en bonne santé” peuvent s’endetter. Cela peut aussi faire référence à la théorie du signal de M. Spence. On part d’une situation d’asymétrie d’information pour les recruteurs sur le marché du travail. Les diplômes et qualifications sont donc un signal pour l’employeur que l’individu en question est meilleur que les autres.

Courbe de Lorenz : la courbe de Lorenz met en relation en abscisse des fractions de population (0 à 100%) et la part du revenu ou du patrimoine qu’ils possèdent en ordonnée. Une répartition égalitaire des revenus se traduirait par une bissectrice (droite d’équation x=y), et tout l’intérêt de ce graphique est d’apprécier l’écart entre la courbe de Lorenz et la bissectrice.

Coefficient de Gini : c’est un indicateur de mesure de l’inégalité. Il est compris entre 0 (la société est parfaitement équitable) et 1 (une seule personne possède toutes les richesses de la société). Donc plus le coefficient de Gini est élevé, plus la société est inégalitaire et plus la courbe de Lorenz est creuse. Graphiquement, le coefficient de Gini est représenté par l’aire entre la courbe de Lorenz et la droite d’équirépartition divisée par l’aire totale sous la droite.

Cycle de vie de Modigliani : Franco Modigliani considère que l’épargne et l’endettement permettent aux ménages de lisser leur consommation dans le temps et maximiser leur fonction d’utilité inter-temporelle. Ainsi, l’épargne permet à un ménage de reporter sa consommation vers des périodes où il anticipe que ses revenus seront plus faibles et inversement avec l’endettement. Modigliani distingue 3 étapes : la jeunesse (où la consommation est supérieure au revenu donc on s’endette), la maturité (où le revenu est supérieur à la consommation donc on épargne) et la retraite (où l’on désépargne face à la baisse du revenu).

2. La mondialisation

Balance commerciale : la balance comptabilise l’ensemble des flux d’exportations et d’importations de biens. Les exportations sont généralement comptabilisées franco à bord (FAB). Les importations sont généralement comptabilisées coût assurance frêt (CAF). Une balance commerciale déficitaire correspond à un solde commercial négatif et indique que le pays importe davantage de biens qu’il n’en exporte. Une balance commerciale excédentaire correspond à un solde commercial positif et indique que le pays exporte davantage de biens qu’il importe.

Commerce international : ensemble des échanges de biens (physiquement identifiables) et de services (transports, assurance, tourisme, etc.) entre agents qui résident sur des territoires économiques différents. Il est mesuré en valeur et en volume par le montant total des exportations ou des importations de marchandises qui sont enregistrés dans la balance commerciale.

Compétitivité : aptitude à affronter des situations de concurrence et à rivaliser avec autrui. La compétitivité désigne la capacité à conserver ou à augmenter les parts de marché face à la concurrence. Le concept s’applique aussi bien aux entreprises qu’aux nations

Compétitivité hors prix : capacité à gagner des parts de marché sur des critères autres que celui du prix (différenciation des produits, capacité d’innovation, qualité des produits, service après-vente, adaptation à la demande mondiale, etc.).

Compétitivité prix : capacité à proposer des produits à un prix inférieur à celui des concurrents. La compétitivité-prix dépend ainsi de l’évolution des coûts de production (coût salarial et consommations intermédiaires notamment), des taux de change (une dépréciation favorise la compétitivité-prix et une appréciation la désavantage), des comportements de marge des entreprises.

Coût salarial unitaire : coût salarial total (salaire brut et cotisations à la charge de l’employeur) par unité de valeur ajoutée produite (en volume). On le calcule en faisant le rapport entre le coût salarial horaire de la main-d’œuvre et la productivité horaire du travail.

Déséquilibre extérieur : situation dans laquelle les importations sont supérieures aux exportations (solde déficitaire de la balance commerciale).

D.I.P.P : Décomposition internationale du processus de production. Processus de décomposition du processus de production d’un bien en plusieurs opérations prises en charge par des unités de production implantées dans différents pays. La DIPP correspond au fait que les firmes opèrent une externalisation de certains segments de la chaîne de valeur, ce qui peut donner lieu à une exportation préalable de certains composants, à des investissements directs étrangers ou à de la sous-traitance internationale. Les firmes multinationales sont des acteurs importants de la DIPP et sont à l’origine d’une croissance du commerce intra-firme.

Division internationale du travail : La division internationale du travail désigne la répartition de la production de biens et services entre les différents pays et les zones économiques qui se spécialisent dans une ou plusieurs productions à l’échelle internationale.

Échange intra-branche : commerce qui a lieu au sein d’une même branche de l’industrie ou des services.

Firmes multinationales (FMN) : entreprises qui possèdent au moins une unité de production (filiale) à l’étranger. Cette unité de production est alors sa filiale. Une entreprise peut avoir des établissements commerciaux à l’étranger mais elle n’est une firme multinationale que si elle réalise au moins une partie de sa production à l’extérieur de son territoire national.

Flux internationaux de capitaux : transactions financières et échanges de titres financiers entre les agents économiques qui résident dans des pays différents et enregistrés dans le compte financier de la balance des paiements.

G.A.T.T : General Agreement on tariffs and trade. Accord datant de 1947 visant à réduire les obstacles aux échanges internationaux.

Libre-échange : politique commerciale qui vise à supprimer toute entrave à la circulation des biens et services entre les pays (droits de douane, quotas).

Mondialisation : processus d’internationalisation et interpénétration croissantes des économies. La mondialisation renvoie aux échanges internationaux de biens et services, aux échanges internationaux de facteurs de production, ainsi qu’à la circulation au niveau mondial des flux de capitaux (IDE mais aussi investissements de portefeuille).

Multilatéralisme : dans les domaines économique, monétaire ou commercial, le multilatéralisme est un principe selon lequel plusieurs pays acceptent des règles communes et des obligations mutuelles dans le cadre d’une coopération internationale. Dans le domaine du commerce international, le multilatéralisme peut se traduire par un accord signé par plusieurs pays (par exemple le GATT) ou dans le cadre d’une institution internationale (OMC).

O.M.C (Organisation mondiale du commerce) : organisation internationale qui a pour objectif d’assurer l’ouverture du commerce.

Régionalisme commercial : le régionalisme commercial désigne la constitution d’accords commerciaux qui impliquent une libéralisation préférentielle des marchés des pays signataires et le maintien de droits de douane ou de barrières non tarifaires plus élevées pour les pays non membres. Le régionalisme commercial résulte d’un processus d’intégration économique (Union européenne, ALENA, Mercosur, etc.)

Transfert de technologie : Un transfert de technologie consiste pour un agent à mettre à la disposition d’un autre agent ne technique de production et/ou des savoir-faire.

 

3. Le développement

Aide (publique) au développement : ensemble des moyens mis à disposition par les pays développés via les Etats et les organisations internationales pour financer les projets de développement des PED.

Capabilité(s) : de l’anglais capabilities, ce concept désigne chez Amartya Sen la capacité des individus à utiliser les ressources (comme les biens premiers chez John Rawls) mis à leur disposition pour accroître leur liberté.

Centre-périphérie : théorie selon laquelle le monde s’organise entre une petit nombre de pays avancés (le centre) et un grand nombre de pays en développement (la périphérie) qui est entretenue en relation de dépendance par ces derniers.

Développement : processus de transformation durable des conditions de vie qui améliore le bien-être d’une population.

Développement autocentré : stratégie de développement reposant sur l’accroissement du marché intérieur.

Développement extraverti : stratégie de développement reposant sur la promotion des exportations.

Développement durable (ou soutenable) : développement qui répond aux besoins des générations présentes, en accordant la plus grande priorité à ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (Rapport Bruntland 1987).

Economie du développement : ensemble des théories économiques cherchant les causes du sous-développement et les moyens pour en sortir.

Indicateur de développement humain (IDH) : indicateur synthétique de développement créé par le PNUD à partir des travaux d’Amartya Sen. Il tient compte de trois dimensions du développement pour en proposer une mesure sur un indice 1 : la longévité et la santé, l’éducation et le niveau de vie.

Pays émergent : sous-ensemble des pays en développement qui ont entamé leur processus de rattrapage des pays développés.

Politique ou plan d’ajustement structurel (PAS) : ensemble des politiques de développement menées par le FMI et la Banque mondiale pour atteindre les grands équilibres macroéconomiques. Elles accompagnent l’obtention de prêts par la mise en œuvre de politiques structurelles de libéralisation et de dérégulation de l’économie (la « conditionnalité »).

Sous-développement : situation où des blocages structurels, culturels, économiques ou démographiques empêchent l’émergence d’un processus de développement dans un pays.

Tiers-Monde : terme désignant les pays qui cherchent dans les années 1950-1960 une stratégie autonome de développement par rapport aux modèles capitaliste et communiste (Sauvy 1952).

4. Politiques économiques

Politique budgétaire : utilisation du budget pour modifier la conjoncture économique et agir sur les équilibres économiquess. L’Etat peut agir sur les dépenses ou les recettes (et donc sur le solde budgétaire) pour soutenir ou à l’inverse freiner l’économie.

Stabilisateur automatique : mécanisme contra-cyclique qui tend à ramener à l’équilibre une variable qui en est sortie. Le budget est un stabilisateur automatique de l’activité : en cas de ralentissement économique, les recettes fiscales diminue, creusant le déficit budgétaire, ce qui soutient l’activité grâce au mécanisme multiplicateur. Les variations du taux de change constituent également un stabilisateur automatique des déséquilibres de la balance des transactions courantes.

Solde budgétaire : différence entre les recettes et les dépenses de l’Etat. On parle de déficit si les dépenses dépassent les recettes ; d’excédent sinon. Le solde primaire est le solde avant paiement des intérêts des emprunts correspondant à la dette publique. Le solde structurel est le solde budgétaire tendanciel, indépendamment des variations conjoncturelles liées aux fluctuations de l’activité économique (voir le stabilisateur automatique).

Pacte budgétaire européen : son vrai nom est le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance. Signé en 2012, il s’agit d’un accord passé entre 25 Etats européens (sur 28 en 2014) visant à limiter les déficits budgétaires et le niveau des dettes publiques. Le solde structurel doit être à l’équilibre et le solde conjoncturel maximum de 3% du PIB de chaque Etat. Il complète le Pacte de Stabilité et de Croissance qui avait été signé en 1997.

Politique monétaire : ensemble des outils monétaires visant à agir sur l’activité économique et le niveau général des prix. Comme la politique budgétaire, la politique monétaire peut soutenir l’activité ou au contraire la freiner pour éviter l’inflation. Menée par la banque centrale (la Banque Centrale Européenne dans la zone euro), elle vise à agir sur  la quantité de monnaie en circulation et les taux d’intérêt à court terme. Les principaux  outils de la politique monétaire sont l’action sur les taux d’intérêt (les taux directeurs) auxquels les banques et les agents financiers peuvent se financer sur le marché monétaire (on parle de politique d’open-market) ou auprès de la banque centrale et les réserves obligatoires que ces agents financiers doivent constituer auprès des autorités monétaires.

Politique structurelle : la politique structurelle qualifie l’ensemble des actions de l’Etat visant à agir sur l’économie à long terme, à modifier l’orientation  de la production et l’allocation des ressources. Elle recouvre des champs très divers : politique de l’emploi (qui peut aussi avoir une dimension conjoncturelle), secteur public, politique fiscale, aménagement du territoire…

Politique industrielle : ensemble des moyens d’action par lesquels les pouvoirs publics cherchent à orienter l’activité industrielle et plus largment l’activité économique. Ses principaux outils sont la planification, les entreprises du secteur public mais aussi des outils incitatifs (fiscalité, subventions…).

Bien collectif ou public : les biens publics sont des biens non rivaux (la consommation par un agent n’empêche pas la consommation par d’autres agents) et/ou non exclusifs (l’accès des agents à ce bien ne peut être limité). Si certains biens collectifs sont correctement produits par le marché (le cinéma ou le théâtre par  exemple), dans certains cas ces caractéristiques empêchent que ces biens soient efficacement produits. Un producteur ne pourra faire payer un bien non exclusif et risque donc de ne pas le produire. Un bien non rival peut être source d’externalités positives qui ne sont pas correctement prises en compte par le marché.

Externalité : selon l’économiste Arthur Pigou, c’est l’effet de l’action d’un agent économique sur un autre qui s’exerce en dehors du marché, et donc sans prix. Les externalités peuvent être négatives (pollution) ou positives (innovations). N’ayant pas de prix, le marché ne peut donc intégrer ces externalités, ce qui pousse le marché à trop produire d’externalités négatives (leur coût n’est pas intégré dans le prix) et trop peu d’externalités positives (leurs conséquences positives pour autrui ne sont pas perçues par celui qui en est à l’origine). Arthur Pigou propose d’internaliser les externalités par un système de taxe comme l’écotaxe par exemple qui intègre le coût environnemental dans le prix des biens qui sont à l’origine de la pollution.

Consommation : c’est l’utilisation de biens, de services, de ressources pour les transformer ou les détruire. Si c’est pour la réalisation d’autres biens ou services, c’est la consommation intermédiaire. Si c’est pour satisfaire les besoins de l’homme, c’est la consommation finale. 

Épargne : c’est la partie du revenu qui n’est pas consommée. Elle peut être conservée sous forme liquide ou bien être réinvestie dans le circuit économique. Il y a trois motifs pour l’épargne selon Keynes : transaction, précaution et spéculation.

RSA (Revenu de solidarité active) : en 2009, il remplace le RMI et l’API et se décline entre le RSA-socle et le RSA-activité. Il est remplacé en 2016 par la prime d’activité. Le RSA est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu’elles atteignent le niveau d’un revenu garanti. Ce dernier est calculé comme la somme d’une montant forfaitaire (en fonction de la composition du foyer) et d’une fraction des revenus des membres du foyer.

Seuil de pauvreté : il existe deux façons de déterminer le seuil de pauvreté, de manière absolue ou relative. De façon absolue, on définit un seuil en-dessous duquel on est considéré comme pauvre ($1.9 aujourd’hui). De façon relative, on définit un seuil, en général 50% ou 60% du revenu médian du pays. Les individus dont le revenu est inférieur à ce niveau sont alors considérés comme pauvres. À partir de ce seuil, on peut calculer le taux de pauvreté : la proportion de la population dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté.

Fonction de consommation : Chez Keynes, cette fonction s’écrit C=cY + b, avec Y le revenu et c la propension à consommer. Elle repose sur la loi psychologique fondamentale : la consommation augmente mais moins vite que le revenu. La Propension Moyenne à Consommer (PMC) diminue avec cette hausse du revenu.

Coefficient budgétaire : c’est le rapport entre la dépense consacrée à un bien ou service et la dépense totale.

Revenus primaires : c’est un revenu issu de la participation directe à la production. Ce sont les revenus du travail, les revenus du patrimoine ainsi que les revenus mixtes et l’EBE.

Revenus secondaires (ou revenus de transfert) : ce sont les revenus issus de la redistribution des prélèvements obligatoires, que celle-ci soit verticale (comme le RSA) ou horizontale (les retraites, les allocations familiales, etc.).

SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) : il remplace le SMIG en 1970. C’est un taux de salaire horaire fixé par la loi et indexé sur l’indice des prix à la consommation de l’INSEE. Il est de 10,03 € brut au 1er janvier 2019.

5. Politiques sociales

Capabilité

Cette notion est due à Amartya Sen et consiste à dire que les inégalités entre les individus ne s’apprécient pas uniquement au regard de leurs ressources mais de leurs capacités à les convertir en libertés réelles :c’est ce qu’il appelle capabilité.  Ainsi, grâce à ce concept, il invite à penser la pauvreté plus seulement en termes monétaires mais également en termes de libertés d’action, de capacités à faire. Il développe cette idée dans de nombreux ouvrages comme   Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté (2000) ou Repenser l’inégalité. La tyrannie, l’absence d’opportunités économiques, l’inexistence des services publics, l’intolérance sont autant d’entraves à la liberté. Sa théorie a toutefois fait l’objet de critiques, notamment car elle ne propose aucune liste des « capabilités » de base.

Coefficient de Gini

L’indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique d’inégalités de salaires ou de revenus, de niveaux de vie… Il est compris entre 0 et 1. Plus il est proche de 0 et plus on est proche d’une situation d’égalité parfaite et plus il est proche de 1 plus la situation est inégalitaire.

Egalité (sociale)

Selon la première définition donnée par Aristote, l’égalité sociale peut recouvrir deux principes (de justice). En effet, l’égalité sociale peut consister soit à donner à tous la même chose soit à donner à tous de manière proportionnelle en s’appuyant sur un critère de justice.

Egalité des chances

L’égalité des chances apparaît lorsque l’égalité des droits ne suffit pas à garantir dans les sociétés modernes une égalité selon le principe de justice (re)distributive. Cette notion est polysémique et dépend grandement de la norme de justice mise en avant pour s’assurer de la proportionnalité des situations. Le plus souvent, on entend par là l’exigence selon laquelle le statut social des individus d’une génération ne dépend plus des caractéristiques morales, ethniques, religieuses, financières et sociales des générations précédentes.

Equité

L’équité désigne une forme de principe de justice distributive. Elle se rapproche de la notion d’égalité des chances puisqu’il s’agit d’aller plus loin que la simple égalité formelle. Dans les sociétés démocratiques et capitalistes, il s’agit le plus souvent de s’assurer de la justice dans la compétition pour l’accès aux ressources. Elle permet notamment de justifier les politiques de discrimination positive.

Etat-Providence

Le terme aurait été employé pour la première fois en 1864 par Emile Ollivier, député français et opposant au développement de l’intervention de l’État, dans un sens négatif, et par opposition aux solidarités traditionnelles. Cette expression désigne au sens large l’ensemble de interventions économiques et sociales de l’État  et dans un sens plus restreint  l’intervention de l’État dans le domaine social, particulièrement à travers le système de protection sociale. Cette conception s’oppose à celle de l’État-gendarme, limitant le rôle de l’État à des fonctions régaliennes (ex : justice, police, défense nationale).

Exclusion sociale

L’exclusion sociale est la relégation ou la marginalisation sociale d’individus. Il s’agit d’un processus plus ou moins rapide de rupture des liens sociaux. Devenu courant dans les années 1990, il n’est pas complètement synonyme de pauvreté même si celle-ci peut contribuer à ce processus. L’exclusion se traduit souvent par un éloignement de l’emploi et du statut social afférent et est surtout synonyme de la privation de la reconnaissance et/ou de l’identité sociale d’un individu. Elle peut s’accompagner et s’accompagne souvent d’un mouvement de stigmatisation qui accroît davantage le sentiment d’exclusion sociale.

Impôt progressif

L’impôt progressif est un impôt dont le taux augmente avec la base d’imposition (l’impôt sur le revenu  a été bâti sur ce principe). Il est souvent considéré comme plus juste car il est censé permettre une redistribution des richesses et une réduction des inégalités.

Impôt proportionnel

Un impôt proportionnel applique un taux de prélèvement identique quelle que soit la base d’imposition (par exemple l’impôt sur les sociétés). Pour certains, il est juste car chacun contribue dans la même proportion de son revenu.

Inégalité sociale

Les inégalités sociales correspondent à une répartition non uniforme des ressources mises à la disposition des individus qui suscite une échelle de valeur entre eux. Elles sont souvent à l’origine de la stratification sociale.

Justice corrective

Selon Aristote, elle consiste à corriger un tort de manière arithmétique à l’instar de la loi du Talion (œil pour œil, dent pour dent). Selon Durkheim, elle est typique des sociétés à solidarité mécanique.

Justice (re)distributive

Selon Aristote, il s’agit d’un type de justice basée sur une logique géométrique c’est-à-dire qu’elle ne suit pas le principe d’égalité mais de proportionnalité par rapport à un critère défini (mérite, besoin, travail..).

Pauvreté (monétaire)

Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. En France on privilégie également ce seuil, même si d’autres seuils sont aussi étudiés (40 %, 50 %  par exemple).

Protection Sociale

La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des « risques sociaux » (maladie, maternité, vieillesse, chômage, invalidité…). Elle repose sur plusieurs types de prestations : les transferts versés directement aux ménages, qui peuvent être en espèces (pensions de retraite) ou en nature (remboursements de soins de santé) et la fourniture de services publics (crèche, hôpitaux, etc..).

Redistribution

La redistribution consiste à modifier la répartition des revenus qui résultent de l’activité économique de façon à permettre à tous d’en profiter et ainsi corriger en partie les inégalités de revenus primaires (directement issus de la production). Les revenus issus de la redistribution sont les revenus de transfert ou encore revenus secondaires.

RSA (Revenu de solidarité active) : en 2009, il remplace le RMI et l’API et se décline entre le RSA-socle et le RSA-activité. Il est remplacé en 2016 par la prime d’activité. Le RSA est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu’elles atteignent le niveau d’un revenu garanti. Ce dernier est calculé comme la somme d’une montant forfaitaire (en fonction de la composition du foyer) et d’une fraction des revenus des membres du foyer.

6. L’entreprise

Analyse stratégique : Théorie proposée par M. Crozier et E. Friedberg pour étudier le fonctionnement des organisations, non plus pour elles-mêmes, mais en tant que modèle expérimental permettant d’appréhender les difficultés de coopérations liées à toute action collective. Pour cela, ils proposent d’étudier les stratégies individuelles des acteurs qui disposent toujours,  selon les auteurs, d’une marge de liberté. Ces acteurs agissent stratégiquement, en fonction du contexte organisationnel.

Asymétries d’informations : Situations où l’information n’est pas distribuée de façon uniforme entre les parties prenantes. Certains acteurs du marché sont mieux informés que d’autres. Cette situations fait apparaître deux sources de problèmes distincts : la sélection adverse (avant la signature du contrat) et le risque moral (après la signature du contrat).

Bureaucratie (sens weberien) : Organisation rationnelle qui se caractérise par une division des tâches basée sur la spécialisation fonctionnelle, une hiérarchie des postes clairement définie, un système de règles et de procédures écrites très détaillé définissant l’autorité, les responsabilités et les tâches, enfin, une impersonnalisation totale des décisions et des relations.

Concentration : Processus par lequel le nombre d’unités de production d’une entreprise diminue alors que sa taille augmente.

Coûts de transaction : Coûts liés à une transaction sur un marché. O.E. Williamson distingue :

– les coûts de transaction ex ante  correspondent à la recherche de partenaires, à la rédaction, la négociation et la garantie d’un accord.

– les coûts de transaction ex post qui correspondent aux coûts liés à une mauvaise adaptation des contrats aux circonstances dans lesquelles ils évoluent, des coûts de renégociation, des coûts de contrôle du respect du contrat initial, des coûts éventuels de rupture du contrat.

Culture d’entreprise : Ensemble de valeurs et de règles partagées au sein d’une organisation.

Entrepreneur : L’entrepreneur n’est pas forcément le propriétaire de l’entreprise, ni même son créateur, c’est un preneur de risque, un innovateur.

Entreprise  : Unité économique et juridique qui produit des biens et des services marchands dans le but de réaliser des profits.

Firme de forme U (comme unitaire) : Entreprise caractérisée par une forme hiérarchique centralisée et une séparation étanches des fonctions bien définies.

Firme de forme M (comme multidivisionnelle) :Entreprise caractérisée par une série de divisions travaillant ensemble et dont la coordination est assurée par une direction générale.

Firme réseau : La firme réseau regroupe, selon Bernard Baudry (Economie de la firme, 2003) « contractuellement un ensemble de firmes (1) juridiquement indépendantes, (2) reliées verticalement, ((3) au sein duquel une firme principale, qualifiée de firme pivot, de firme noyau ou encore d’agence centrale coordonne de manière récurrente des opérations d’approvisionnement, de production et de distribution ».

Firme transnationale : Entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger.

Gouvernance d’entreprise : Ensemble des procédures et structures mises en place pour diriger et gérer les affaires d’une entreprise de façon à assurer l’équilibre des pouvoirs entre le management, les propriétaires de l’entreprise et leurs élus à l’assemblée générale, et les administrateurs.

IDE (Investissement direct à l’étranger): Cela correspond aux investissements menés par des unités résidentes auprès de non résidents dans le but d’exercer une influence sur celle ci. Par convention, on considère qu’il y a investissement direct lorsqu’une entreprise détient au moins 10 % du capital ou des droits de vote d’une entreprise résidente d’un pays autre que le sien, sinon, on parle d’investissements de portefeuille.

Organisation : Ensemble d’individus ou de groupes d’individus en interaction, regroupés par un but collectif mais dont les intérêts peuvent diverger. Une organisation peut donc être une entreprise, une administration, une association…

Pouvoir : Depuis M. Weber on définit le pouvoir de manière relationnelle, c’est une situation où un individu accomplit une action (ou s’abstient d’accomplir) conformément à la volonté d’un autre individu, qu’il n’aurait pas accomplie (ou aurait accomplie) spontanément.

Protoindustrialisation : Terme proposé par l’historien américain Franklin Mendels, la  protoindustrialisation désigne la répartition de la production entre la ville et la campagne. Le marchand-fabricant urbain fournit la matière première aux familles rurales payées à la pièce pour filer et tisser. De petits ateliers urbains se voient confier la partie la plus qualifiée du travail. Le produit fini est destiné à un marché éloigné.

Rationalité limitée (au sens de H. Simon)  :Cela correspond à une hypothèse sur la rationalité des acteurs économiques qui consiste à considérer qu’ils disposent d’une quantité d’information et de capacités cognitives limitées ne leur permettant pas d’optimiser leurs choix. H. Simon montre qu’avec une rationalité limitée, l’acteur s’arrêtera lorsqu’il estimera son choix satisfaisant compte tenu du temps et de l’information dont il dispose pour le réaliser.

Relation d’agence :Contrat par lequel une personne (ou un groupe de personnes) le principal délègue une action à un tiers appelé l’agent. Il peut exister une divergence d’intérêt entre le principal et l’agent, en particulier lorsque l’agent dispose d’informations que ne possède pas le principal (c’est le problème de l’asymétrie d’informations). Cela peut être corrigé par des mesures incitatives (cf. théorie des incitations).

Théorie des incitations : Face à une situation d’asymétries d’informations, cette théorie vise à étudier les moyens utilisés par le principal pour inciter les agents à révéler l’information privée dont ils disposent ou bien à agir dans le sens souhaité (cf. relations d’agence). Ces incitations peuvent être très variées : de nature monétaire ou non monétaire, individuelle ou collective…

Zone d’incertitude : Zones qui ne sont pas précisément définies et délimitées au sein de l’entreprise. Ces zones d’incertitude apparaissent dans toutes les entreprises, aussi codifiées soient-elles. Celui qui maîtrise, même partiellement, une zone d’incertitude, importante pour le fonctionnement de l’entreprise, réussit à créer une dépendance des autres

7. Sociologie

Action sociale : activité humaine orientée significativement par rapport à autrui.

Champ : microcosme social relativement autonome à l’intérieur du macrocosme social qui détermine ses propres règles et ses enjeux spécifiques.

Fait social : selon Durkheim, « manières d’agir, de penser et de sentir, extérieures à l’individu, et qui sont douées d’un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s’imposent à lui ».

Habitus : ensemble de dispositions durables, acquises, qui consiste en catégories d’appréciations et de jugement et engendre des pratiques sociales ajustées aux positions sociales.

Idéal-type : outil méthodologique utilisé par Weber qui consiste à discerner à partir des formes historiques des sociétés contemporaines les traits principaux, volontairement simplifiés, qui lui donnent un sens.

Interaction : au sens large, action réciproque dans laquelle les individus ajustent leur comportement en fonction du déroulement de l’interrelation et définissent le cadre de l’action et le sens de l’interaction.

Neutralité axiologique : principe selon lequel le scientifique doit s’abstenir de tout jugement de valeur. Le savant ne doit donc pas intervenir dans la définition des valeurs et des normes.

Science : ensemble de savoirs organisés qui satisfait les trois hypothèses suivantes :

  • – il existe des règles logiques de cohérence interne du discours doivent être suivies ;
  • – la validation des savoirs passent par des procédures publiques et objectives de vérification et de réfutation ;
  • – les savoirs font l’objet d’un consensus de la part des scientifiques spécialistes de la question.

Sociologie : selon F. de Singly, « science du sens, objectif – les déterminants sociaux – et subjectif – les raisons, les justifications que donnent les groupes et les individus – des conduites ».

8. Mondialisation financière

La mondialisation financière est le processus par lequel le marché des capitaux ou du financement devient unifié au niveau mondial. La globalisation financière est synonyme, dérivée de l’anglais « globalization ».

La balance des paiements est l’état comptable en partie double qui enregistre les flux de biens, services, capitaux, devises entre résidents et non résidents d’un pays. Elle intègre la balance courante pour les biens (balance commerciale), services, revenus et transferts (balance des invisibles). Elle comprend aussi la balance ou le compte financier qui recense les flux de capitaux et de monnaie. Les soldes de ces balances sont les différences entre deux flux de sens inverse.

Le taux de change d’une monnaie est le prix relatif, la valeur de cette monnaie dans une autre ou plusieurs autres. Il est bilatéral lorsqu’il s’exprime en fonction d’une autre monnaie. Il est effectif lorsqu’il est exprimé en fonction d’un panier de devises de pays partenaires.

Le taux de change nominal se différencie du taux de changé réel qui indique la valeur d’une monnaie d’un pays en termes de pouvoir d’achat d’une monnaie d’un autre pays. Le taux de change réel se calcule en multipliant le taux de change nominal par le rapport des niveaux généraux des prix des deux pays impliqués.

Un risque de change existe lorsque l’aléa sur la valeur d’une monnaie durant la réalisation d’une transaction, entraîne des coûts ou des gains potentiels. Il est possible de prévenir cet aléa (on parle alors de se « couvrir contre le risque de change ») en effectuant par exemple une transaction à terme.

Le marché des changes, en anglais foreign exchange ou for ex est le lieu fictif de confrontation entre offreurs et demandeurs de devises, sur lequel s’échangent les différentes devises. Il est au comptant ou spot lorsque l’échange de devises est immédiatement réalisé. Il est à terme ou forward lorsque les modalités de cet échange sont convenues à l’avance. Ces contrats peuvent être standardisés ou non, dans des quantités prévues à l’avance (on parle alors de contrats futures), nécessairement réalisés ou optionnels (c’est le cas des options de change).

Une politique de change est une action délibérée des pouvoirs publics, utilisant l’achat ou la vente de devises en vue d’atteindre les objectifs habituels des politiques macroéconomiques. La politique de monnaie forte en est un exemple, visant la compétitivité, la maîtrise de l’inflation, la croissance économique par le maintien d’une devise qui s’apprécie et joue le rôle de monnaie internationale de référence. Une dévaluation, quant à elle, utilise le moyen de la baisse de la parité d’une monnaie dans le cadre d’un système de changes fixes pour améliorer la compétitivité prix des produits d’un pays et alors son solde courant.

Un système monétaire international ou régime monétaire international est un ensemble d’organisations, de règles, de pratiques qui régissent les relations, les échanges de devises entre les pays. Il s’agit en particulier de modalités de conversion entre les monnaies, de modes d’obtention de liquidités ou de modalités de surveillance des marchés des changes.

On distingue systèmes de changes fixes et systèmes de changes flottants (ou flexibles). Les premiers se différencient des seconds par l’existence de parités fixées (irrévocablement ou non) entre les monnaies.  Ils induisent de la part des autorités monétaires l’usage des réserves de change (achat ou vente) pour maintenir le taux de change fixé au préalable, malgré les fluctuations résultant des opérations des agents sur le marché des changes. A l’inverse, les régimes de flottement laissent varier les taux de change au gré des opérations de change, selon la loi de l’offre et de la demande. Il existe des systèmes ou régimes de flottement pur ou impur. Dans ce dernier cas : les autorités monétaires se réservent le droit d’intervenir en cas de variations jugées excessives ou problématiques du taux de change.

Un régime de gold standard est un cas particulier de régime de changes fixes qui organise la parité entre les monnaies sur la base de leur convertibilité en or. Dans un régime de gold exchange standard, une partie des monnaies est échangeable en or tandis qu’une partie se contente d’être échangeable en ces monnaies de référence.

Les points d’or (entrée et sortie), en cas de système d’étalon or, sont les bornes entre lesquelles, du fait de la parité or d’une monnaie, il est plus intéressant pour les agents économiques d’effectuer les transactions internationales en or. A l’extérieur de ces bornes, il est plus intéressant d’échanger en devises.

Une monnaie internationale est une monnaie qui s’échange librement sur le marché des changes (absence de règle qui en limite l’usage ou de contrôle des changes). Elle est ainsi acceptée comme monnaie de règlement international ou comme moyen d’intervention pour un Etat ou une organisation financière/monétaire internationale.

Un système financier assure la mise en relation entre des agents économiques pour leur financement. Il s’agit d’un ensemble d’organisations, de règles, de pratiques qui régissent les relations de financement entre les agents.

Les marchés financiers sont les lieux fictifs de confrontation entre agents économiques à besoin et à capacité de financement, sur lesquels s’établissent placements et financements.

Un marché financier est considéré comme efficient (il y a plusieurs types d’efficience, dans ce cas il s’agit d’efficience informationnelle) lorsque les agents économiques incorporent toutes les informations disponibles dans leurs achats et ventes d’actifs. Ainsi le prix d’échange en sera le reflet total, vrai.

La déréglementation financière est le mouvement, le processus par lequel les règles contraignant les agents économiques sur leur financement/ leurs placements sont peu à peu abandonnées. Cela peut passer en particulier par la privatisation des acteurs du financement qui n’est alors plus « administré ». Le terme de dérégulation est parfois utilisé par francisation du terme anglo-saxon.

Le décloisonnement des marchés financiers est le mouvement, le processus par lequel les contraintes d’accès à certains financements ou placements pour certains agents économiques sont peu à peu supprimées. Ce décloisonnement peut être géographique (suppression des barrières nationales) ou fonctionnel (suppression des barrières entre les acteurs et les différents marchés).

La désintermédiation correspond elle aussi à un processus, par lequel le rôle des intermédiaires financiers se réduit peu à peu dans le financement. Il est souvent associé à une marchéisation, c’est-à-dire une augmentation du rôle des marchés financiers. La désintermédiation peut être au sens large ou restreint si l’on intègre ou non les activités de marché des intermédiaires financiers. Dans le cas où l’on isole les activités d’intermédiation (crédit bancaire en particulier), on parle d’intermédiation au sens restreint. Ce processus de désintermédiation peut être vu comme le résultat des processus de décloisonnement et de déréglementation.

L’AMF ou autorité des marchés financiers, créée en 2003, est l’autorité administrative indépendante chargée de surveiller le fonctionnement des marchés financiers (pour leur partie réglementée). Elle est l’équivalent français de la SEC américaine (Securities and Exchange Commission). Depuis 2010, une autorité du contrôle prudentielle complète son action.

Une bulle spéculative a lieu lorsque le prix d’un actif, en particulier d’une devise, s’éloigne durablement  et cumulativement de son prix d’équilibre, du fait de comportements mimétiques des agents économiques. Elle comporte une phase de formation, puis de gonflement et d’éclatement. Elle peut être considérée comme rationnelle lorsque la conscience de la déconnexion existe chez les agents économiques (mais ils ont une espérance de gain en la suivant), irrationnelle si les agents n’ont pas conscience des fondamentaux de cet actif, en particulier une monnaie.

Une règle prudentielle est une disposition contraignante destinée à prévenir le risque de faillite bancaire et ainsi de crise financière associé. La plus connue est sans doute celle fixée au sein de la Banque des Règlements Internationaux au sortir du krach de 1987 : le ratio de solvabilité Cooke.

Par Samantha Marolleau et Thomas Laporte

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