temps géopo escp

Tu en as assez de rendre des copies incomplètes, à la calligraphie douteuse et une carte digne d’un enfant de cinq ans ? Tu as du mal à gérer le temps qui t’es imposé en géopo ESCP ? Cet article est fait pour toi ! La géopo ESCP est sans doute l’épreuve la plus difficile concernant la gestion du temps imparti.

Disclaimer : il ne sera ici question que de cette épreuve, et non de la géopo ESSEC. Les conseils développés plus bas sont personnels et n’ont pas vocation à constituer une solution ou méthode universelle. C’est parti !

Avant l’épreuve : la préparation du sportif

Quelques conseils d’organisation

Avant l’épreuve, prépare tes copies. Toutes tes copies. Remplis bien les encadrés et vérifie les tous. Prépare aussi tout ton matériel, et organise le sur ta table. Pose au sol tes crayons de couleur pour ne pas t’encombrer, sors plusieurs stylos et cartouches d’encre si tu écris au plume. Cela peut paraître dérisoire, mais une bonne organisation de ta table peut te faire gagner des secondes : en 30 secondes on peut finir d’écrire une conclusion. Tu n’as pas le temps pour perdre du temps.

Va aussi aux toilettes, même si tu n’as pas envie. En géopo ESCP, pas le temps de s’absenter. Au mieux tu auras de la chance et tout ira bien. Au pire, ta vessie te déconcentrera et tu perdras 5 minutes précieuses.

Entraîne toi à écrire avec plusieurs types de stylos : plume, bic, roller etc. durant l’année pour être paré à toutes les possibilités et ne pas être perturbé.

Au niveau des connaissances

Jusque-là c’était de la rigolade : maintenant on rentre dans le dur. Pour cette épreuve, tu dois être une vraie machine. Oui, un terminator de la géopo. J’entends par « terminator » : connaître absolument par cœur le plus de concepts utiles possibles, de nombreuses accroches et ouvertures et leurs analyses précises, des études de cas et des exemples sur le bout des doigts etc.

Pourquoi ? On te demande en 4h de produire deux chef-d’œuvres : une dissertation et une carte. Comme tu n’es ni Balzac ni Raphaël, tu auras peu de temps pour réfléchir. Tu dois posséder ton cours au plus-que-parfait : un concept doit t’évoquer une dizaine d’autres concepts, qui eux-mêmes doivent t’en évoquer dix etc.

En revanche, il ne sert à rien d’apprendre des paragraphes par cœur. Chaque sujet doit être traité pour ce qu’il est uniquement, et tous les sujets sont différents. Ne sois jamais tenté de plaquer un paragraphe tout cuit, tu pourrais être hors-sujet !

Au début de l’épreuve : starting-block et départ de la course

L’étape cruciale : le Saint Brouillon

« Il est 8h, vous pouvez prendre connaissance du sujet. Vous avez quatre heures »

On y est : le silence gênant avant le début de l’épreuve prend fin dans un brouhaha de retournement de feuilles. Que tu sois content ou non à la lecture du sujet participant de l’intégration dans ta future école, peu importe. Je te rappelle que tu es un ou une terminator et que tu connais des milliers de concepts (sinon, confère première partie).

Tout d’abord voici un repère à retenir particulièrement : en géopo ESCP pour être bien dans le timing, je te conseille de passer maximum 30 minutes sur le brouillon. D’accord, là tu me prends pour un fou et tu as envie de quitter cette page, mais laisse-moi préciser.

Quelques règles très importantes pour optimiser ton temps de brouillon

En tant que professionnel du brouillon, tu l’auras organisé comme suit :

  1. Sur la première feuille au brouillon, recopie en haut en gros caractères et en rouge le sujet dans son intégralité. Sur cette feuille doivent figurer dans cet ordre : ton accroche et son analyse en quelques mots, la définition des termes du sujet (tous !), l’analyse du problème, et ton plan.
  2. Ensuite sur une autre feuille « de travail », tu peux noter tous les concepts intéressants qui te viennent à l’esprit après analyse du sujet. Tu peux également noter quelques références à replacer dans ta copie.
  3. Enfin sur une troisième feuille « de route », fais un tableau de 3 colonnes et 9 cases. Une colonne pour chaque grande partie, une case par sous-partie. Après l’analyse du sujet, remplis ce tableau avec les titres de tes parties, les concepts que tu souhaites y développer, les auteurs à insérer. Mais ne développe rien ! Tu comprends alors l’importance de tout connaître par cœur ?

L’important est de ne pas trop développer. Si tu connais parfaitement ton cours, il te suffira d’écrire des mots évocateurs, des symboles et abréviations etc. Je te conseille de passer très peu de temps sur les documents. Lorsque tu connais ton cours, la plupart du temps tu sais déjà tout. Jette-y quand même un œil pour te rassurer, pour vérifier que tu n’as pas oublié une dimension du sujet, et faire stresser un peu ton voisin… Oui, c’est petit, je sais.

La non moins cruciale “Sainte Introduction”

Je ne vais pas ici détailler comment construire une bonne introduction. Toutefois, il faut être conscient que c’est une étape plus que décisive dans ton devoir : la première impression perçue par le correcteur, qui montre ta compréhension du sujet. N’hésite pas à la relire, et à passer du temps dessus.

Ne la rédige surtout pas au brouillon, ce serait une perte de temps. Mais utilise la première feuille de brouillon : avec l’expérience, tu n’auras aucun mal à produire une introduction complète, précise et cohérente directement au propre. Ne te soucis pas de la longueur : la seule règle est de faire un travail de qualité. Si ton introduction de 2 pages ½ est qualitative, pas de problème. En revanche, n’y raconte pas ta vie. Le correcteur s’en fiche.

INFO TIMING : tu viens d’annoncer ton plan au propre. Tu as à côté de toi ta feuille de route pour démarrer ton développement. On est alors à environ 1h/1h15 du début de l’épreuve. Il te reste 2h45 pour terminer.

Au milieu de l’épreuve : le marathon

Conseils sur la forme

Pendant toute la rédaction, pense bien à aérer ta copie. Et quand je dis aérer, ce n’est pas sauter une ligne entre l’introduction et le développement, ne sois pas radin. Fixe toi des règles simples : 5 ou 6 lignes entre intro et développement, 3 lignes entre chaque partie, 5 ou 6 entre le développement et la conclusion.

Certes, « il est expressément recommandé de ne pas dépasser huit pages ». Attention ce qui va suivre est strictement personnel. De manière générale, privilégie la qualité à la quantité. Ne commence pas à disserter sur les différents types de laits bios en Inde si cela n’apporte rien à ta copie. Mais si tu peux produire 13 pages qualitatives, ne te prive pas. Parmi des amis qui ont tous obtenu entre 18 et 20 à cette épreuve, aucun n’a fait moins de 10 pages (carte non comprise). Tu peux d’ailleurs retrouver d’excellentes copies de concours dans notre grange à copies ! À bon entendeur…

Autres conseils importants pour bien gérer ton temps à l’épreuve de géopo ESCP

Il se peut que tu manques de temps et que tu commences à paniquer. Dans ce cas : panique. Mais pas trop longtemps ! Rebondis en réfléchissant à des raccourcis que tu peux utiliser : renvois à la carte par exemple.

Fais très attention à la « réflexion passive ». Il s’agit d’une sorte d’état figé et zombifié du cerveau qui te donne l’impression de réfléchir, alors que tu es inactif et ne penses à rien. C’est en général un mélange de fatigue, de flemme, de lassitude et de réflexion sur des questions existentielles telles que : « Qu’est-ce que je fais ici ? »… Dans ce cas, prend une pause. Oui oui, une pause d’environ 5 minutes : pour manger un biscuit, boire un peu d’eau, respirer profondément, regarder ton voisin qui finit son brouillon à 1h de la fin ou colorie la mer sur la carte. Mieux vaut perdre 5 minutes que végéter 2 heures.

Fais aussi très attention à ta calligraphie. Ton correcteur appréciera peu un style calligraphique inspiré de Picasso.

Avant ta conclusion, prend quelques minutes pour respirer et avoir une vue globale de ton travail.

INFO TIMING : enfin, tu viens de finir ta dissertation. Cela fait environ 3h à 3h15 que tu grattes. Le sprint final arrive, ce n’est vraiment pas le moment de se relâcher !

A la fin de l’épreuve : le sprint final

La pénible mais indispensable carte

Tu as sûrement envie de dormir, mais il te reste encore un gros travail : la carte. Je te conseille de garder globalement 45 minutes pour l’élaboration de ta carte et de sa légende. Certains correcteurs commencent la correction par la lecture de la carte. Elle est donc indispensable ! Ne fais surtout pas l’impasse sur la cartographie, tu pourrais avoir une très mauvaise surprise !

Comment optimiser le temps et être efficace ?

45 minutes c’est très court. Le plus long est généralement de faire la légende, par laquelle il peut être judicieux de commencer. Mais c’est ici que tu peux justement faire la différence !

Tout d’abord je te conseille de reproduire en légende le tableau de ta feuille de route (d’où l’importance du brouillon et de la recherche du plan !). Tu gagneras un temps monstre à ne pas recréer un plan : reprend plus ou moins celui de la dissertation, de manière plus concise et esthétique.

Place les figurés sur ta légende. Lorsque c’est fait, tu peux les disposer sur la carte. Commence par les figurés rapides ! Pour les aplats de couleurs, nul besoin d’avoir la précision d’un Maître de la Renaissance : on n’est pas aux Beaux-Arts.

La cartographie est souvent beaucoup moins travaillée par les candidats : faire une légende bien construite avec parties et sous-parties, et une carte bien adaptée au sujet peut te rapporter gros. N’oublie pas le titre souligné et la nomenclature. En cas de manque de temps, choisis quelques figurés parmi les moins importants dans ta légende et ne les place pas sur la carte. Cela peut passer inaperçu !

Bravo, tu as normalement réussi à terminer dans les temps. Tu peux à présent être serein pour les maths de l’après-midi, la géopo est assurée ! J’espère que cet article t’a aidé à apprendre à gérer ton temps en géopo ESCP. Pour avoir d’autres conseils en méthodologie, clique ici ! Si tu veux savoir comment gérer tes références dans une dissertation, clique là !