Objectif concours - Les 100 thèses et ouvrages géopolitiques incontournables (partie 1)

Plusieurs mètres de cours rangés dans de gros classeurs, le tout mis bout à bout : à l’approche des concours le papier s’accumule. Tout connaître sur le bout des doigts ? Impossible ! Dans certaines matières et particulièrement en géopolitique il est nécessaire de trier ce qu’on te donne, de sélectionner les informations que tu vas apprendre. Plus facile à dire qu’à faire ! Alors voici quelques conseils !

Sélectionner les informations : une mécanique nécessaire !

Cet article ne constituera pas une liste exhaustive de tout ce que tu dois apprendre ou au contraire laisser de côté en géopolitique. Tout cela serait bien trop long et subjectif.

Néanmoins je vais essayer de te donner quelques conseils pour ne pas te perdre dans la masse d’informations qui t’a été – et te seras encore – délivrée pour préparer le concours et les révisions. Pourquoi un tel tri est nécessaire ?

En géopolitique (mais aussi dans d’autres matières comme la CG ou l’ESH), tu reçois pendant deux ou trois ans une masse considérable d’informations de la part de tes professeurs ou des médias que tu consultes. Dans une copie de géopolitique, tu peux parler de tout ou presque tant que cela reste dans le sujet. Il est alors parfois difficile de ne pas se noyer dans toute cette masse de cours ! Personne ne peut tout apprendre, alors le tri s’impose.

D’autant plus que les concours et le jour J approchent : tu ne peux pas réviser au dernier moment, et il faut optimiser tes révisions !

Une histoire de gâteau

Pourquoi ce titre étrange qui donne si faim ? Ce qui suit est purement personnel. Dans un cours de géopolitique il existe pour moi trois types d’informations. Lorsque tu écris une dissertation, tu dois fabriquer une sorte de beau gâteau avec des ingrédients du cours. Mais lesquels ? Il doit être joli à regarder, juste assez sucré mais pas trop, et au goût savoureux. Mais attention à tout bien doser, sinon le gâteau sera dégoûtant…

Il faut donc sélectionner les ingrédients (les informations !) et leurs quantités pour aboutir à quelque chose de délicieux !

L’information essentielle, ou la base du gâteau

Je ne suis pas un expert en pâtisserie, mais pour faire un bon gâteau il faut déjà une bonne pâte, une bonne base. C’est un prérequis ! Dans notre dissertation-gâteau, il s’agit des grandes bases des modules du programme, les « incontournables ». Tout ce que tu dois absolument savoir. Ce sont par exemple les concepts principaux relatifs à tous les grands thèmes comme la puissance, le développement, la guerre, l’influence, etc. Ce sont aussi les grandes théories d’auteurs classiques comme Joseph Nye, Raymond Aron etc. Ou encore des informations plus classiques : les pays et leurs capitales, les président, les pays membres des grandes ZIR (zones d’intégration régionale), et j’en passe.

Ces informations ne peuvent pas être négligées et doivent absolument être maîtrisées. C’est une espèce de socle de connaissances indispensables à posséder, à partir desquelles tu pourras ensuite seulement développer des exemples originaux pour faire gonfler ta note finale.

Chaque sujet demande de ressortir une certaine quantité de ces connaissances classiques, on les appelle souvent les « attendus du jury ». Sans ces informations dans ta copie, se crée un véritable « plafond de verre de note » difficile à traverser. Globalement, mes professeurs disaient souvent qu’une copie – si excellente soit-elle – qui ne fait pas ressortir les « attendus du jury » aura du mal à dépasser 11 ou 12, voire à dépasser la moyenne.

Une fois que la pâte est bien faite et mise au four, que la base est assurée, il faut ensuite apporter l’originalité, la touche perso, ce qui fera décoller ta note. C’est maintenant qu’il faut se distinguer des autres candidats pour faire sortir ton gâteau du lot !

L’information bonus, ou la cerise sur le gâteau

Nous venons de le voir, la condition pour mettre les cerises est déjà d’avoir une bonne pâte à gâteau ! Tout ce que tu vas rajouter maintenant est du bonus. Après avoir montré au correcteur que tu maîtrisais les bases, tu peux étaler toute ta connaissance du sujet à travers des exemples précis, des études de cas, des thèses originales…

L’information bonus, c’est ce qui n’est pas absolument essentiel à connaître pour traiter le sujet, mais ce qui fera grimper ta note de 13 à 18, voire plus. Comme son nom l’indique, elle n’a d’intérêt qu’en complément des attendus du jury !

Histoire de reprendre – un peu lourdement, j’avoue – la métaphore du gâteau : une pâte nature c’est bien, mais pas fou. Des cerises sans gâteau, c’est joli mais il manque la base.

 

Le surplus, ou…

Où la gélatine par-dessus le gâteau ! Tu sais, cette petite chose transparente et collante étalée par-dessus le gâteau. La gélatine, c’est beau mais cela n’a pas de goût. Dans ta dissertation, c’est pareil : c’est joli, mais cela ne te rapportera pas spécialement de points !

Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est vraiment important de ne pas perdre de temps à apprendre une information qui ne « servira à rien » dans ta copie. Le surplus, c’est ce que tu n’as pas besoin d’apprendre pour t’assurer une très bonne note. Il s’agit par exemple de multiplier l’apprentissage d’exemples ou d’études de cas très similaires sur un même thème. S’il est important d’avoir une variété d’exemples à ta disposition le jour J, inutile d’apprendre sur le bout des doigts 30 conflits en Afrique !

Clique ici pour en savoir plus concernant l’utilisation des auteurs en dissertation de géopolitique, clique là pour des conseils concernant les chiffres et données !

Alors concrètement, comment faire pour sélectionner l’information ?

Où trouver du contenu en géopolitique ?

Dans le cours ! Cela peut paraître évident, mais si tu as un professeur dont le cours est très fourni en informations, concepts, exemples etc. nul besoin d’aller te plonger dans des livres ! Des recherches complémentaires pourraient être une « perte de temps », dans le sens où elles ne t’apporteraient que peu de bénéfices mais te feraient perdre un temps monstre.

En revanche si ton cours est plutôt axé sur des analyses d’exemples, d’actualité, et que tu te sens en manque de contenu, alors dans ce cas tu peux éventuellement effectuer quelques recherches parallèles pour le compléter (concepts, thèses d’auteurs etc.).

Mais globalement il est possible d’avoir une très bonne note au concours sans avoir lu aucun livre de géopolitique !

 

Savoir choisir (ou renoncer) de manière stratégique

Tout d’abord, choisir c’est renoncer. C’est-à-dire – et cela peut être très compliqué ! – qu’il faut absolument accepter le fait de pouvoir se dire face à un poly de cours : « Ok, ça je ne l’apprends pas, j’ai déjà assez d’informations sur ce chapitre ». Renoncer à apprendre est presque aussi difficile que l’apprentissage, car cela implique un calcul de bénéfice de ce que tu apprends/laisses de côté, un calcul de gain de temps pour éventuellement réviser autre chose, etc. !

Je te conseille de conserver environ 3 études de cas par module du cours à replacer dans ta dissertation (ou non !) selon leur pertinence avec le sujet, 2 ou 3 exemples précis pour chaque thème.

Exemple : une étude de cas sur la « Chinafrique », une sur l’Afrique du Sud, et une sur la ZLEC pour les chapitres sur l’Afrique.

Par ailleurs il est fondamental de faire « sortir ta copie du lot ». Pour cela, n’hésite pas à conserver les exemples les plus originaux que tu possèdes, ceux dont personne d’autre ne parlera !

Quels critères de sélection ?

Comme nous l’avons vu au-dessus, laisse de côté le « surplus », commence par l’essentiel puis élargis à l’information bonus.

Pour sélectionner les informations, tu peux tout simplement demander à ton professeur si (telle chose) est essentielle ou non, te demander si (telle chose) à des chances d’être connue par les autres élèves, etc.

Globalement, pour caricaturer, si tu as une information sous les yeux :

  1. Est-ce qu’on s’en fiche ? Oui = on oublie
  2. Sinon, est-ce que c’est une info de base ? Oui = on apprend
  3. Sinon, est-ce que c’est original ? Oui = on apprend en bonus

J’espère que cet article t’a aidé ! Une dernière astuce pour la route : n’hésite pas à être un « fainéant stratégique ». Tu peux par exemple apprendre des études de cas transversales pour gagner du temps ! Si tu cherches d’autres conseils méthodologiques, c’est par là !