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Tu veux donner plus de cachet à tes essais et à tes colles d’anglais ? Cet article est fait pour toi ! Les concepts sont essentiels dans la rédaction d’un travail académique. Ce sont eux qui ramassent tes idées, apportent de la clarté et une dimension analytique à tes productions.

Morphologiquement, les concepts sont souvent les mots qui se terminent par -ISME ou -ION comme « idéalisme » ou « déconstruction ». Ils sont extrêmement utiles car, au-delà de montrer ta culture et ta capacité d’analyse, ils indiquent d’emblée ce dont tu vas parler et permettent ainsi au correcteur de bien suivre le fil de ta pensée. Compare par toi-même :

Idée non conceptualisée Même idée, mais cette fois conceptualisée
Le document étudié traite de l’utilisation exacerbée des réseaux sociaux et des autres plateformes en ligne au sein de la société et s’y oppose.

The document under study focuses on the increasing use of social media and other online platforms in society while standing against it.

Le document étudié critique la digitalisation de la société.

The document under study criticizes the digitalization of society.

Les concepts

L’idée conceptualisée est beaucoup plus efficace et rend le discours plus clair, intellectualiste et académique, des qualités qui plairont à ton correcteur. En outre, les concepts te permettent d’économiser des mots. Ce qui n’est pas négligeable pour les essais d’anglais qui, s’ils ne doivent pas dépasser un certain nombre de mots, doivent contenir le plus possible d’informations condensées !

Néanmoins, les enseignants n’ont pas tendance à aborder ce point en cours, car la conceptualisation est une compétence qui s’acquiert surtout avec l’expérience et les lectures personnelles. D’un point de vue pédagogique, il est plus judicieux d’étudier un document et de se focaliser sur un ou deux concepts qui en découlent plutôt que d’assommer ses apprenants avec une longue liste d’idées qui ne pourront pas toutes être approfondies en cours.

Avec le temps et tous les documents que tu as étudiés durant ta scolarité, tu as certainement déjà une banque de concepts qui t’est propre. Néanmoins, en CPGE, le temps est compté et l’objectif est de connaître le plus possible de concepts pour en avoir un à développer, peu importe le sujet sur lequel tu tombes. Alors, Major-Prépa est là pour te donner un coup de pouce avec 100 exemples de mots de lexique et de concepts à utiliser plus souvent dans tes travaux. En plus, ces mots sont souvent transparents, raison de plus pour ne pas faire l’impasse !

I. Problématiser de manière dynamique

On entend toujours que problématiser, cela signifie créer une tension, une opposition ou encore un paradoxe. Mais concrètement, comment fait-on ? En réalité, il s’agit en grande partie d’un exercice un peu rhétorique. Une bonne problématisation s’effectue en deux étapes. Tu définis d’abord les termes de ta problématique et tu t’assures que la tension que tu vas soulever est bien claire (c’est en partie le rôle de l’introduction), puis tu annonces ta problématique. Les candidats oublient souvent cette première étape de définition, ce qui rend leurs copies ou leurs oraux peu clairs. Pour ne pas commettre cette erreur, dis-toi que tu écris pour un non-spécialiste et qu’il faut donc tout expliciter.

Dès lors, évite les problématiques en « what » du type « What are the article’s arguments in favor of… », car cette formulation ne sous-tend aucune dimension analytique. Privilégie plutôt les problématiques en « why » qui ont une visée explicative. Pour créer un paradoxe, tu peux également penser à une problématique à deux polarités en « or » du type « Is this address pragmatic or does the speaker also resort to idealism? ». Enfin, pour créer encore plus de contraste dans ta problématique, tu as aussi la possibilité d’utiliser « while », comme dans « Why does the author defend Black people while condemning the Black Lives Matter movement? ».

Le contenu est plus difficile à trouver

Néanmoins, ces mots grammaticaux ne sont que des indicateurs quant à la structure que peut avoir ta problématique, et bien souvent, c’est le contenu qui est plus difficile à trouver. Note premièrement que la problématisation a pour objectif de définir la dynamique de ton propos.

Il peut s’agir d’une idée d’opposition (ton rôle est donc de montrer une incompatibilité entre deux idées, par exemple : comment un politicien comme Obama peut-il adopter une idéologie à la fois pragmatique et idéaliste, alors que ces deux concepts s’opposent ?). Néanmoins, l’idée de dynamique que tu dois créer ne s’arrête pas à l’opposition et tu peux par exemple penser à une idée d’évolution (un exemple d’une telle problématisation serait : Comment passe-t-on d’un activisme réel à un activisme virtuel ?).

Voici quelques concepts qui t’aideront à apporter du dynamisme à ta problématique.

A. Créer un paradoxe

  • Une ambivalence : an ambivalence (adj. ambivalent : ambivalent) – Déf. : Quelque chose qui se présente sous deux aspects souvent contraires.
  • Un contrecoup : a backlash – Déf. : Conséquence d’un événement, souvent en opposition avec ce dernier.
  • Une antithèse : an antithesis (adj. antithétique : antithetical) – Déf. : Deux idées opposées que l’on oppose de manière contrastive.
  • Une antinomie : an antinomy (adj. antinomique : antinomic) – Déf. : Synonyme de « contradiction ».
  • La polarisation : polarization – Déf. : Apparition de deux pôles opposés au sein d’un groupe.
  • Une dichotomie : a dichotomy (adj. dichotomique : dichotomous) – Déf. : Synonyme d’« opposition ».
  • Une inversion : an inversion (adj. inversé : inverted) – Déf. : Étymologiquement issu de l’équivalent latin de « retourner ». Il s’agit d’ordonner des idées de manière opposée à l’ordre précédent.

B. Souligner une évolution

  • Une évolution : an evolution – Déf. : Passage d’un état ou d’une forme à une autre. Attention de ne pas confondre ce mot avec « progression », qui correspond à une évolution positive.
  • Un passage de … à : a passage from … to – Déf. : Franchissement d’une limite.
  • Un changement dans : a shift in – Déf. : Synonyme de « modification ».
  • Un tremplin : a springboard – Déf. : Objet qui donne de l’élan.
  • Une régression : a regression – Déf. : Antonyme de « progression ». Évolution inverse vers un stade antérieur.
  • Une subversion : a subversion – Déf. : Correspond à un renversement des normes établies.
  • Une métamorphose : a metamorphsis – Déf. : Changement de nature ou de forme.
  • L’anamorphose : anamorphosis – Déf. : Représentation d’une déformation.
  • Une transfiguration : a transfiguration (adj. transfiguré : transfigured) – Déf. : Transformation d’une entité ou idéologie qui prend un aspect nouveau.
  • Une exacerbation : an exacerbation (adj. exacerbé : exacerbated)  Déf. : Action de rendre plus intense ou plus prononcé.
  • La stase : stasis – Déf. : L’absence de mouvement ou d’évolution.

C. Étudier le sujet de différents points de vue

  • À travers le prisme de : through the prism of – Déf. : Un prisme décompose la lumière, donc métaphoriquement cela signifie « décomposer ».
  • Une (re)focalisation : a (re)focalization – Déf. : Action de centrer son attention sur.
  • Une redéfinition : a redefinition – Déf. : Action de donner une nouvelle définition à une idéologie ou à un concept.
  • Une reconfiguration : a reconfiguration – Déf. : Synonyme de « réorganisation ».
  • Un bilan : an assessment Déf. : Résultat d’une action.
  • Une stratégie : a strategy (adj. stratégique : strategic) – Déf. : Ensemble des actions élaborées et ordonnées en vue d’atteindre un objectif.
  • Un syncrétisme : a syncretism (adj. syncrétique : syncretic) – Déf. : Synonyme de « combinaison ».

II. Soigner ses attaques

Il est important de guider ton lecteur ou ton auditoire tout au long de ton travail. Je te conseille d’expliciter de quelle manière tu vas traiter le sujet à chaque début de partie en soignant tes attaques. Tout comme la problématique, les parties doivent apporter de la dimension à ta démonstration. Il peut s’agir d’explorer une tension, une continuité, une transformation ou de mettre en avant les points aveugles du document étudié.

Évite de formuler des titres trop courts et peu clairs, et privilégie les phrases déclaratives et/ou les constructions contenant deux points, signe de ponctuation qui a une visée explicative. Cela te forcera à expliciter l’intérêt de ta partie. Par exemple, observe la différence entre un plan aux titres courts et non explicités et un plan qui annonce au correcteur comment progresse la démonstration :

Plan simple Plan élaboré
 1. Politics and the Welfare State

2. Economy and the Welfare State

3. Society and the Welfare State

1. The political instrumentalization of the Welfare State: the valorization of communication over actions

2. The modern need for an economic redefinition of the costly Welfare State

3. The cultural benefits of the Welfare State: towards more social egalitarianism

Le premier plan est moins clair que le second, car il n’indique que les thèmes dont on va parler. En outre, le second plan a recours à des concepts (indiqués en gras) qui indiquent l’angle d’attaque adopté pour chaque partie. Ainsi, si les deux plans sont typologiques, le second se teinte également d’une dimension dialectique qui le rend plus riche et annonce une analyse plus approfondie de la question. Je te conseille d’effectuer ce travail de formulation des titres dès ton brouillon, tu t’en remercieras lorsque tu manqueras de temps lors de la rédaction.

Voici des notions et concepts qui te permettront d’améliorer la façon dont tu annonces tes titres.

A. Souligner une tension

  • Une tension entre … et … : a tension between … and … – Déf. : Synonyme de « rivalité ».
  • Une oscillation : an oscillation – Déf. : Variations entre un pôle positif et négatif.
  • Le rejet : rejection – Déf. : Synonyme de « refus ».
  • Une ambiguïté : an ambiguity (adj. ambigu : ambiguous) – Déf. : Mot ou événement ayant plusieurs interprétations possibles.
  • La diabolisation : demonization – Déf. : Présenter quelque chose sous un aspect négatif.
  • La polysémie : polysemy (adj. polysémique : polysemic) – Déf. : Mot ou concept qui a plusieurs sens.
  • Une crise : a crisis – Déf. : Rupture de stabilité ou d’équilibre.

B. Mettre des points communs en avant

  • La spécularité : specularity (adj. spéculaire : specular) – Déf. : Qui réfléchit une image (à l’instar d’un miroir).
  • Rhizomique : rhizomic – Déf. : Le rhizome est un concept inventé par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans Mille plateaux. C’est une structure réticulaire similaire aux racines d’un arbre faite d’embranchements infinis et dénuée de hiérarchie. Ce concept peut par exemple être évoqué pour parler d’une idée qui a beaucoup de ramifications.
  • Synchronicité : sychronicity – Déf. : Deux événements synchrones se produisent en même temps.
  • Un compromis : a compromise – Déf. : Résultat de concessions mutuelles.

C. Établir une classification

  • Une typologie : a typology – Déf. : Une classification par types.
  • La taxonomie : taxonomy – Déf. : Synonyme de « classification ».
  • Le pluralisme : pluralism – Déf. : Coexistence d’idéologies différentes au sein d’un même groupe.

D. Identifier le non-dit dans un document

  • Un sous-entendu : an undertone – Déf. : Idée suggérée et non pas explicite.
  • Sous-tendre : to underlie  Déf. : Servir de fondation à une idée.
  • Un masque : a mask – Déf. : Outil de dissimulation.
  • Une omission : an omission – Déf. : Synonyme d’« oubli ».
  • Museler : to silence – Déf. : Empêcher une personne de s’exprimer.

E. Rapprocher le document de concepts théoriques ou philosophiques propices à l’analyse

  • La performativité : performativity (adj. performatif : performative) – Déf. : Façon dont un individu se conforme aux normes sociales selon Judith Butler.
  • L’écoféminisme : ecofeminism (adj. écoféministe : ecofeminist) – Déf. : Concept qui associe le progrès écologique à l’émancipation des femmes.
  • L’écosophie : ecosophy (adj. écosophique : ecosophic) – Déf. : Concept forgé par Arne Næss qui remet en cause la relation que l’homme entretient avec la nature. Il n’est plus question de mettre l’homme au cœur des débats et considérations en suivant une perspective anthropocentriste, mais de mettre en avant l’environnement.
  • L’abject : abjection (adj. abject : abject) – Déf. : Concept inventé par Julia Kristeva dans Pouvoirs de l’horreur pour définir ce qui n’est ni sujet ni objet. Quelque chose d’abject n’est ni moi ni autre (par exemple, un cadavre nous ressemble, car il a une forme humaine, donc nous souhaitons nous identifier à lui, mais il semble aussi autre car il n’est pas vivant, rendant l’identification impossible).
  • L’hypermodernité : hypermodernity (adj. hypermoderne : hypermodern) – Déf. : Terme popularisé par Gilles Lipovetsky pour décrire l’exacerbation de la modernité.
  • L’hédonisme : hedonism – Déf. : Doctrine philosophique qui a pour centre la recherche absolue du plaisir.
  • L’objectivité et la subjectivité : objectivity and subjectivity – Déf. : Contrairement à un discours objectif, un discours subjectif fait intervenir l’opinion du locuteur.
  • L’intersubjectivité : intersubjectivity – Déf. : Désigne la relation entre deux personnes (désignées comme « sujets » en philosophie).
  • Méthexique : methexic – Déf. : Jean-Luc Nancy définit la méthexie comme ce qui a trait au partage et à la contagion.
  • Le positivisme : positivism – Déf. : Le positivisme d’Auguste Comte refuse la spéculation et veut que toute découverte scientifique puisse être vérifiée au moyen d’expérimentations.
  • La modernité et la postmodernité : modernity and postmodernity – Déf. : Selon Jean-François Lyotard, la postmodernité correspond à l’effondrement des grands récits et des normes sociales établies par la modernité.

III. Utiliser des concepts spécialisés

Un autre point important est d’utiliser du lexique spécialisé dans tes titres et dans ton développement. Si tu parles des Africains-Américains par exemple, le concept de double conscience peut t’apporter de précieux points. La double conscience a été théorisée par W. E. B. Du Bois dans The Souls of Black Folk (1903), où il explique que même après l’abolition de l’esclavage, les Africains-Américains étaient sujets à un conflit interne. Ils avaient leur propre conscience, mais devaient également penser à la façon dont ils seraient perçus par les Blancs et donc décider de leurs actions en fonction des attentes des Blancs.

Compare les deux développements suivants :

Développement sans concept théorique spécialisé Développement avec concept théorique spécialisé
African Americans have long been discriminated by White people: after the abolition of slavery, they were segregated and notably had specific seats in public transportation, a situation which led to the famous arrest of Rosa Parks who refused to give her seat to a White man in 1955. Black people also had to attend different schools from White people until 1954, when the Supreme Court ruled Brown v. Board of Education. Such legal decisions have improved the situation of African Americans in the United States, but contemporary organizations such as the Black Lives Matter movement continue fighting for equality as Blacks still do not have the same freedom as White people. The discrimination of Black people in public transportation produced scenes of physical violence such as Rosa Parks’s arrest in 1955 after she refused to give her seat to a White man. Moreover, historian W. E. B. Du Bois has shown that physical violence was complemented by psychological violence. In The Souls of Black Folk (1903), he explained that Black people had the mental charge of anticipating what White people would think of their actions, thus granting African Americans a double consciousness. Such theories suggest that the fight against racism in the United States cannot be centered on laws only, explaining why despite numerous legal reforms, Black organizations such as Black Lives Matter still feel that African Americans are discriminated today.

Analyse du tableau

La première proposition est plutôt de bonne qualité, car plusieurs exemples civilisationnels sont évoqués. Néanmoins, la seconde proposition définit le concept de double conscience et l’utilise pour aller plus loin dans l’analyse. Ainsi, le développement est plus fin et plus précis. Par exemple, une typologie de la violence à laquelle sont soumis les Africains-Américains est établie (violence physique et psychologique) et justifiée grâce à la référence à W. E. B. Du Bois. Les concepts théoriques te permettront donc de faire la différence à l’écrit comme à l’oral.

Il est difficile de proposer une liste exhaustive des concepts que tu peux utiliser dans tes productions, mais voici quelques pistes triées par catégories thématiques que tu peux personnaliser et compléter avec ce que tu as vu en cours.

A. Argumenter sur la singularité d’une idéologie

  • Une itération : an iteration (adj. itératif : iterative) – Déf. : Synonyme de « répétition ».
  • Liminalité : liminality (adj. liminal : liminal) – Déf. : Ce qui se situe à la limite, à la frontière. Selon Arnold van Gennep dans sa théorie des rites de passage, la liminalité provoque un changement de statut.
  • L’entre-deux : in-betweenness – Déf. : Ce qui se situe au milieu de deux choses, deux états.
  • La linéarité : linearity – Déf. : Qui suit la chronologie ou l’ordre progressif des événements.
  • L’iconisation : iconization – Déf. : Caractère de ce qui est élevé au rang d’icône ou de symbole.
  • Une aporie : an apory (adj. aporétique : aporetic) – Déf. : Quelque chose dont il est impossible de faire sens, qui échappe à la logique.

B. Catégoriser l’exclusion d’un groupe

  • La trivialisation : trivialization (adj. trivial : trivial) – Déf. : Action de rendre quelque chose ridicule ou peu important.
  • La marginalisation : marginalization (adj. marginal : marginal) – Déf. : Action de placer quelqu’un ou une communauté en marge et donc de l’exclure.
  • La racialisation : racialisation – Déf. : Action d’assigner une race à un individu ou à un groupe d’individus.
  • L’intersectionnalité : intersectionality – Déf. : Terme défini par Kimberlé Crenshaw pour désigner le fait de cumuler plusieurs facteurs sujets à la discrimination, par exemple être à la fois une femme et noire.
  • L’apathie : apathy (adj. apathique : apathetic) – Déf. : Absence d’émotions.
  • Cataclastique : cataclastic – Déf. : Synonyme d’« écrasant ».
  • La parthénogenèse : parthenogenesis – Déf. : En biologie, c’est la reproduction sans fécondation. En philosophie et en littérature, ce concept est employé pour désigner l’action d’un individu seul qui fait vivre ou revivre un être. Frankenstein est par exemple le résultat d’une parthénogenèse.

C. Analyser le style d’un document

  • Le dialogisme : dialogism – Déf. : Selon Mikhaïl Bakhtine, le dialogisme correspond à l’interaction entre différents niveaux de voix dans un texte. Dans le cas d’un roman, il peut s’agir de la voix du narrateur vis-à-vis de celle des personnages.
  • Coercitif : coercive – Déf. : Un ton coercitif suppose une obligation ou une contrainte. Synonyme de « directif ».
  • Scopique : scopic – Déf. : Qui a trait à l’aspect visuel.
  • L’amphibologie : amphibology – Déf. : Fait d’exprimer des sentiments contraires.
  • Une réification : a reification (adj. réifié : reified) – Déf. : Synonyme d’« objectification ».
  • Un subterfuge : a subterfuge – Déf. : Synonyme de « stratagème ».
  • L’herméneutique : hermeneutics – Déf. : L’interprétation des signes.
  • L’onirisme : oneirism – Déf. : Renvoie à tout ce qui caractérise le rêve.
  • La superposition : superimposition – Déf. : Éléments disposés les uns au-dessus des autres.
  • L’artificialité : artificiality – Déf. : S’oppose à ce qui est naturel.
  • Ostentatoire : ostentatious – Déf. : Qui a pour but d’être montré.
  • Métatextuel : metatextual – Déf. : S’utilise pour désigner tous les commentaires d’un texte qui font référence à ce texte même.
  • Un palimpseste : a palimpsest – Déf. : À l’origine, il s’agit d’un parchemin sur lequel on a effacé ce qui était écrit pour pouvoir réécrire. Cela caractérise donc une œuvre sur laquelle on peut voir apparaître les traces d’une ancienne œuvre.
  • La mise en récit : storytelling – Déf. : Ce concept s’utilise pour parler des acteurs politiques qui dévoilent leur vie personnelle dans leurs discours à l’instar de Barack Obama.
  • Un topos : a topos – Déf. : Un lieu commun.
  • Un motif : a motif – Déf. : Une image, un symbole ou une référence qui sont répétés dans un texte.
  • Un panégyrique : a eulogy – Déf. : Synonyme d’« apologie », discours célébrant une personne.

D. Identifier l’idéologie d’un acteur politique

  • La déconstruction : deconstruction – Déf. : Terme défini par Jacques Derrida qui décrit le fait de pousser le raisonnement de quelqu’un à un extrême pour en montrer les incohérences.
  • Le pragmatisme : pragmaticism – Déf. : Le pragmatisme se fonde sur des réalités pratiques et logiques. Ce concept peut être illustré par Churchill, qui a déclaré que si le pays ne s’investissait pas dans la Seconde Guerre mondiale, il y aurait énormément de morts.
  • L’idéalisme : idealism – Déf. : L’idéalisme s’oppose au pragmatisme. Il se fonde sur des réalités mentales. Il privilégie la coopération et non l’affrontement.
  • Le nationalisme et le patriotisme : nationalism and patriotism – Déf. : Les deux termes font référence à la fierté nationale, néanmoins le « nationalisme » présuppose une dimension d’exclusion des autres nations et est donc plus péjoratif.
  • La digitalisation : digitalization – Déf. : Caractérise l’utilisation croissante des outils numériques.

E. Élaborer des analyses en lien avec la temporalité ou la géographie

  • L’hétérotemporalité : heterotemporality – Déf. : Temporalité non pas linéaire, mais cyclique.
  • Une hétérotopie : a heterotopy – Déf. : Michel Foucault explique que les hétérotopies sont des lieux où plusieurs périodes historiques coexistent. Les musées en sont un exemple.
  • La nostalgie : nostalgic – Déf. : Désir de retour à une période passée.
  • Microcosmique/macrocosmique : microcosmic/macrocosmic – Déf. : Ces deux mots désignent deux échelles différentes. Le microcosme représente l’homme tandis que le macrocosme représente l’environnement plus large dans lequel l’homme est. Le microcosme est donc contenu dans le macrocosme.
  • Topographie : topography (adj. topographique : topographic) – Déf. : Synonyme de « géographie ».
  • L’historiographie : historiography – Déf. : L’historiographie correspond à l’évolution des analyses des historiens en ce qui concerne une période ou un événement donné. Une analyse de l’historiographie permet de confronter le point de vue de divers historiens.

F. Évoquer des concepts liés à la religion

  • La liturgie : liturgy (adj. liturgique : liturgic) – Déf. : Tout ce qui renvoie aux rites religieux.
  • La sacralisation : sacralization – Déf. : Élever à un rang saint.
  • Iconoclaste : iconoclastic – Déf. : Qui s’oppose aux images saintes.
  • La téléologie : teleology – Déf. : L’étude par les fins.

IV. Bonus sur les concepts : locutions grecques ou latines académiques

Si tu veux donner un ton encore plus académique à ton propos, tu peux utiliser une locution grecque ou latine dans ton travail. Attention, ces dernières sont à utiliser avec modération au risque de paraître un peu too much… Elles sont pleinement optionnelles et en placer une dans ton essai ou dans ton oral suffit amplement à lui donner un aspect travaillé. Aussi, si tu en utilises une, assure-toi de bien maîtriser son sémantisme, sinon l’effet produit ne sera pas celui que tu attends.

Voici quelques locutions que tu peux utiliser :

  • In absentia : s’utilise lorsque l’on parle de quelqu’un alors qu’il est absent.
  • De jure/De facto : dans la loi/dans les faits.
  • Per se : en soi.
  • Ars (poetica) : l’art (de la poésie), ensemble de règles définissant la norme dans un domaine.
  • Studium/Punctum : termes forgés par Roland Barthes dans La Chambre claire. Le studium est l’intérêt général d’une image, tandis que le punctum est un détail qui touche le spectateur.
  • Discordia concors : une discorde harmonieuse.
  • Captatio benevolentiae : rechercher la bienveillance d’un auditoire dès le début d’un discours.
  • An eidos and an eidolon : en grec, l’eidos est la chose réelle, tandis que l’eidolon est un simulacre, une fausse représentation.

Tu as maintenant toutes les clés pour écrire et parler comme un vrai académicien ! N’hésite pas à compléter cette liste avec les concepts que tu connais déjà et à faire quelques recherches sur les théories liées aux thèmes qui t’intéressent pour parfaire ta banque de concepts. Major-Prépa te propose également de nombreuses ressources sur la culture anglophone, qui te seront sûrement utiles dans l’élaboration de ce répertoire !