Maths 2 HEC ESCP 2021 ECS

Tu peux retrouver le sujet ici : Maths 2 ESSEC 2019 – Sujet

Et l’analyse là : Maths 2 ESSEC 2019 – Analyse du sujet

Les statistiques

2 916 candidats, 9,17 de moyenne (5,25 d’écart-type).

Le rapport

Le problème proposé concernait le concept d’entropie qui mesure le désordre résultant d’une répartition aléatoire. Trois parties — traitables de façon assez largement indépendante — étudiaient successivement: l’entropie différentielle associée à une loi à densité, l’entropie associée à une loi discrète et une majoration fondamentale résultant de l’inégalité de Jensen (dont une démonstration était proposée), et enfin le cas d’un couple de variables aléatoires discrètes et l’interprétation de leur entropie jointe comme information apportée par une variable sur l’autre variable.

Les attentes du jury

Le problème comportait peu de réelles difficultés même s’il était nécessaire de montrer un peu de ténacité pour ne pas se laisser impressionner dès le démarrage par une (fausse) impression de complexité de la notion d’entropie. La question 2), qui ramenait la fonction h à une simple espérance par le biais du théorème de transfert, était justement faite pour dissiper ce genre de peur auquel trop de candidats ont cependant succombé. Beaucoup de questions plutôt élémentaires ont aussi dérouté de nombreux élèves. Les déterminations de densités de la première partie ont par exemple été globalement très mal traitées, révélant souvent un manque de perception manifeste du concept de densité régulièrement confondue avec la fonction de répartition.

Trop de candidats semblent penser en outre que dans un couple de variables aléatoires (X,Y), les deux composantes sont nécessairement indépendantes, ce qui rendait sans objet toute la question 5 sur les vecteurs gaussiens, ou les questions 13 et 14 sur l’information mutuelle. Mais le “clou” du sujet, sur lequel il faut tirer un signal d’alarme, est la collection proprement invraisemblable de perles concernant l’utilisation de la fonction logarithme (de base 2… ou non), qui révèle le trop peu de manipulations élémentaires des fonctions usuelles par les élèves depuis le lycée.

Remarques de correction

Dans l’ensemble les copies ont ainsi été plutôt décevantes mais le sujet en a néanmoins permis une répartition assez bonne, et les résultats sont assez conformes à ceux des années précédentes. Les copies se répartissent ainsi comme d’habitude entre les six catégories suivantes:

  • Les très faibles
  • Les faibles où un minimum de travail élémentaire était néanmoins fait
  • Les copies moyennes où le candidats abordaient avec sérieux une grande partie des questions les plus simples
  • Celles où quelques initiatives supplémentaires de bon aloi permettaient de répondre à des questions un peu plus élaborées
  • Les bonnes copies où les candidats répondaient à une bonne proportion des questions
  • Et enfin les très bonnes qui, si elles sont restées assez rares, n’en ont pas moins existé.

Conseils aux futurs candidats

Il faut répéter que le but de l’épreuve proposée ne peut être seulement d’étaler des « connaissances » plus ou moins solidement acquises mais aussi de montrer un peu de savoir-faire élémentaire, en acceptant avec confiance de se laisser porter par le sujet.

Comme signalé plus haut, il y avait très peu de questions vraiment subtiles et le passage d’une question à la suivante se faisait souvent de façon presque immédiate et tautologique (par exemple sous la forme d’une réécriture). Les candidats qui ont joué ce jeu avec sérieux et sans précipitation s’en sont en général bien sortis. Et il est clair que ce n’est pas sur les parties les plus sophistiquées du programme que l’effort de beaucoup de candidats plus fragiles doit porter, mais sur le fait de s’entraîner à progresser dans un tel enchaînement de questions qui forme la trame essentielle des problèmes donnés dans cette épreuve.