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    Culture générale

    Le corps est une mémoire, P. Clastres (1974)

    Assia H Par Assia H4 décembre 2018Aucun commentaireLecture 4 mins
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    Quelques mots sur l’auteur et son ouvrage

    • Pierre Clastres est un célèbre anthropologue, connu pour son ouvrage d’anthropologie politique intitulé La Société contre l’État (1974). Cet ouvrage regroupe une série d’articles, qui forment chacun un chapitre, et dans lesquels Clastres montre que les sociétés primitives sont des sociétés qui se sont construites contre l’État, contre le pouvoir.
    • Nous allons nous intéresser plus spécifiquement au chapitre 10, qui se nomme « De la torture dans les sociétés primitives ». Dans ce chapitre, Clastres s’intéresse aux moyens par lesquels les sociétés à État et les sociétés sans État font en sorte que leurs sujets ou leurs membres gardent en mémoire la dureté de la loi.
    • Ce chapitre 10 est divisé en six sous-sections : 1) La loi l’écriture ; 2) L’écriture le corps ; 3) Le corps le rite ; 4) Le rite la torture ; 5) La torture la mémoire ; 6) La mémoire la loi.

     

    Problématique

    • Comment une société sans écriture fait-elle pour que ses membres conservent en mémoire la loi ?

     

    Thèse

    • Toute loi est écriture : autrement dit, une loi doit être écrite pour être une loi. Les sociétés avec État disposent de l’écriture pour que cette loi soit connue et mémorisée par les sujets. Mais dans les sociétés primitives, qui n’ont pas d’écriture, qu’est-ce qui est le support de la loi ?
    • Le corps est la mémoire dans les sociétés primitives : par la torture des corps, elles inscrivent la loi dans la chair de leurs membres. On peut ainsi observer deux fonctions à cette torture : d’une part, elle permet d’intégrer l’individu à la société, d’autre part, elle permet de contrôler le pouvoir, de rejeter l’État.

     

    I – Dans les sociétés avec État, l’écriture est la mémoire de la loi

     

    1) La mémoire de la loi passe par l’écriture

    • Pour exister, une loi (qui selon Clastres est toujours « dure » au sens où elle marque le pouvoir) doit être connue et gardée en mémoire par tous. Or, l’écriture est l’unique moyen de la faire connaître et mémoriser.
    • Dans les sociétés à écriture, on comprend très bien comment la loi est connue et mémorisée. Mais comment cela se passe-t-il dans les sociétés sans écriture ?

     

    2) L’écriture passe par le corps

    • La littérature a imaginé que la loi puisse s’écrire sur des supports improbables. En effet, Kafka, dans La Colonie pénitentiaire, décrit des officiers qui, au moyen d’une machine, gravent sur le corps même du coupable la loi qu’il a violée.
    • L’histoire a confirmé cette possibilité : on gravait « communistes » sur le front des prisonniers communistes.

     

    II – Dans les sociétés primitives, le corps est la mémoire de la loi

     

    1) Pratique de la torture dans les sociétés primitives

    • Il y a des rites d’initiation très importants dans les sociétés primitives, rites qui marquent le passage à l’âge adulte et autour desquels s’organise la vie sociale et religieuse de la communauté. Ces rites accordent une place importante au corps de l’initié. Il faut chercher à comprendre pourquoi.
    • En fait, dans le rite d’initiation, la société s’empare du corps par la torture. Le but est clairement de faire souffrir l’initié : la torture est l’essence du rite d’initiation.
    • On peut s’interroger sur la fonction de cette torture. La réponse classique est de dire qu’elle vise à vérifier la valeur de l’individu. Mais Clastres va montrer qu’elle possède une autre fonction, plus profonde.

     

    2) Le corps est une mémoire

    • Après l’initiation, la souffrance est terminée et oubliée, mais il en reste les traces sur le corps de l’initié. Selon Clastres, c’est là le plus important : par la torture du corps, la société imprime sa marque sur le corps de l’individu. « Le corps est une mémoire ».
    • Mais quel est le sens de cette inscription sur le corps ? C’est d’abord de marquer l’appartenance de l’individu au groupe. Mais ce marquage a encore une autre fonction.

     

    3) Rejet de l’État et du pouvoir

    • L’autre sens, l’autre fonction de ce marquage, c’est d’affirmer l’égalité de tous les individus, cette égalité étant la loi fondamentale de la communauté. En effet, le rite est organisé de telle sorte que chaque initié doive souffrir exactement autant que les autres.
    • En fait, en inscrivant cette loi primitive d’égalité sur le corps même de l’individu, en la rendant immanente à l’individu, la communauté se prémunit contre une loi qui serait transcendante à l’individu, c’est-à-dire contre le pouvoir d’État. Son refus de l’écriture séparée est un refus de la loi séparée, étatique.
    • Les sociétés de la marque, en unifiant le corps et l’écriture-loi, rejettent l’État, qui sépare au contraire l’individu et l’écriture-loi.

     

      N’hésitez pas à lire nos autres analyses ICI 😉 

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