« Japonismes 2018 : les âmes en résonance », tel était le nom de l’exposition qui s’est tenue à Paris il y a peu, exposition qui avait pour but de mettre en lumière les liens artistiques entre la France et le Japon. En fait, il se trouve que la culture japonaise est très en vogue en France. Deuxième consommatrice de mangas au monde, la population française est également fan des salons tels que le Paris Manga & Sci-Fi Show ou encore la Japan Expo. Cependant, notre connaissance du Japon ne devrait pas se résumer à Naruto, One Piece, ou Pokémon Go.

Le Japon en bref, c’est :

  • Une capitale : Tokyo
  • Une devise : le yen
  • Une monarchie parlementaire
  • Un chef de l’État, S.M. l’Empereur AKIHITO, depuis 1989 
  • Un chef du Gouvernement : M. Shinzō ABE, Premier ministre depuis décembre 2012

Et en chiffres, ça donne :

  • Le 4e PIB mondial
  • Une population de 126,700 millions d’habitants (2017)
  • Une espérance de vie de 83,59 ans (2014)
  • Un taux d’alphabétisation de 99 % (2014)
  • Un indice de développement humain de 0,903 (2015) qui le place en 17e position du classement mondial établi par le PNUD.

Le Japon comme partenaire et rival de la Chine

Une coopération entre les deux puissances sur le plan économique

Le 12 août dernier, le Traité de paix sino-japonais fêtait son 40e anniversaire. À travers ce traité, les deux puissances se sont engagées à contribuer à la prospérité et à la stabilité dans la région et dans le monde. Ainsi, depuis 1978, les relations bilatérales entre le Japon et la Chine se sont développées, faisant des deux pays des partenaires commerciaux importants :

  • 2011 : les deux pays signent des accords bilatéraux destinés à faciliter et à renforcer le commerce et les investissements ;
  • 2012 : la Chine devient le premier fournisseur du Japon ;
  • 2012 : les deux pays échangeront désormais directement leurs monnaies sans passer par le dollar ;
  • 2018 : rencontre des deux ministres des Affaires étrangères pour relancer les relations économiques sous la menace d’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.

Des conflits historiques sur le plan politique  

L’attitude du gouvernement japonais au sujet du passé militaire nippon pendant la Seconde Guerre mondiale constitue la principale source de conflit entre les deux puissances. On se souvient des visites du Premier ministre japonais au sanctuaire de Yasukuni, de la guerre des manuels en 2005 et du refus de la RPC d’un statut de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU pour le Japon, qui n’ont fait qu’entretenir le conflit.

Un autre sujet de discorde concerne les îles Senkaku. Situées en mer de Chine, ces îles voient leur souveraineté disputée entre la RPC, Taïwan et le Japon, et ce depuis plus d’un siècle. Cette discorde donne lieu depuis 2000 à des démonstrations de force en mer de Chine. Les enjeux : le contrôle et l’exploitation des ressources naturelles (hydrocarbures).

La stratégie économique nippone, « cool » et « kawaii »

La propagation de la culture japonaise a constitué et constitue encore une voie de sortie pour le gouvernement nippon face à la morosité économique depuis la crise de 1990. Dès les années 1980, la pop culture japonaise s’implante aux États-Unis et en Europe. Ensuite, l’année 2002 est marquée par l’avènement du Cool Japan, c’est-à-dire de « la capacité d’influencer indirectement les comportements et intérêts par des moyens culturels ou idéologiques ». Ce soft power s’est d’abord créé indépendamment de la volonté du Japon puis, s’étant révélé un incroyable facteur de croissance, il a été largement encouragé par le gouvernement. Le pays du Soleil Levant mise donc désormais sur ses industries créatives : la mode, la gastronomie, l’art de vivre, les animés, les idols… Un fonds Cool Japan doté de 465 millions d’euros a même été créé à destination des entreprises culturelles japonaises pour développer et mettre en valeur leurs contenus à l’étranger.

Des défis de taille à relever

Le Japon va faire face à une crise démographique. En effet, il ne comptera plus que 100 millions d’habitants en 2053. Ce phénomène est notamment dû à un faible taux de natalité qui trouve sa source dans un changement de mentalité. Les jeunes Japonais sont à la fois désireux de faire passer le travail au premier plan, et de moins en moins enclins au mariage. Or, dans la culture japonaise, il n’est pas concevable d’avoir un enfant hors mariage. Le coût que représente un enfant est aussi un facteur déterminant.

De plus, le vieillissement de la population constitue un autre enjeu. Les plus de 65 ans représentent près d’un tiers de la population, ce qui implique de trouver des solutions aux dépenses de retraite et de sécurité sociale.

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_Chine_et_le_Japon

https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2008-1-page-37.htm

https://www.journaldujapon.com/2018/02/23/la-crise-demographique-au-japon/

http://www.geolinks.fr/geopolitique/chine-japon-resurgence-des-conflits-et-tensions-regionales/

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