-Stephen Cecchetti, Tommaso Mancini – Griffoli, et Machiko Narital

Stabiliser le système financier après la crise de 2007 a demandé des actions extraordinaires de la part des banques centrales. Depuis 2007, la politique monétaire menée est accommodante, basée essentiellement sur des taux d’intérêt excessivement bas et sur des mesures visant les bilans comptables. Ces actions ont permis d’éviter une longue récession et d’un accablement brutal sur l’économie mondiale. Mais cette période de quantitative easing se prolonge dans de nombreux pays développés et peut alors impacter la stabilité financière de ces derniers. Les questions centrales de l’objet analysé sont de savoir si cette politique laxiste augmente la vulnérabilité du système financier (états-unien) ; et également de voir si elle fragilise les systèmes financiers des autres pays. La réponse est affirmative pour les deux questions : les économistes ont fait une étude sur 994 institutions financières dans 22 pays entre le premier trimestre de 1998 jusqu’au dernier de 2014. L’effet de levier de référence de 10,5 pour les banques s’élève à 12,5 après deux années de politique laxiste.

Un prolongement d’une politique laxiste amène une augmentation des comportements de prises de risque dans le secteur financier domestique. De plus, les banques et agents financiers extérieurs aux Etats-Unis vont également prendre plus de risques car il y a un effet d’imitation qui se fait à travers les marchés et les politiques monétaires. On observe que la vulnérabilité du secteur financier est plus importante au début de la politique laxiste, cela est en parti dû à l’augmentation des prises de risques des agents financiers à ce moment-là.

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