Salut, cher ECT ! Tu n’es sûrement pas sans savoir que la filière ECT est assez spéciale du fait de l’importance prépondérante de nos trois matières spécifiques. Aussi, il paraîtrait qu’en général, notre niveau de langue à l’entrée en prépa soit quelque peu inférieur à celui de nos camarades d’ECE ou d’ECS. C’est d’ailleurs pour cela que théoriquement, nous disposons d’une heure supplémentaire de LV2 en première année. Alors, me diras-tu, à quoi bon s’user les méninges en travaillant les langues puisque de toute façon, la progression est difficile à se faire ressentir et que les coefficients ne sont pas si élevés ? Laisse-moi répondre à cette question en te fournissant mon analyse !

I) Ne tombe pas dans le piège des coefficients !

Le coefficient de l’épreuve de LV1 en filière technologique varie de 2 à 4 (et de 2 à 3 pour la LV2) selon les écoles. À titre de comparaison, le coefficient de cette même épreuve en filière Scientifique ou Économique varie de 4 à 8 (et de 2 à 6 pour la LV2). Accède aux coefficients par ici.

On remarque aussi que le coefficient de notre épreuve de management, lui, varie de 5 à 10. Par conséquent, lorsque les langues ne sont pas ta tasse de thé, c’est normal que tu te dises : « Bon, puisque les épreuves de langue ont davantage d’importance chez les autres et qu’en plus, on est généralement plus nuls qu’eux, je vais tout donner sur les matières spécifiques ! » Mais c’est un gros piège !

En effet, si on regarde de plus près, les écoles les plus prestigieuses (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC, emlyon) ont un coefficient total en langues qui rendent ces épreuves tout aussi importantes que n’importe quelle épreuve spécifique. Prenons l’exemple de HEC :

LV1 : 4

LV2 : 2

(Total : 6)

Éco-droit : 5

Mathématiques : 6

Management : 6

Ainsi, si tu vises le top du classement, il est tout aussi important de travailler les langues que le management ou les mathématiques. On observe même que les deux langues réunies ont plus d’impact que l’éco-droit ! Bref, un tas d’autres raisons rendent les langues non négligeables.

II) Après les écrits, place aux oraux !

Comment parler de l’importance des langues sans aborder le sujet des épreuves orales ? Négliger les langues en classe préparatoire, c’est se tirer un énorme obus dans le pied ! Quand bien même ta stratégie d’esquive des langues s’est avérée efficace pour les écrits, il te sera quasiment impossible d’acquérir un niveau suffisant pour performer aux oraux. Pour cela, faire une impasse, ne serait-ce que sur la deuxième langue, peut t’être fatal. Une note désastreuse à l’oral permet à des tas d’autres candidats de te dépasser et compromet ton admission. De la même manière qu’aux écrits, aucune distinction entre les filières ne sera faite lors des épreuves orales de langue. Tu devras être meilleur que les autres. Les jurys voient des candidats défiler toute la journée et savent très bien distinguer un travail régulier et un travail de dernière minute. Par conséquent, s’y prendre trop tard est un pari très risqué.

III) L’école de commerce ne te fera pas de cadeau !

Un niveau de langue assez élevé nous est exigé en classe préparatoire, et ce n’est pas juste pour faire plaisir aux jurys. Et si tu pensais t’en débarrasser après les concours, c’est raté ! Il se trouve que les écoles de commerce se tournent toujours plus vers l’international, rendant les langues (surtout l’anglais) indispensables ! Certaines écoles exigent même le choix d’une LV3. Ainsi, opter pour un apprentissage régulier des langues le plus tôt possible te rendra d’autant plus disposé à en apprendre une nouvelle. De plus, en école, les cours seront bien souvent dispensés en anglais et des scores minimums aux examens attestant ton niveau de langue (ex. : TOEFL) seront à valider régulièrement. En clair, travailler les langues est un excellent investissement. Non seulement pour performer aux épreuves et pouvoir prétendre aux meilleures écoles, mais aussi car cela t’évitera bien des problèmes dans la suite de tes études et dans ta future vie professionnelle. Puis, il faut dire que c’est quand même bien pratique et très enrichissant de pouvoir communiquer à l’étranger et échanger avec les étudiants internationaux ! 

IV) La prépa, ça aide !

La classe préparatoire est stimulante et offre des conditions uniques pour l’apprentissage des langues. Ce n’est pas dans toutes les formations que l’on s’entraîne à s’exprimer, à comprendre et à traduire une langue étrangère à travers quatre à cinq heures de cours par semaine, des contrôles, des DS et des khôlles à tout va. Des profs excellents sont à ta disposition pour te garantir la meilleure progression. Saisis cette chance ! Deux ans (ou +), ce n’est vraiment pas grand-chose.

Conclusion

Tu l’auras compris, la réponse est OUI, il faut travailler les langues en filière ECT. Et régulièrement ! Et puis finalement, ce n’est pas si terrible de plancher sur les langues. Un tas de méthodes (applications, Netflix, etc.) rendent leur apprentissage bien plus facile et sympa qu’à l’époque. J’ajouterai que si les langues sont un gros point fort pour toi, c’est parfait. Mais cela n’est pas une raison suffisante pour éviter la régularité sur le travail. Les épreuves ont des formats et une notation assez spécifiques et il n’est pas rare de voir des bilingues se vautrer au concours ! Il faut se familiariser avec le format en s’entraînant sur chaque exercice. Je te partagerai les méthodes qui ont été particulièrement efficaces pour moi dans un prochain article. Reste à l’affût si ça t’intéresse !

Good luck.😄