Tu peux retrouver le sujet de l’épreuve ici : Management-Gestion HEC 2019 -Sujet

Et l’analyse là : Management-Gestion HEC 2019 – Analyse du sujet

Les statistiques

1 175 candidats, 10,01 de moyenne (3,73 d’écart-type).

Le rapport

Le sujet

L’épreuve consiste en un problème de management et de gestion basé sur une situation d’entreprise.

Cette année, le sujet portait sur une entreprise familiale (DELARTOIS Sport Fishing), spécialisée dans la construction et la commercialisation de bateaux de pêche sportive.

La problématique globale du cas ciblait les stratégies de développement envisageables pour une entreprise spécialisée, dont les orientations stratégiques se sont fortement ancrées dans une dépendance de sentier. Les menaces liées aux évolutions de l’environnement de l’entreprise et de la concurrence obligeant DELARTOIS SF à repenser ses orientations stratégiques, les candidats devaient s’interroger sur les avantages concurrentiels de l’entreprise et prendre en compte les contraintes de financement pour son développement.

Le sujet présentait, comme les sujets des sessions précédentes :

– un contexte permettant d’identifier les caractéristiques de l’entreprise et de son marché,

– trois dossiers indépendants,

– des annexes regroupant les différentes informations utiles à l’étude.  

Barème, attentes du jury

L’objectif de l’épreuve est d’identifier les candidats qui sont capables de mettre en relation des concepts managériaux et des techniques de gestion, dans un contexte organisationnel explicité.

Pour atteindre cet objectif, les questions proposées peuvent être classées en deux catégories : des questions nécessitant la mise en œuvre de techniques de gestion (auxquelles sont associées des calculs et des propositions de solutions) et des questions à vocation plus rédactionnelle visant à produire une analyse à partir des résultats obtenus ou des informations mises à disposition des candidats. Les réponses attendues sollicitent une bonne maîtrise des méthodes et techniques de gestion appliquées avec pertinence à des situations concrètes et des qualités d’ordre rédactionnel et analytique.

Les correcteurs cherchent à apprécier :

  • la capacité à bien appréhender le contexte et à hiérarchiser l’information ;
  • la rigueur de la démarche dans le traitement des questions et dans l’utilisation des méthodes et techniques de gestion ;
  • la clarté dans la justification des résultats présentés et des indicateurs proposés ;
  • la pertinence et le réalisme, par rapport au contexte, des solutions préconisées ;
  • les efforts de structuration et de présentation des réponses ; 
  • les qualités rédactionnelles et de présentation générale du travail.

Ainsi, au-delà des connaissances incontournables à ce niveau de formation, les correcteurs apprécient le profil du candidat : ce dernier doit savoir mobiliser des concepts, des théories, des auteurs, des outils d’analyse et mettre en relation de manière pertinente les éléments du contexte de l’entreprise support du cas avec ces grilles d’analyse dans le cadre d’une réponse argumentée et comportant une conclusion explicite.  

Dossier 1 : 60 points

Le diagnostic de l’environnement, l’identification des forces concurrentielles, la définition de la stratégie de l’entreprise, ses avantages et ses inconvénients constituaient les attentes principales de ce dossier. Les modèles d’analyse théorique et les auteurs étaient attendus.

Dossier 2 : 50 points

Ce dossier portait sur l’analyse financière de l’entreprise : bilan fonctionnel, coût du financement d’un investissement et comparaison de différentes modalités de financement, coût de production d’un modèle de bateau.

Dossier 3 : 40 points

DELARTOIS SF doit s’ouvrir sur l’extérieur. Ce dossier traitait de la nécessaire adaptation de l’architecture du site web de l’entreprise d’une part, et d’autre part, des partenariats qu’elle vient de nouer avec des partenaires privilégiés. 

Remarques de correction

Le sujet portait sur un secteur d’activité à la portée des candidats et proposait un questionnement assez classique avec des thématiques récurrentes comme l’analyse du macro environnement de l’entreprise, l’étude de sa structure financière ou encore une réflexion sur la communication digitale. La difficulté du sujet tenait en sa longueur, nécessitant une grande capacité d’analyse des documents fournis.

Il a été constaté une très grande hétérogénéité des copies, sur le fond comme sur la forme. Comme chaque année, certaines copies sont difficilement lisibles et peu soignées.

Dossier 1.

Il a été traité avec des efforts de structure. La différence entre les copies se fait essentiellement au niveau de la justesse dans l’utilisation des modèles théoriques par rapport au cas (PESTEL, Porter). Dans certains cas, ces outils ne sont visiblement pas compris. Pour autant, nombreux sont les candidats qui se sont efforcés de définir les termes et d’identifier des références théoriques, parfois avec beaucoup de pertinence. Les correcteurs ont pu apprécier en particulier la bonne intégration par une partie significative des candidats des éléments théoriques fournis en annexe qu’ils ont su analyser correctement et mobiliser dans le contexte proposé.

Dossier 2.

Nombreux sont les candidats qui ont réussi l’analyse financière (2.1). Même s’il a pu être constaté des erreurs de calcul, la démarche est plutôt comprise (coûts de financement, crédit-bail, méthode ABC, etc.). Les différences se font sur la capacité du candidat à prendre en compte le contexte de l’entreprise DELARTOIS SF et à ne pas rédiger des généralités ou des savoirs non contextualisés. En revanche, le calcul du coût de production d’un bateau a rarement été réalisé.

Dossier 3.

Il a été traité assez superficiellement dans l’ensemble, peut-être par manque de temps pour une partie des candidats. Les bonnes copies présentent des réponses précises, comportant une définition rigoureuse et juste des termes (e-réputation, alignement stratégique, etc.) et présentant une argumentation. 

Conseils aux futurs candidats

La gestion du temps de composition est un élément important pour réussir cette épreuve. Il est important que les candidats prennent connaissance de l’ensemble du cas et évaluent, en fonction de la difficulté estimée des parties et questions, le temps qu’ils doivent consacrer à chacune.

Si les dossiers sont indépendants, il est pourtant fortement conseillé de commencer par le premier dossier, puisqu’il permet de comprendre le contexte et de produire des éléments d’analyse qui pourront être réinvestis dans la rédaction de réponses des dossiers suivants et l’enrichir.

Cependant, les candidats doivent veiller à ne pas se consacrer exclusivement à ce premier dossier au détriment d’un temps de réflexion suffisant pour produire des réponses argumentées aux autres dossiers. Dans les parties plus calculatoires, il est indispensable de justifier l’ensemble des réponses. La qualité de l’analyse des résultats obtenus est essentielle.

Les candidats doivent traiter le cas proposé, et non fournir des réponses théoriques : toute réponse, non rattachée au contexte proposé, ne peut être valorisée. Ainsi, seule la pertinence de la référence aux auteurs au regard de la situation de l’entreprise est appréciée et non le nombre d’auteurs cités. En revanche, les candidats doivent mieux utiliser les annexes proposées qui leur fournissent des données à traiter ou des outils d’analyse pour le cas. Pour autant, la définition des termes doit être systématique et les références théoriques associées mentionnées et explicitées (modèles, auteurs).

En termes de forme, les candidats doivent être attentifs à la correction de la langue et à la clarté de l’expression comme de la présentation. Les listes de mots ou de groupes de mots sont à proscrire, au profit d’une argumentation plus structurée.