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Afin de continuer à alimenter tes dissertations d’ESH en articles récents et pertinents, et ainsi faire suite aux premiers segments de cette série, en voici de nouveaux. Le précédent épisode peut être retrouvé ici. Ils abordent différents thèmes et il est fort probable que l’occasion de les replacer dans une copie se présente. 

1. « La nouvelle relation commerciale de l’Union européenne avec le Royaume-Uni », direction générale du Trésor (février 2022)

Suite à l’émancipation britannique de l’Union européenne, il peut être utile de profiter du recul qu’ont offert les derniers mois pour évaluer la situation entre l’ancien pays membre de l’UE et les 27.

L’accord trouvé entre les deux parties a d’abord évité l’application de droits de douane et de quotas sur la majorité des marchandises. Les négociations ont également abouti sur un accord innovant en matière de concurrence équitable et de développement durable : l’instauration d’un cadre au regard des subventions et d’un niveau minimal de normes environnementales (où l’accord de Paris agit comme clause essentielle, son non-respect pouvant entraîner des « sanctions unilatérales »).

Le Royaume-Uni est désormais responsable de 13 % des échanges de l’Union européenne avec le reste du monde.

2. « Comment éviter que des politiques climatiques ambitieuses favorisent les délocalisations ? », Cecilia Bellora (janvier 2022)

Le mécanisme d’ajustement carbone à la frontière (MACF) instauré par l’UE l’année dernière est une politique climatique visant à réduire les fuites de carbone. Dans l’UE, les industriels européens émetteurs de gaz à effet de serre (GES) sont contraints d’acheter des quotas d’émissions. Cela peut inciter certains à produire à l’étranger dans des pays moins regardants sur le plan environnemental (d’où l’image d’émissions de carbone « fuyant » vers un pays plus laxiste). Or, « le MACF fera payer aux importateurs européens le même prix pour les GES émis que celui payé par les producteurs européens », d’après l’autrice.

Avec l’implémentation du MACF, Cecilia Bellora s’attend à une utilisation moindre de composants étrangers importés due à leur coût relatif plus fort – pouvant représenter une baisse allant jusqu’à 8 % en moyenne –, mais aussi à une réduction de moitié des fuites de carbone de l’UE vers l’étranger d’ici 2040. Malgré les avantages du MACF et sa priorité environnementale, de nouveaux efforts devront être fournis puisque les émissions européennes constituent moins de 10 % du total mondial.

3. « Les droits de succession sont-ils un outil efficace pour réduire les inégalités ? », Stéphanie Chami (février 2022)

Si les droits de succession sont théoriquement censés contribuer à la répartition des richesses et empêcher une transmission intergénérationnelle trop inégale du patrimoine, la question de leur efficacité est légitimement posée, a fortiori à l’approche des élections présidentielles de 2022, puisqu’il s’agit d’un sujet régulièrement abordé par les politiques.

L’autrice, avocate de formation, énumère les multiples éléments qui font des droits de succession un outil vecteur d’inégalités entre individus : une forte homogénéité entre héritiers, peu importe leur situation financière, ou encore des schémas d’optimisation fiscale permettant une exemption partielle de l’imposition sur l’héritage.

Un rapport rédigé par Jean Tirole et Olivier Blanchard à la demande d’Emmanuel Macron proposait ainsi une progressivité plus forte de l’impôt sur les successions, permettant potentiellement une meilleure redistribution des richesses.

4. « Pouvoir d’achat : quelques perspectives rassurantes pour 2022 », Virgile Chassagnon (février 2022)

Le pouvoir d’achat des Français, aujourd’hui grignoté par l’inflation (avec une hausse des prix de 3,4 % en 2021 selon Eurostat), constitue l’une des préoccupations principales des citoyens de l’Hexagone. Celui-ci pourrait connaître de meilleurs jours en 2022.

L’inflation que l’on connaît aujourd’hui est avant tout stimulée par un grand redémarrage économique générateur de goulots d’étranglement. Ces derniers commencent à s’atténuer et il est possible de s’attendre à une baisse des prix des produits manufacturés, et donc à un empiétement moindre sur le pouvoir d’achat.

Les difficultés d’embauche rencontrées par les entreprises confèrent enfin l’avantage aux salariés, plus aptes à négocier leur rémunération. Selon la direction générale du Trésor, la hausse du pouvoir d’achat des Français pourrait être de 1 % en 2022, après les 2,2 % connus en 2021. Néanmoins, des inégalités persistent et il est estimé que les 5 % des ménages les plus modestes ont même connu une baisse de leur niveau de vie.

5. « RSE : la performance remarquable des entreprises françaises en 2021 », Hugues Poissonnier (janvier 2022)

Une étude récemment publiée par EcoVadis souligne les excellents résultats fournis par les entreprises françaises en matière de RSE (comprenant ici des critères liés à l’éthique, le social, la prévention de la corruption et le respect de l’environnement), puisqu’elles arrivent en troisième position du classement établi, derrière la Suède et la Finlande.

Sur le critère social, les entreprises françaises se hissent à la première place avec la meilleure couverture des thématiques de ressources et de droits humains. L’un des points sur lequel de réels progrès restent à réaliser est le sujet des achats responsables (soit une réévaluation de ses besoins et une prise en compte des critères socio-environnementaux). 

Retrouve ici et ici les deux premiers épisodes sur les articles conseillés pour tes dissertations d’ESH.