Les deux écoles ont un format d’épreuve différent de HEC, l’ESSEC et l’ESCP Europe : elles ont choisi de diviser chaque sujet en plusieurs exercices ou des exercices et un problème. L’intérêt ?

L’ordre ! C’est une différence fondamentale avec les trois premières écoles où il est plus ou moins imposé… difficile de faire la partie trois avant la une. Dès lors en début d’épreuve il ne sert à rien de perdre cinquante minutes à lire ce dont chacune parle… À l’inverse, si les quatre exercices sont indépendants, prends le temps de voir ce dont chacun parle et assure un maximum de points sur les exercices les plus faciles. D’une certaine manière, entre les trois premières écoles et les deux suivantes, il y a un changement de philosophie :

  • dans un cas on est guidé dans un problème qui ne soulève qu’une notion au point de mettre des questions d’un très hauts niveaux pour voir « jusqu’où l’on va », pousser les probabilités par exemple au maximum du programme et demander des intervalles de confiance sur les intervalles de confiance aléatoires que l’on pourrait avoir obtenus
  • dans l’autre, plus que les limites, c’est l’étendue de ce que tu sais faire qui est évalué : quatre exercices aux thèmes bien différents t’empêchent de complètement sécher ! Dès lors, même en séchant complètement sur un chapitre tu peux bien t’en sortir.

Par conséquent, dans ce dernier cas, les exercices tendent à être plus classiques, plus faisables que d’autres pour lesquels on demande une véritable compréhension des concepts utilisés.

Est-ce à dire que les épreuves de l’EM Lyon et EDHEC sont moins sélectives ?

Bien sûr elles brassent plus largement que l’ESSEC ou HEC mais à exercices plus simples où il arrive même souvent de donner le résultat (« montrer que XXXX est un espace vectoriel ») correspond une plus grande exigence quant à la précision de la justification quant à la rigueur…

Peut-on finir le sujet ?

Oui, et c’est l’autre différence majeure avec HEC Paris et l’ESSEC, les sujets peuvent être terminés : il faut aller très très vite, mais c’est faisable ! Autant dire que ceux qui finiront cette année encore le sujet, réussiront aussi les épreuves des autres écoles haut la main et ne seront donc pas les concurrents les plus importants. Les vrais concurrents sont ceux qui ont un niveau proche du tien, il suffit d’être un peu meilleur(e) pour passer à l’oral : une question de plus, une justification plus complète…

Ainsi, si les épreuves de maths de l’EM Lyon et de l’EDHEC sont mathématiquement plus simples que celles des trois premières écoles, elles font dignement leur travail :

  • Elles sélectionnent ceux qui ont le niveau suffisant pour prétendre à l’EM Lyon et à l’EDHEC
  • Elles font des très bonnes premières épreuves de maths avant de plonger dans celles d’HEC et de l’ESSEC.