Cher préparationnaire !
Que tu sois anxieux à l’idée de faire ta première dissertation de géopolitique ou que tu souhaites progresser rapidement dans cet exercice, cet article est fait pour toi ! Je te propose aujourd’hui quelques modestes pistes pour affûter ta plume de géopoliticien et sortir du lot le jour J !
1. Sortir du lot dès l’accroche
L’accroche est le premier moment de contact entre ta copie et ton correcteur, c’est un moment clé dans ta dissertation, si bien que certains correcteurs savent dès ces premières lignes si tu cernes les enjeux de l’intitulé ou si tu es en train de faire un hors sujet. Tu devras t’efforcer d’en trouver une qui soit à la fois pertinente et originale en suivant cette méthode.
2. Maîtriser son introduction de A à Z
Plus généralement, tu devras réserver une attention toute particulière à ton introduction qui, dès ses premières lignes, indique au correcteur si tu as bien compris le sujet et ses enjeux. Il te faudra définir précisément les termes du sujet afin de pouvoir en dégager un paradoxe intéressant qui te permettra lui-même de dégager une problématique pertinente. Plus ton introduction sera paradoxée, plus ta réflexion sera intéressante.
C’est très certainement la partie la plus mécanique de ta dissertation, mais c’est également celle qui se travaille le mieux et qui permet de faire la différence au concours. Regarde ici ce qu’est une bonne introduction.
3. Travailler les transitions
Je te recommande de travailler tes transitions dès ton brouillon afin de gagner en cohérence d’une partie à l’autre. C’est également un moment important où tu peux refaire gagner de l’enjeu à ta réflexion.
4. Appuyer sa réflexion sur des références bibliographiques
Certains correcteurs attachent beaucoup d’importance aux références bibliographiques. Pour améliorer tes chances de réussite et pour gagner en pertinence, tu pourras appuyer ta réflexion sur certains ouvrages. Il est important de bien préciser la référence que tu emploies et de ne pas te contenter d’écrire un maximum de noms connus de manière évasive du style : « Comme l’a écrit Olivier Roy… » – c’est un écueil assez fréquent qui dénote une connaissance partielle de ta référence.
Je t’invite à ficher ces références que tu peux notamment trouver sur MP ou sur Le monde des idées, elles te seront d’une grande aide. Si tu veux voir une copie bien référencée, clique ici (pages 79/116).
5. Travailler son style
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ». Travaille ton style, évite les expressions inutiles et va droit au but – tu n’as que 3 heures. Je te conseille d’éviter les « Tout d’abord », « Ensuite » (ça ne se dit pas en début de phrase), « Enfin » pour délimiter tes sous-parties. À titre personnel, j’essayais de varier avec des « En ce sens », « En premier lieu », « En conséquence », etc. L’orthographe est également un critère discriminant, tu peux à ce sujet progresser en suivant les conseils précisés dans cet article.
6. Ne pas négliger la cartographie !
Pour progresser en carte, il n’y a pas de secret, il faut en faire un maximum. Pour le fond, j’apprenais les cartes de certains livres et je faisais une carte de synthèse à la fin de chaque chapitre – pendant les vacances de préférence – selon son aire géographique. Cela suffisait à traiter à peu près tous les sujets imaginables à condition de faire preuve de flexibilité. Pour la forme, il est important de se procurer un matériel de qualité (surtout si tu n’es pas naturellement soigneux comme moi ahah). J’ai tout particulièrement apprécié les crayons de couleurs Faber-Castell (12 suffisent) et les stylos Pilot V-Ball 05.
Le reste est une question d’habitude et de rapidité. Je faisais personnellement 15 minutes pour trouver les figurés, 15 minutes pour écrire la légende, 15 minutes pour colorier et 15 minutes pour le reste des figurés ponctuels. Au-delà d’une heure, c’est trop ; en dessous, c’est compliqué.
7. Bien réfléchir dans les termes du sujet
Le plus important en dissertation de géopolitique, c’est d’éviter le hors sujet. Pour rester dans les clous, je t’invite à employer au maximum les termes du sujet (sans non plus faire lourd dans ta copie) afin de montrer au correcteur que tu traites bien le sujet. Pendant ta dissertation, tu devras qualifier ces termes, les nuancer et aboutir à une réflexion construite.
Tu aimerais en savoir un peu plus sur la réforme de la prépa ECG ? N’hésite pas à consulter l’interview d’Alain Joyeux, président de l’APHEC.
8. Trouver un plan qui fonctionne
Pour une dissertation réussie, il est essentiel d’avoir un plan qui tienne la route. Pour autant, LE plan parfait n’existe pas toujours, tu devras apprendre à faire des compromis sur ce point (sur le peu de temps disponible pour élaborer son brouillon en dissertation ESCP-HEC, on peut difficilement se permettre de perdre trop de temps à trouver le plan parfait). Je t’invite donc à t’entraîner au maximum à construire des plans afin de gagner en rapidité et en efficacité le jour J.
9. Se démarquer par des exemples, dates et chiffres pertinents
Laisser des exemples, dates et chiffres pertinents dans sa copie d’HGGMC est un facteur de bonification souvent sous-estimé par les candidats aux concours des grandes écoles de management. Il faut pour cela un exemple qui soit tout d’abord pertinent, qui illustre précisément ton idée, sans erreur de raisonnement. Il doit ensuite être original et différenciant ; dans le sujet ESSEC 2021 « La maîtrise des espaces communs (maritime, aérien, extra-atmosphérique et numérique), enjeu de puissance par les États depuis 1945 », il pouvait par exemple être opportun d’évoquer le projet européen Galileo (équivalent européen du GPS américain et du GLONASS russe).
10. La gestion du temps, un impératif majeur en prépa ECG
Beaucoup trop de candidats pâtissent d’une mauvaise gestion de leur temps en géopolitique au concours. Certains finissent par manquer de temps pour la carte qui est trop souvent rendue bâclée, voire vierge. Il te faudra planifier à l’avance le temps que tu réserveras à ton brouillon, à la carte, à la rédaction et à la relecture.
À titre personnel, je faisais la carte en 1 heure après seulement 45 minutes d’épreuves. Cela me permettait de revenir ensuite sur mon brouillon de dissert et de modifier encore quelques détails une fois la carte finie. C’est également une sécurité supplémentaire dans la mesure où si l’on est en retard, on peut écrire une sous-partie plus vite ou avec moins de lignes (il est beaucoup plus dur de faire une carte potable en 30 minutes et l’incidence sur la note finale risque d’être plus importante).
Lire aussi : La prépa ECG : débouchés, spécialités et contenu
Voilà donc dix conseils qui te permettront, je l’espère, de progresser en géopolitique et de t’accomplir au concours !
