Il y a peu de temps, j’avais rédigé deux articles concernant les nouveaux concepts autour de la digitalisation et comment elle peut influencer différents domaines tels que le marketing ou encore les ressources humaines (tu peux les retrouver ici et ici). Beaucoup de sujets de société émergent dans notre monde moderne actuel et ne sont pas encore intégrés aux programmes des classes préparatoires… Aujourd’hui, on s’attaque à un autre sujet qui fait beaucoup parler : l’environnement. À moins d’un mois de la COP26, je trouvais important d’approfondir les concepts clés dont tu pourrais avoir besoin pour te différencier dans une copie de management dont le sujet est principalement tourné vers le green management. Bonne lecture !

L’économie circulaire

Elle consiste à réutiliser les chutes de produits ou des objets usagés pour en faire de nouveaux, tout cela en adaptant aussi le design pour réduire le besoin en ressources (allonger leur durée de vie par exemple). Elle s’oppose à l’économie linéaire, qui consiste à fabriquer un produit qui devient un déchet lorsqu’il est en fin de vie, c’est le principe du « take-make-waste ». Beaucoup d’entreprises réalisent maintenant les enjeux de l’économie circulaire et abandonnent petit à petit l’économie linéaire. Les exemples sont nombreux (L’Oréal, Phénix, Crédit Agricole, etc.) et feront donc l’objet d’un autre article très prochainement. Le but dans une copie de management est de prouver à quel point l’entreprise s’engage, de comprendre si elle serait capable de tourner ses lignes de production vers l’économie circulaire ou, si elle le fait déjà, l’enjeu serait alors de chercher à analyser les points forts et les points faibles de cette production.

L’innovation à impact positif

C’est la faculté qu’a une entreprise à réinventer ses produits et services, aussi bien en termes de management que de stratégie, dans le but de créer un impact social ou environnemental positif en même temps que de la valeur économique. Cette notion est plus générale que la précédente et cherche ici à montrer les actions concrètes que prend l’entreprise pour s’engager dans cette cause.

L’économie de la fonctionnalité

C’est lorsque l’innovation stratégique privilégie l’usage à la possession d’un produit. En d’autres termes, c’est louer des produits plutôt que de les acheter. C’est un modèle de management de plus en plus répandu et là aussi, les exemples sont multiples et seront récapitulés dans le futur article sur les exemples à citer pour l’oral de management ESCP.

L’entrepreneuriat social ou social business

C’est une manière d’entreprendre qui considère le profit financier non pas comme une fin mais comme un moyen d’atteindre des objectifs d’impact social et/ou environnemental (on peut notamment penser aux initiatives comme le microcrédit mis à disposition pour les personnes considérées comme « pauvres », c’est-à-dire, la plupart du temps, les personnes en dessous du seuil de pauvreté). Cette notion est très intéressante à citer dans un sujet où la finalité de l’entreprise ne serait pas du tout tournée vers le profit.

L’entreprise libérée 

Lorsque l’on parle de culture d’entreprise, on peut tout de suite remarquer que l’entreprise libérée fait évoluer ses salariés dans un environnement où ils sont autonomes et incités à prendre des initiatives. Ils font par exemple ce que l’on appelle de l’intrapreneuriat, c’est une manière pour un salarié d’entreprendre au sein de sa propre entreprise. Ce qui caractérise cette culture d’entreprise, c’est le fait que souvent la hiérarchie est supprimée, les salariés ont donc la possibilité de participer aux décisions et ainsi ils se sentiraient nettement plus engagés (on note qu’en France, 89 % des salariés ne se sentent pas assez engagés dans leur entreprise).

Les circuits courts 

Il s’agit d’un type de production où il n’y a pas d’intermédiaires dans les échanges, c’est-à-dire que les produits transitent directement, ce qui permet de mieux rémunérer les producteurs et de stimuler l’économie locale. Il peut être intéressant de l’intégrer lorsque tu parles de la stratégie d’intégration ou d’externalisation

L’économie collaborative

C’est un type d’économie reposant sur la mutualisation, le partage et l’échange de produits, de services, de ressources, de savoirs et de compétences. Dans ces mouvements d’entraide sont aussi nées des initiatives comme le crowdfunding, qui signifie littéralement « financement par la foule », c’est une cagnotte en ligne à laquelle tout le monde peut participer.

Évidemment, c’est une liste non exhaustive des concepts qui émergent, je t’invite donc à la compléter avec tes propres connaissances. On entend souvent parler du green washing des entreprises (l’exemple le plus souvent cité est celui de McDonald’s qui a changé la couleur de son logo, passant de rouge à vert, pour se donner une bonne image quant à son engagement écologique). Certes, certaines entreprises y voient seulement un aspect marketing mais d’autres agissent aussi réellement pour faire bouger les choses (je te mettrais le lien de l’article sur l’oral de management ESCP ici dès qu’il sera disponible). Au final, peu importe les raisons de leur engagement, chaque petit pas est un moyen de réduire notre impact négatif sur l’environnement.