Comme chaque année, Major-Prépa te propose un plan de travail sur la notion au programme de l’épreuve de Culture Générale 2024, “La violence” .

Les grands axes de ce plan te permettront d’orienter tes révisions jusqu’au concours : nous te conseillons en effet d’organiser tes entraînements sur les sujets en fonction de ces différentes approches du thème, à l’aide des articles du site dont nous indiquons le lien à chaque fois. Tu seras ainsi certain de ne pas faire d’impasse pour le jour J, c’est-à-dire d’être capable de traiter n’importe quel sujet.

Tu trouveras une liste des sujets possibles au concours, organisée également selon ces axes, ici. Pour approfondir tes révisions, n’oublie pas non plus de lire notre présentation générale sur la notion de violence, ainsi que de te procurer notre livre qui regroupe des exemples qui complèteront ceux que tu trouveras ici. Bon travail !

I. Définir la violence : ses formes, ses acteurs, ses impacts

A. Définitions et déclinaisons de la violence

JANKÉLÉVITCH – Distinguer la violence de l’art, la violence de la nature et la violence sociale

Selon Jankélévitch, la violence au sein d’une collectivité est vouée à l’échec, tandis qu’elle triomphe dans les domaines de la nature et de l’art. Selon ses expressions, la violence n’a donc ni la même définition, ni les mêmes impacts : certaines formes de violence sont même utiles en ce qu’elle sont créatrices, et non destructrices.

ERNAUX – La violence sociale : l’exemple du transfuge de classe

Dans La Place, Annie Ernaux revient sur son expérience de transfuge de classe et la violence sociale, psychologique et matérielle qu’elle lui a apportée.

B. Le cas de la violence intérieure

FRIDA KAHLO – Représenter la violence intérieure par l’art (A venir)

Analyse du tableau “La Colonne brisée” de Frida Kahlo, qui dépeint la manière dont on peut vivre la violence intérieure.

SARRAUTE – Les formes intimes du vécu de la violence dans Enfance et Tropismes (A venir)

Le combat des violences intérieures : l’exemple des phobies d’impulsion

Comment la psychanalyse explique-t-elle la violence des phobies d’impulsion ? Selon Jean-Luc Nancy, la violence de l’inconscient est extérieure au reste du corps, et entraîne donc une brèche qui rompt l’unité de l’individu.

C. Les acteurs de la violence

Le rôle des médias dans la représentation de la violence

Dans cette série de deux articles, nous te proposons, à l’aide d’auteurs et d’exemples, d’analyser le rôle des médias dans la banalisation de la violence ou au contraire, son émulation. Retrouve ici le premier article sur la représentation de la violence populaire, et ici celui sur la banalisation de la violence.

II. La portée politique de la violence : ses enjeux, son utilité et ses limites

A. La violence comme outil nécessaire au pouvoir

HOBBES – La violence comme fondement de l’institution de l’Etat (A venir)

Dans le Léviathan, Hobbes pense l’institution originelle de l’Etat comme nécessaire face à la violence de ce qu’il nomme l'”état de nature” . Ce n’est qu’en érigeant un “grand Léviathan” comme médiation punitive entre les Hommes que ceux-ci peuvent vivre dans un Etat de paix, qui privilégie donc la sécurité à la liberté.

WEBER – L’Etat ou le “monopole de la violence légitime

Chez Weber, dans Le savant et le politique, l’Etat a “le monopole de la violence légitime” : c’est dire que la violence politique est légitimée par la force, et c’est ce qui définit un Etat. Weber permet donc de penser une violence ancrée dans l’exercice du pouvoir, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il ne faille pas la contester.

ARENDT – L’exemple d’Eichamnn, ou la “banalité du mal

Dans son récit du procès d’Eichmann (Eichmann à Jérusalem), Arendt évoque la “banalité du mal” qui a eu lieu durant la Shoah : comment l’Histoire a-t-elle pu permettre à la violence de s’instituer d’une telle manière au sein du pouvoir ?

B. La violence comme arme du contre-pouvoir

ARENDT – La désobéissance civile est-elle une forme de violence ?

Répondre à la violence, est-ce en faire preuve ? Analyse de la notion de désobéissance civile avec Arendt, qui la conçoit comme une réponse face à l’échec de l’autorité de l’Etat.

C. La non-violence : utopie idéaliste ou arme politique efficiente ?

GANDHI – Le pouvoir de la non-violence

La politique non-violente de Gandhi a eu des répercussions historiques fortes, et trouve encore à s’exprimer aujourd’hui. Ainsi, comment expliquer l’efficacité de la non-violence ?

III. L’universalité de la violence et sa condamnation morale : l’Homme est-il responsable de sa violence ?

A. La violence est-elle innée ou construite ?

FREUD – La notion de violence en psychanalyse : instinct ou construction sociale ?

A la question de savoir si l’Homme est violent par nature, la psychanalyse propose des réponses distinctes : oui, selon Freud (la violence est ancrée dans notre inconscient), mais non selon Aulagnier (la violence vient de l’éducation) ou Laplanche (la violence vient de la société).

LYCURGUE – La violence comme service à la cité : l’exemple de l’éducation à Sparte

L’éduction spartiate prône de se faire violence pour servir la cité, la violence y étant donc une nécessité sociale.

B. Violence du désir et désir de violence : désir, amour et violence

BATAILLE – Erotisme et violence (A venir)

R. GIRARD – La notion de “violence intestine”

Selon René Girard, la violence est intrinsèquement lié au désir : par mimétisme, nous jalousons ce que l’autre possède. A l’échelle collective se développe alors une “violence intestine” , que seul un bouc-émissaire peut canaliser.

JANKÉLÉVITCH – L'”aventure amoureuse” comme “aventure mortelle(A venir)

C. L’amour de la violence : la question du sadisme

SADE – L’apologie de la violence comme expression de la liberté

Le marquis de Sade prône un amour de la violence, qu’il justifie par la capacité de celle-ci à nous rendre libres en nous affranchissant des contraintes morales.

IV. L’art de la violence : la violence comme source de l’art et du récit

A. L’esthétisation de la violence par l’art

EXEMPLES DIVERS – Oeuvres sur et par la violence

Analyse d’exemples de tableaux (Le Cavarage) et mouvements artistiques (le futurisme) qui utilisent la violence comme source de beau et d’art.

GENET – La mise en scène de la violence

Dans Les Bonnes, Genet dépeint des formes de violence interpersonnelle ambigües, allant jusqu’à représenter la violence ultime du meurtre.

APOLLINAIRE – Peindre la violence du sentiment amoureux (A venir)

MICHAUX – La violence comme objet poétique dans La Nuit remue (A venir)

CONRAD & COPPOLA – Aux confins de la violence : Au Coeur des ténèbres & “Apocalypse Now” (A venir)

B. Pouvoirs et limites de la représentation esthétique de la violence

BAUDELAIRE – “La boue et l’or” : l’intérêt de la représentation esthétique de la violence (A venir)

CÉLINE – Représenter la violence de la guerre (A venir)

SONTAG – Pourquoi photographier la violence de la guerre ? (A venir)

NABOKOV – Adopter le point de vue de la violence : l’exemple de Lolita (A venir)

BRET EASTON ELLIS – Représenter la violence sans limites (American Psycho) (A venir)

Analyse d’American Psycho, roman de l’écrivain américain Bret Easton Ellis dont est adapté le célèbre film du même nom : comment la littérature et le cinéma peuvent-ils représenter la violence de la folie ? Peut-on représenter la violence dans tous ses états, même les plus ignobles ?

C. La violence dans les religions et les mythes : le récit de la violence comme catharsis

(A venir)

V. La violence du monde et de la nature : apprendre à vivre avec la violence

A. Le monde est-il violent par nature ?

HOBBES & ROUSSEAU – La violence de l’Homme, composante intrinsèque de l’état de nature ? (A venir)

Le contractualisme de Hobbes défend l’idée selon laquelle l’état de nature, par sa violence, pousse les Hommes à créer l’Etat : autrement dit, la constitution de l’Etat est nécessaire aprce que l’Homme, naturellement violent, ne peut vivre sans lui. Mais qu’est-ce qui pousse Hobbes à avancer, contrairement à Rousseau, que nous sommes violents par nature ?

KANT – La violence du sublime

Dans sa réflexion sur le sublime de la Critique de la faculté de juger, Kant évoque le respect auquel nous soumet la nature lorsque nous la contemplons, par la force et l’immensité qu’elle dégage qui nous fait violence. Or, c’est justement par cette violence que l’Homme comprend qu’il doit être moral.

NIETZSCHE – Le monde est violent en ce qu’il est “chaos”

Chez Nietzsche, notamment dans le Gai savoir et le Crépuscule des idoles, la violence est intrinsèque à la nature, en ce qu’elle est un désordre que la raison et la philosophie tentent d’ordonner par la constitution d'”arrière-mondes” . Or, la véritable force face à cette violence est de l’accepter, c’est-à-dire d’épouser l’imprévisible.

BAUDELAIRE, E. ALLAN POE, W. BENJAMIN – La violence de la “foule” (A venir)

B. Violence et fatalité

HEGEL – La violence comme nécessité de l’Histoire

Selon Hegel, l’évolution dialectique de l’Histoire rend la violence nécessaire : ce n’est qu’en opérant cette violence du “travail du négatif” que l’Histoire avance. Ainsi, le “grand Homme” est celui qui sait faire usage de la violence intrinsèque de l’Histoire.

PLOTIN – La violence du temps (I) : la violence est intrinsèque à la matière (A venir)

FITZGERALD – La violence du temps (II) : le regret comme réaction à la violence du temps (A venir)

BERGSON – La violence du temps (III) : la durée comme création et remède à la violence (A venir)

KAFKA – Violence et existentialisme (A venir)

CAMUS – La violence du “destin” et la philosophie de l’absurde (A venir)

C. Répondre à la violence

EMERSON – Quitter la violence du monde (A venir)

DURAS – Apprivoiser la violence (A venir)

Analyse du Ravissement de Lol V. Stein sous le prisme de la violence : comment Lol V. Stein se protège-t-elle de la violence, et comment l’écriture traduit-elle un tel “ravissement” du sujet par la violence ?

A. LEIRIS – “Face à la violence, la tendresse”

Commentant les attentats du 13 novembre 2015 ainsi que sa réaction personnelle à leurs conséquences tragiques, le roman Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris défend l’amour et la tendresse face à la violence des expériences comme l’attentat ou le deuil.

LARS VON TRIER – Echapper à la violence de la fatalité du monde

Dans son film Melancholia, Lars Von Trier dépeint les réactions de deux soeurs face à l’apocalypse imminente : comment se réfugier face à la violence sans y céder en réponse ?