À l’approche des concours, nous te proposons de réviser une dernière fois tes connaissances sur le désir, ce thème de culture générale que tu chéris tant ! Tu peux retrouver dans cet article les liens vers les oeuvres incontournables de cette année.
Base de travail : Le Désir, GF corpus de David Rabouin
Le corpus GF de Rabouin présente une sélection de textes relatifs au thème du désir. C’est une excellente base de travail : si tu connais tous les textes, tu t’assures une maîtrise de presque tous les sujets de dissertation susceptibles de tomber. Nous te proposons quelques analyses de texte à partir des extraits présents dans ce petit livre. Chacune d’entre elles constituer un article sur le site.
Point méthode : Il faudra pour chacun d’entre eux déterminer la problématique, la thèse défendue par l’auteur et la manière dont il argumente pour défendre cette thèse ; il faudra ensuite expliquer en quoi ce texte est important, comment il est mobilisable en dissertation et, éventuellement, évoquer les auteurs auxquels il répond.
N’hésitez pas à consulter cet article de méthodologie : Ficher un texte du GF Corpus
Et cet article d’introduction au thème : Comprendre le thème de culture générale 2020 – Le désir
PARTIE I : Désirer pour être heureux
A/ Le désir douloureux
SCHOPENHAUER – Le cycle infernal du désir
Le philosophe allemand propose une conception très pessimiste du désir. Celui-ci est non seulement par définition une souffrance, mais c’est, en outre, une souffrance dont il est impossible de se libérer.
SCHOPENHAUER – le bonheur entre le désir et l’ennui
Il est possible de réduire à son minimum la souffrance inhérente au désir : c’est dans cet article qu’on explique comment.
B/ La positivité du désir
ROUSSEAU – le désir dans l’imagination
Rousseau propose une conception à la fois positive et très paradoxale du désir : grâce au puissant pouvoir de l’imagination, le désir lui-même, plus que sa satisfaction, devient une source de bonheur.
C/ L’art du désir
Dans cet article, on se penche sur l’art de vivre selon Epicure : c’est le moment de de dissiper les contresens habituels sur l’épicurisme.
SEXTUS EMPIRICUS – Il n’y a pas d’art du désir
Sextus Empiricus, philosophe sceptique, bat en brèche l’idée selon laquelle il y aurait un « art de vivre » consistant à maîtriser ses désirs.
D/ Le désir amoureux
SARTRE – Amour et désir de possession
Sartre explique que le désir amoureux est le désir de possession de l’être aimé en tant que liberté.
PARTIE II : Le désir aux frontières de la morale
A/ Dualité du désir
THOMAS D’AQUIN – Désire-t-on les choses spirituelles comme on désire les choses terrestres ?
Dans la perspective du christianisme, Thomas d’Aquin distingue les désirs issus du complexe âme-corps et les désirs issus de l’âme seule, qui sont ontologiquement supérieurs et plus purs.
B/ Le désir en dehors de la morale
Kant rejette le désir en dehors de la sphère de la moralité : les désirs, qu’ils soient corporels ou spirituels, visent dans tous les cas à satisfaire un intérêt égoïste.
SADE (2) – Le désir contre la morale
Sade fait de la Nature la norme suprême de nos comportements : tous nos désirs, même les plus criminels ou les plus pervers, sont licites, car ils nous viennent de la nature.
PASOLINI – Le fascisme du désir
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le film Salo de Pasolini ne constitue pas une dénonciation du fascisme, mais bien de la logique capitaliste qui mène à réduire les hommes eux-mêmes à l’état de marchandises destinées à satisfaire les désirs des consommateurs.
PARTIE III : Le désir dans la cité
A/ Désir et hiérarchie politique
SADE (1) – Le désir contre la religion
Pour Sade, l’émancipation de l’homme passe par le rejet de la religion chrétienne et de la domination du tandem prêtre-roi : il faut détruire les interdits religieux pour libérer le désir.
Girard montre que le désir n’est pas une relation binaire entre un sujet et un objet, mais une relation ternaire entre un sujet, un objet et un deuxième sujet qui sert de modèle au premier dans la formation de son désir.
Dans son roman Gargantua, Rabelais imagine une société idéale appelée l’Abbaye de Thélème. Cette utopie a pour fonction de répondre à la question suivante : comment le désir libre peut-il être un facteur d’ordre et de paix, et non un facteur de désordre et de conflit ?
DURKHEIM – Le désir encadré par la société
Le sociologue Emile Durkheim explique dans ce texte que la société est la seule puissance capable de limiter les désirs humains, par nature illimités.
B/ La coexistence des êtres désirants
(1) RAWLS – Mon identité et mes désirs
Pour John Rawls, l’individu est un moi autonome et séparé des autres, qui choisit librement ses désirs.
(2) SANDEL – Mon identité et mes désirs
Michael Sandel, contre Rawls, soutient que l’individu ne peut être compris sans être relié à sa communauté d’appartenance, qui détermine son identité et ses désirs.
Les désirs sont relatifs à chacun. Comment faire coexister des êtres aux désirs divergents, voire contradictoires ? Hobbes montre que c’est en instaurant, par convention, un arbitre du désirable et du non désirable que la multiplicité humaine peut être fédérée.
FREUD – Société et répression du désir
Freud, dans la perspective psychanalytique, explique ici que la répression de nos désirs est nécessaire à la formation de la société.
MARCUSE – Société et libération du désir
Contre Freud, Marcuse explique qu’une société non répressive est possible grâce aux apports modernes de la technique.
Voilà qui conclut notre fiche de culture générale sur le désir. Révise-là bien avant les concours !